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« 18e RTA 1940 » est une association loi de 1901 d'intérêt général, qui regroupe des passionnés d’histoire locale et entretient la mémoire des combattants de l'armée française de 1940, par l'histoire vivante notamment.

Membre du Collectif France 40, l'association entretient en particulier le souvenir du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens (18e RTA), qui défend en mai-juin 1940 le secteur nord de l'Ailette, dans le département de l'Aisne, où notre groupe s'est constitué.

L'asociation a permis de reformer l'Amicale du Régiment après avoir renoué le contact avec plusieurs familles d'anciens du 18e RTA et de la 87e DIA de 1940.

L
'Amicale du 18e RTA est membre de l'Amicale Nationale des Anciens Tirailleurs. Elle diffuse son bulletin « Le Courrier des Bledards ». Elle a publié « L'Historique du 18e RTA 1939-1940 ». Elle est en contact avec le 1er Régiment de Tirailleurs d’Epinal.

 « 18e RTA 1940 » est né du constat que les combats de 1940 étaient peu connus sur les lieux-mêmes où ils se sont déroulés.
 
L'association mène depuis plusieurs années des recherches dans les archives et réunit documents, témoignages, équipements, matériels, ...
- Elle aide également les familles à obtenir le dossier militaire de leur parent.
- Elle participe activement aux 
Commémorations de la Bataille de l'Ailette de 1940 organisées chaque année début juin autour de Manicamp (Aisne).
- L'association est a l'origine de la pose d'une première plaque commémorative du 18e RTA à Manicamp.
   Une seconde plaque
commémorative du 18e RTA a été posée en 2012 à St-Paul-aux-Bois.
- A 
Besmé, l'association entretient la mémoire du Lieutenant Houzé, pilote au GC II/5, mort pour la France le 6 juin 1940 près du PC du Régiment. 
- A Quierzy, elle agit pour sortir de l'oubli les tombes de deux artilleurs coloniaux du 320e RACP Morts pour la France le 5 juin 1940.

Fidèle à l’esprit « France 40 », le groupe de combat de l'association entretien un haut dégré d'instruction et permute également ses pattes de collet et endosse
notamment la tenue du 67e RI de la 3e DIM, cher aux traditions de l'Aisne, qui combat à Stonne en mai 1940.

Les activités de l'association permettent également au public de découvrir ce que pouvait être la vie en campagne du Poilu de 1939-1940.
 
Historique | Commémorations | Amicale | Dossier militaire | Besmé | Manicamp | Quierzy | St-Paul-aux-Bois | Houzé | 320e RACP | 87e DIA
 
L’amitié entre les anciens adversaires de la Bataille de l’Ailette 1940


Le combat continue !
(Général Besson commandant le GA3, 17 juin 1940)
>> Notre feuille de route
>> Le Blog

 
Le 18e RTA combat du premier au dernier jour de la campagne de France de 1940. Décimé aux deux tiers sur l'Ailette, le régiment se replie en combattant avec le 3e Groupe d'Armées jusque sur la Vienne, prêt à poursuivre la lutte en Afrique du Nord.
Le parcours de ce régiment n'est pas une exception. Il raconte une autre Histoire de 1940 que celle qui prévaut habituellement. 
Celle d'une Armée Française au 
moral élévé, considérée à l'époque - non sans raison - comme la meilleure armée du monde.
Celle
d'une défaite en rien inéluctable. 
Dès le 17 juin 1940, nombreux sont ceux qui refusent de cesser le combat, dont le Général Besson, commandant le 3e Groupe d'Armées.
La France a en 1940 un vaste empire colonial, qui de fait, permettra la renaissance de notre armée et sa participation à la Victoire finale en Europe.
 

Le pont de Bichancourt
point de départ de l'attaque allemande
le 5 juin 1940

< Le canal vers St-Paul-aux-B.
Le canal vers l'Oise > 
 
« 18e RTA 1940 » s’inscrit dans la dynamique de « France 40 - Reconstitution », qui revient tous les ans depuis 1994 sur les berges du canal de l'Ailette, où a combattu le 9e Zouaves en 1940 au côté des Tirailleurs Algériens des 17e et 18e régiments au sein de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique
Les liens sont étroits entre les Zouaves du 9 et les Tirailleurs du 18 dont la zone de recrutement est la région d'Alger.
   

Réhabiliter la mémoire de tous les combattants de 1940


Comité des Amitiés Africaines 




Affaires Militaires Musulmanes
     
18e RTA 1940 s'intéresse aux combattants de 1940, dont la mémoire est bien souvent malmenée. Dès 1940, et pendant des décennies, s'imposent des lectures partisanes de 1940. On a longtemps regardé la campagne de France qu’à travers la défaite de juin, amplifiée à dessin, donnant au plan historique une vision biaisée, partielle, déformée, téléologique, ne présentant que la retraite et les faiblesses de l'Armée française. On occulte ainsi ce qui a été, à Hannut, à Gembloux, à Stonne, à Montcornet, à Abbeville, à Dunkerque, sur l'Ailette, dans les Alpes, ... qui intéresse enfin les historiens. La France avait de réels atouts en 1940, une armée moderne au moral élevé. L'Armée Française est à l'époque considérée - non sans raison - comme la meilleure du monde. Ses combattants sont les premiers héros de la résistance française. La prise en compte de ce point de vue est indispensable à la compréhension de cette période de notre Histoire.

« Les causes en histoire, pas plus qu'ailleurs, ne se postulent. Elles se cherchent. »
Marc Bloch, Apologie pour l'histoire ou métier d'historien, 1941


La défaite n'est nullement venue de relachements ou de l'esprit de joissance, inventions de 
la propagande collaborationniste, qui salit depuis des décennies l'esprit de sacrifice bien présent chez nos soldats de 1940.
 
La mémoire des Tirailleurs Algériens de 1940, composante majoritaire de l'Armée d'Afrique, est pareillement bien malmenée. Leur contribution n'est souvent regardée aujourd'hui qu'à travers le prisme de la guerre d'Algérie ou de l'immigration, ... En 1940, les Tirailleurs, les Spahis, unités mixtes, dans lesquelles "indigènes" et français combattent côte à côte, sont la vitrine d'un empire français à son appogée. Ils sont alors loin d'être perçus comme une crainte par les français. Le pays reste une grande puissance, malgré les difficultés des années 1930, grâce à cet empire colonial face à l'Allemagne qui en est dépourvue. "L'importance sans cesse grandissante prise par les éléments nord-africains dans l'organisation de la défense nationale" rassure, en cas de conflit la France n'est pas seule, elle peut compter sur les ressources de son Empire, fidèle, prêt à mobiliser ses populations, européennes et indigènes, au service de la métropole comme il a pu le faire lors du premier conflit mondial. Deux institutions illustrent cette politique à la fin des années 30les Comités des Amitiés Africaines et les Affaires Militaires Musulmanes.
 
Nostalgie, leçons pour le présent et l'avenir ? Ceci est avant tout notre Histoire.
>> Lire la suiteLe Blog        
 

L’histoire oubliée du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens

L’histoire oubliée du 18e Tirailleurs Algériens illustre que la tenue au combat de nos soldats en 1940 a été admirable et souvent héroïque. Jeté au hasard en mai 1940 au centre des lignes françaises sur l'Ailette, entre Somme et Aisne, le 18e RTA, constitué d'algériens et de français combattant côte à côte, défendit courageusement pendant 19 jours le front devant Quierzy à Manicamp, Besmé, Saint-Paul-aux-Bois, Blérancourt, ...

Décimé au deux tiers face à 4 régiments allemands le 5 juin 1940
,
le Régiment se replie en ordre au sud de l'Aisne pour reprendre le combat pied à pied jusque sur la Vienne atteinte à l'entrée en vigueur de l'armistice le 25 juin 1940, date à laquelle une ligne de défense organisée tient des Alpes au Poitou, animée par la volonté de poursuivre le combat depuis l'Afrique du Nord.

Le 18e RTA fait ainsi partie des nombreuses unités qui ont refusé jusqu'au dernier jour l'esprit de capitulation et illstre la résistance héroïque de l’armée française occultée depuis.

Le parcours du 18e RTA permet ainsi de s'interroger sur la décision de demander l'armistice. Cette décision était-elle bien imposée, comme on a essayé de le faire croire, par la situation militaire de mai-juin 40, ou par le défaitisme, qui a saisi une partie des élites françaises ?

Il est donc grand temps de réhabiliter la mémoire des combattants de 1940 et, oubliés parmi les oubliés, de ceux venus d'Algérie, dont la participation à la campagne de France préfigure le renouveau de l'armée française après 1942.

Il n'existait sur l'Ailette avant 2010 aucun lieu de mémoire attaché aux combats du 18e RTA en dehors des cimetières militaires. Chaque année désormais 18e RTA 1940 prend une part active 
aux commémorations des combats de 1940 sur l'Ailette.

 
  
Configurations du Groupe
 

- Clairon (1 homme),

- Garde au fanion (3 hommes, tenue de cérémonie
(Ier Bataillon),

- Equipe FM : chargeur, tireur, sergent
(3 hommes, tenue de campagne),

- Demi-groupe de fusiliers (7 hommes),

Groupe de Combat (12 hommes),

- Section (41 hommes).

Implantation
:
Aisne, Ile de France 
Fanion du 18e RTA
Philippe FLEURY      (Reconstitution)       Créations GLF

18e RTA 1940 recrute !

Si vous aussi vous souhaitez transmettre le souvenir des combats de 1940 et du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens, vous pouvez rejoindre :

- le Groupe de Combat
 Participez aux activités de reconstitution 
: commémorations, présentations, bivouacs, ... 

- la Section Historique 
 Participez aux recherches, publications, interventions sur le 18e RTA, les combats de 1940, ... 

- le Personnel Civil 
 Participez à la vie du groupe : prêt, entretien, fabrication des matériels, uniformes, logistique, ...

Bureu de Recrutement

La formation et l'équipement des personnels du Groupe de Combat
La formation et l'équipement des membres du Groupe de Combat concourent au respect des principes de l'hsitoire vivante militaire.
La formation, théorique et pratique, est dispensée selon les prescriptions du  Manuel du Gradé d'Infanterie dans son édtion octobe 1939 / février 1940 et vise à permettre la présentation de mouvements du groupe en prise d’arme et au combat. 
L'équipement individuel des membres du groupes est constitué au fur et à mesure en fonction des moyens et des besoins avec l'aide des anciens. Il n'est pas nécessaire de disposer d'un équipement complet pour s'engager !
   




Le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens

Le 18e RTA est créé le 1er juillet 1919 en Hongrie, près de Szedge, à partir des 5e, 7e et 11e bataillons du 6e Régiment de Tirailleurs Algériens qui ont combattu en France au cours de la Grande Guerre.
Le 18e RTA de 1919 est ainsi l'héritier par le sang du 6e RMTA de 1918.
Fin octobre 1919, le 18e RTA se rend au Levant en Cilicie où il fait face, au côté de la Légion Arménienne, aux nationalistes turcs à Marache, Bozanti, Yenidje, Osmanie, notamment.
Fin 1921, après le retour de la Cilicie à la Turquie, le Régiment regagne la France. Il reçoit son Drapeau le 31 août 1922 à Metz où il stationne quelques mois. 
En 1923, il est à l'Armée du Rhin à Trèves en Allemagne. Il revient à Metz fin 1923.
Il retourne en 1925 au Levant en Syrie où la France
doit à nouveau faire face à plusieurs révoltes nationalistes, “guerre du Djebel druze” notammentLe Régiment est dissous le 10 novembre 1926 au Levant.
Le drapeau du 18e RTA porte les inscriptions : Levant 1920-1926. 
Les Ier et IIe bataillons portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures (bleu clair et rouge), Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec deux palmes correspondant à leurs Citations à l'Ordre de l'Armée au Levant (11 mai 1926 et 21 avril 1927). 

Le 18e RTA est reformé le 2 septembre 1939 à Maison-Carrée (Alger) et Tizi-Ouzou (Kabylie) avec des cadres d'active provenant des 2e et 6e RTA de la division d'Oran et des réservistes du recrutement d'Alger. Il prend part à la Campagne de France au sein de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique.
  



A l'occasion des 80 ans des combats de la libération de l'Europe, notre groupe s'intéresse en particulier au 3e RTA (3e DIA) au sein duquel certains combattants du 18e RTA de 1940 se retrouvent après novembre 1942 pour combattre en Tunisie, en Italie, en France, ...

Pareillement, à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre, notre groupe s'intéresse aux bataillons du 6e RTA, qui combattent en France au sein de différentes unités : 3e RMZT, 
6e RMTA, dont notre 18e RTA de 1919 est directement issu et l'héritier par le sang.

 

Le croissant byzantin, symbole de l'Armée d'Afrique

Les origines du croissant (et de l'étoile) de l’Armée d’Afrique se trouvent dans la culture hellénique. Ce symbole est surtout célèbre pour être l'emblème de Byzance puis Constantinople.
 
   
A Byzance, dès le 4e siècle avant notre ère, le croissant honorait la déesse lunaire Hécate, protectrice de la cité grecque.
 
Ce symbole demeure ensuite l'emblème de la Constantinople romaine (330-1453).
 
Il est repris après 1453 par les Ottomans, qui l'introduisent en Afrique du Nord.
 
Le croissant est enfin adopté par les Français
de l'Armée d'Afrique au moment de la conquête de l’Algérie en 1830.


Les uniformes

Le goupe porte princpalement la tenue de campagne France 1940 avec l'équipement 1935, le MAS 36. La tenue est réhaussée des éléments distinctifs des Tirailleurs : selon les circonstances chéchia ou casque avec croissant de l'Armée d'Afrique, ceinture rouge des toupes indigènes, pattes de collet à chiffres et soutaches bleu clair.

(Bulletin Officiel du Ministère de la Guerre - Edition Méthodique - Troupes Métropolitaines - Description des uniformes)
 

Le casque 1926

 
Patte de collet

 
Patte de collet


Chéchia
portée par les troupes d'Afrique
           

Ceinture rouge
portée par les troupes indigènes
Tirailleurs, Spahis, ...
Flamme de clairon du 18e RTA
Aux couleurs de tradition bleu céleste et jonquille
(Reconstitution)


                  
Mise en place de la ceinture de tradition des Tirailleurs vue de face
ceinture pliée en deux dans la hauteur et dans la largeur


Repro : Schipperfabrik USANiceCollection
 / What Price Glory (WPG)

La tenue de tradition

La tenue de sortie du modèle oriental (modèle 1927) est toujours présente dans les unités de Tirailleurs en 1939. Sa composition résulte de la description du Bulletin Officiel Edition Méthodique, Vol.105 I du 20 décembre 1928 : veste (art. 269), gilet (art. 270), ceinture (art. 97), pantalon (art. 271) et bien sûr chéchia (art. 28). Il existe également un collet (art. 268).

Cette tenue reprend à quelques détails près la tenue arabe remontant à la conquête de l’Algérie restée pratiquement inchangée jusqu’au début de la Grande Guerre. La tenue de campagne de 1914 avec son pantalon ou surpantalon sarouel blanc, est rapidement abandonnée au début du conflit. Une tenue à l’orientale est rétablie de manière éphémère en 1919-1921 puis de façon définitive par Circulaire Ministérielle du 15 novembre 1927 comme tenue de sortie pour les militaires de carrière, avant d’être étendue à l’ensemble des effectifs stationnés en Afrique du Nord en juillet 1936 puis en métropole en juin 1939.

Selon la description du 20 décembre 1928, les effets destinés à la troupe diffèrent peu de la tenue de 1914 : fentes arrières des manches de veste plus courtes, numéro du corps de chaque côté à l’angle de l’encolure, gilet (porté sur la chemise sans col) avec boutonnage à gauche, 3 boutons sur l’épaule et 4 sur le côté, pattes en toile permettant de fixer le gilet aux boutons de ceinture du pantalon à 32 plis, dont la longueur est augmentée en 1931, guêtres-jambières à 18 boutons de porcelaine rétablies en 1928 puis bandes molletières gris de fer foncé des chasseurs alpins en 1929 après épuisement des stocks, collet à capuchon bleu ciel au lieu de gris de fer bleuté avant 1914.

Les sous-officiers et officiers retrouvent également leur tenue d’avant-guerre, à la turque pour les indigène, à l’européenne orientalisée pour les français. Dès 1931, la grande tenue des officiers se standardise mais la tunique reste sans bride d’épaule avec manches coupées à l’orientale. Le pantalon dit flottard bien que non décrit se rencontre encore. En 1936, les sous-officiers français rengagés, les adjudants et officiers indigènes pourront désormais porter la veste à col droit et le pantalon droit de leurs homologues marocains. En 1938 enfin, les officiers indigènes sont autorisés à porter la grande tenue des officiers français, à l’exception du képi remplacé par la chéchia.

Pour aller plus loin : Militaria N°57, mai 1990

 Equipements pour officier
   
Ceinturon officier / UK Sam Browne Belt - WPG

(Taille 36 pouces = 91,44 cm mesurés ceinturon en place entre le 3e et le 4e trou du ceinturon qui en possède 6, avec 3 cm environ entre chaque. Sur un vêtement, la taille mini est donc de 84 cm et la taille maxi de 99cm).


Chaussures officier / British Officer Ammo Boots - WPG

(Taille 9 = 43 pour un pied 42 avec grosses chaussettes).

What Price Glory

Le sabre d'officier d'infanterie modèle 1882


Le sabre 1882 est ainsi décrit : "Poignée en corne à filigrane laiton, monture nickelée. Garde à quatre branches. Lame droite à 2 gouttières décalées. Quillon globuleux cintré. Fourreau en tôle de fer nickelé à un bracelet et dard d’acier trempé. Marquage au talon du nom de la manufacture, du modèle et de la date. Dragonne : d’exercice en lames de cuir (avec sifflet pour les exercices), de cérémonie en canetille or toutes armes et de deuil, ovoïde en tresse noire. "

D’un poids de 1250 grammes environ, il est proposé en 3 longueurs de lames adaptées à la taille de l’officier.

Remplacé par le sabre d'officier pour troupes à pied modèle 1923, le sabre n'est plus emporté en campagne en 1939.

Dragonne de Grande Tenue

La dragonne, insigne de la qualité d’officier, est toujours à gland d’or même quand les boutons sont argent.
- La dragonne pour officier subalterne (grades en-dessous de celui de commandant) est à gland comportant une frange de minces torons libres. Le gland est or brillant ou mat suivant l’arme.
- La dragonne d’officier supérieur est à gland massif constitué par 20 torons de 7 mm de diamètre réunis ensemble. Le gland de la dragonne est toujours or mat. La dragonne d’officier supérieur, également attribuée aux officiers généraux, est alors complétée par 2 ou 3 étoiles en argent sur le renflement précédant la tête du gland.
Le cordon rond double des dragonnes a 45 à 47 mm de longueur et comporte un passant mobile en or. Le cordon de la dragonne or portée avec le sabre est en soie noire (celui de la dragonne portée avec l’épée est entièrement or).
Source : Michel PETARD « Des sabres et des épée »

Maniement du sabre à pied

Au crochet, l'arme est portée la poignée en arrière, le bout en avant. A la main, elle n'est pas au crochet, la main gauche embrasse le fourreau à hauteur de l'anneau, garde en avant et fourreau incliné bout en arrière.

Les officiers et les sous-officiers mettent le sabre à la main : pour la marche au pas cadencé dans les villes, pour la présentation de la troupe à une inspection, pour les revues, les défilés et pour l'assaut.


(L'Infanterie en un volume. Manuel d'instruction militaire à l'usage des élèves-caporaux, sous-officiers, élèves-officiers de réserve candidats aux écoles de Saint-Maixent ou de Saint-Cyr - Chapelot, 1914 -
p 120 et s).
L'Infanterie en un volume. Manuel d'instruction militaire - Chapelot, 1914

     
 

Les décorations


Les décorations témoignent des combats auxquels a pris part l'unité (décoration à titre collectif) ou certains de ses membres à titre individuel sur la période 1919-1940.

Le goupe porte 
la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures (bleu clair et rouge) décernée le 11 mai 1926 au Ier Bataillon du 18e RTA et le 21 avril 1927 au IIe Bataillon pour leurs Citations à l'Ordre de l'Armée au Levant en 1925-1926. La fourragère des T.O.E. a été créée en 1925 pour les unités ayant obtenu 2 ou 3 citations à l’ordre de l’Armée sur des théâtres d’opérations extérieures.

Les fourragères militaires,
destinées à rappeler les actions d’éclat de certaines unités formant corps citées à l’ordre de l’armée ont pour origine la corde à fourrages portée par les dragons hongrois (!) autour de l’épaule gauche et que les hussards du premier Empire adoptèrent comme ornement. Supprimée en 1870, la fourragère est créée en 1916 comme un insigne de distinction honorifique accordé à une formation militaire.

La fourragère est 
accrochées à la hampe de l'emblème de l'unité et portée par tous ses personnels "en ordonnance" attachée à la patte d’épaule gauche de l’uniforme par le trèfle et par la tresse avant le nœud à quatre tours après être passée sous le bras gauche. Lors des prises d’armes et des défilés, le port de la fourragère est dit "en bataille" et la partie qui est avant le ferret et le nœud, au lieu d’être fixée sur la patte d’épaule, est attachée sur l’un des boutons de plastron de l’uniforme.

La fourragère témoigne de la gloire acquise sur les champs de bataille au même titre que les noms inscrits sur la soie des emblèmes et avant tout du "sang versé pour la Patrie". C’est pourquoi, elles est toujours portée fièrement. Et c’est pourquoi aussi, la cérémonie dite de "remise de la Fourragère" a une grande importance pour la jeune recrue. C’est le signe de la dignité acquise pour l’appartenance à un corps de troupe.
__________

Le fanion du Groupe porte la 
croix roumaine commémorative de la Guerre 1916-1919 et la médaille commémorative du Levant Syrie Cilicie.

La croix roumaine commémorative de la Guerre 1916-1919 (2e modèle) rappelle la participation en 1919 du tout jeune 18e RTA aux combats, qui se poursuivent après l'armistice de septembre 1918 contre la République des soviets de Hongrie de Béla Kun, qui cherche à conserver la Transylvanie attribuée à la Roumanie par les traités de paix (Mission Berthelot).

La médaille commémorative du Levant Syrie Cilicie crée en 1922 rappelle les deux Campagnes au Levant du 18e RTA entre 1919 et 1926 : opérations de guerre contre les forces turques en Cilicie et en Syrie (agrafe de type oriental, en bronze, avec l’inscription LEVANT pour les opérations effectuées entre le 11 novembre 1918 et le 20 octobre 1921 accord d’Angora), opérations de pacification en Syrie suite aux massacres kurdes à Urfa (agrafe de type oriental, en vermeil, avec l’inscription LEVANT 1925 - 1926 pour les opérations effectuées entre le 21 juillet 1925 et le 30 septembre 1926.

Le président du Conseil, Aristide BRIAND, avait dit de nos forces, qu’elles se battaient "uniquement pour accomplir un devoir d’humanité, pour protéger les minorités qui, sans notre intervention, auraient été vouées au massacre ... 

A ces opérations, correspondent également la médaille commémorative du Liban (créée par le gouvernement Libanais le 9 mars 1926), la médaille d'Honneur du Mérite Libanais (créé le 16 janvier 1922) et la médaille d'Honneur du Mérite Syrien (créée le 10 avril 1926) - (voir ci-dessous). 

Le fanion du Groupe porte également l'héritage par le sang reçu du 6e RMTA de 1918 : Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes et Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918, correspondant aux combats de 1918 du 6e RTMA : 3e bataille de l’Aisne, bataille du Soissonnais et de l’Ourcq (2e bataille de la Marne), 2e bataille de Noyon, appelée aussi bataille de l’Oise et de l’Ailette (3e bataille de Picardie).
__________

Dans certaines circonstances, sur autorisation spéciale et temporaire, les membres les plus anciens du groupe peuvent porter
la médaille coloniale avec agrafe Maroc 1925-1926.

La médaille coloniale avec agrafe Maroc 1925-1926 (et insigne en réduction du 5e RTA), décernée à titre individuelle, rappelle que certains réservistes du 18e RTA de 1939-40 ont combattu au Maroc lors de la Guerre du Rif au sein du 5e RTA notamment. De Gaulle dira plus tard de cet épisode, qui voit Franco émerger et Pétain succéder maladroitement à Lyautey ... : " Pétain est un grand homme mort en 1925 "!

La médaille coloniale, créée en 1893, récompense les services rendus dans les colonies ou les protectorats. La médaille est règlementairement en argent, d’un module rond de 30 mm, présentant à l’avers l’effigie d’une République casquée signée Georges Lemaire, entourée de l’inscription République française et au revers une mappe monde et l’inscription médaille coloniale. La médaille, comme les agrafes été fabriquées tant par la Monnaie de Paris que par des fabricants privés avec certaines variantes concernant la médaille elle-même, mais surtout les agrafes qui  peuvent présenter une forme rectangulaire ou à l’orientale, généralement en argent, sauf les agrafes MAROC et MAROC 1925-1926 qui sont en vermeil.

Cette médaille n'a pas été décernée au Levant, où combat le 18e RTA en 1920-1926, ces territoires n'étant ni colonie ni protectorat français à cette époque. On attribua pour ces opérations la médaille commémorative du Levant. La médaille coloniale est devenue médaille d’Outre-mer depuis 1962.

A ces opérations au Maroc, correspondent également l'Ordre du Ouissam Alaouite (créé par le Sultan Moulay Youssef le 11 janvier 1913, avec ruban orange uni à l'origine puis deux liserés blancs en 1934) et la médaille du Mérite Militaire Chérifien (créée en 1910) - (voir ci-dessous).




Illustration des rubans de médailles, ordres et décorations militaires,
planche descriptive du Bulletin Officiel éditée en 1937 par le Ministère de la Guerre.
 

Le grade de sergent


Avant le décret du 13 mars 1940, le galon de sergent est le grade le plus élevé accessible à un appelé indigène,
et encore dans la réserve seulement.



Galon de sergent
 (bras droit - largeur 35 mm,
soit 10 motifs)

Les lois et décrets qui se succèdent depuis 1830 en Algérie, dans les domaines civils ou militaires, consacrent un statut dérogatoire pour la population indigène, qui constitue l’immense majorité, mais ne possède pas, on l'ignore souvent, la pleine nationalité française : droit de vote restreint, accès à l’enseignement, aux emplois publics, etc.
 
Ainsi, en matière d’avancement dans l’armée, s'il faut 5 mois pour devenir caporal à un appelé français (qui effectue un service actif de 12 mois après 1928 puis 24 mois en 1936), il faut 24 mois minimum, exceptionnellement 18 pour un indigène (qui effectue 24 mois de service depuis 1923). Pour le grade de sergent, il faut 12 mois à un français contre entre 4 à 8 ans pour un indigène. C’est donc dans la réserve seulement, après son service actif de 24 mois, qu’un appelé indigène peut être nommé sous-officier. 



Galon de sergent
 (bras gauche)
 
Ajoutons qu'à grade égal, en toutes circonstances, le commandement revient au gradé français (et non à l’ancienneté dans le grade), que les mess sont distincts, que la solde d’un sergent indigène, est d’un peu plus de la moitié de celle d'un sergent français, ...
 
Jusqu’au décret du 13 mars 1940, créant pour les besoins de la guerre le statut d'officier de réserve à titre indigène, seuls les appelés français pouvaient accéder aux P.M.S. (Préparation Militaire Supérieure) et E.O.R. (Ecole d'Officiers de Réserve), leur permettant de devenir aspirant et ce depuis 1923 ...

Ministère de la guerre. Etat-major de l'armée. Manuel élémentaire à l'usage des officiers et sous- officiers appelés à commander des indigènes nord-africains dans la métropole - 1929

Manuel Franco-Arabe du Professeur Soualah



Le clairon

Il existe en 1940 2 à 4 Clairons parmi les 5 Agents de transmission du 1er Groupe - Transmissions et Renseignements de la Section de commandement de chacune des 4 Compagnies (3 de fusiliers voltigeurs et une 4e d’accompagnement) et 1 Caporal adjoint trompette ou tambour au 1er Groupe - Transmission et Renseignements de la Section de commandement de chacun des 3 Bataillons du Régiment. Ce qui donne par Régiment 24 à 48 Clairons et 3 Caporaux.

Le clairon est un instrument à vent en cuivre, sans clé ni piston, typiquement français et emblématique de la musique militaire française.
Instrument d'ordonnance traditionnel de l'infanterie, le clairon en Si bémol ne peut jouer que 7 notes. Inventé en 1822 par Courtois, il est officiellement adopté par les armées françaises en 1831 et utilisé dans la batterie, associé ou non au tambour pour les sonneries réglementaires, ainsi que dans les fanfares d'infanterie et plus récemment, dans les batteries-fanfares. Le clairon à une sonorité plus douce et moins éclatante que la trompette de cavalerie.



Galon de fonction de clairon


Les fanions

Le fanion de tradition du groupe est inspiré des fanions de bataillon et compagnie des Tirailleurs. La mode des fanions de compagnie, adoptés à l'imitation des Turcos, se généralise au cours de la Grande Guerre. A chaque citation collective, la Croix de Guerre était solennellement accrochée au fanion créé pour l'occasion. Rares sont les compagnies qui, en 1939, n'ont pas leur fanion. Mais ce n'est qu'après la Seconde Guerre Mondiale que le fanion fait l'objet d'une réglementation, d'abord par une circulaire très brève du 23 mars 1949 et plus tard par une circulaire du 26 mai 1953 beaucoup plus détaillée, précisant le cadre de la symbolique du fanion et faisant obligation au créateur de déposer une demande d'homologation.

Cette instruction confirme également le choix des couleurs traditionnelles de chaque unité à l'intérieur du corps; ces couleurs sont celles des pompons portés sur les coiffures avant 1914. Les bataillons d'un régiment ont dans l'ordre des numéros les couleurs bleu, rouge, jonquille et vert. Les compagnies ont les mêmes couleurs, les fanions de ces dernières présentant la combinaison des deux couleurs : par exemple la 5e Cie du 2e Btn étant la 1e du bataillon a un fanion bleu et rouge. Lorsque les deux mêmes couleurs se rencontrent, l'une d'elles, en principe celle de la compagnie, est remplacée par le blanc ou le bleu ciel.

Historique et origine des fanions | Drapeaux, étendards et fanions des armées françaises | Bulletin officiel des armées

Les dimensions actuelles des fanions de tradition de l'armée de terre sont de 50 cm x 40 cm pour le fanion de bataillon et 40 cm x 30 cm pour le fanion de compagnie. Le nôtre est entre les deux ! La disposition des chiffres est celle du fanion du 3e bataillon de 1940.

La reconstitution du fanion dgénéral Henry Martin (1888-1984), qui commande la 87e DIA en mai-juin 1940, est pour sa part étroitement inspirée du fanion règlementaire de général de division d’infanterie, présent sur la Planche N°1 des Uniformes et Equipements de l'Armée Française 1937 (Fanions et lanternes : Quartiers Généraux). De couleur rouge blanc rouge, accompagné d’une lanterne rouge, il signale en campagne et en manœuvre, de jour comme de nuit, au bivouac ou au cantonnement, l‘emplacement du QG du général commandant la division. Ce fanion confectionné en serge de laine a pour dimensions 65 cm x 50 cm. La hampe est en bois naturel.

La hampe de notre fanion est constituée d'une lance de cavalerie du modèle 1823, couramment utilisé depuis 1870 comme porte-fanion pour les escortes et les défilés. A cette fin, trois pontets de 
fixations étaient ajoutées sur la hampe en frêne noirci. Le fer de la lance modèle 1823 a une pointe triangulaire de 14 cm et deux longues attelles dissymétriques. Cette lance possède un sabot en fer arrondi et une dragonne en cuir. La longueur de la lance est à l'origine de 2,84 m. La nôtre a été raccourcie, son diamètre est d'environ 30 mm au niveau de la dragonne et diminue près du fer, également modifié.

Le fanion du 87e GRDIA, figurant dans l'historique de l'unité publié en 1942, présente une configuration avec lance de cavalerie modèle 1823 qui semble pareillement modifiée.     

Nous rendons ainsi hommage au général Henry Martin, qui participe jusqu'au début des années 80 aux commémorations de la Bataille de l'Ailette 1940.


                             
L'infanterie en un volume, Manuel d'instruction militaire - Librairie Chapelot - 1914


Projet de fanions pour nos Zouaves de la 87e DIA


Les cérémonies
 
Organisation cérémonial (Préfecture de l'Aisne)
 
Déroulé type
  • Mise en place du détachement militaire 
  • Mise en place des porte-drapeaux de part et d’autre du monument
  • Mise en place des spectateurs, des amicales et des personnalités locales
  • Arrivée et honneurs aux autorités civiles et militaires
  • Montée des couleurs
  • Remise de décorations 
  • Lecture de textes en rapport avec la commémoration
  • Lecture des messages officiels en terminant par l’autorité qui préside
  • Appel des Morts 
  • Dépôt de gerbes
  • Sonnerie « aux Morts », minute de silence, refrain de la Marseillaise
  • Honneurs et départ des autorités civiles et militaires 
  • A l’issue de la cérémonie, les autorités vont saluer et remercier les porte-drapeaux et le chef de la formation musical et féliciter les décorés

Musique

  
 
 


Le Groupe de combat
 


18e RTA 1940 reconstitue un Groupe de combat du Ier Bataillon du 18e RTA de 1940.

Le 
 Groupe de combat cellule de base de l'infanterie, s'articule en 1940 autour du FM avec un effectif de douze hommes, dont un sergent chef de groupe secondé par un caporal adjoint et dix hommes répartis en deux demi-groupes :

- Un demi-groupe de fusiliers, élément feu du groupe, avec le sergent chef de groupe et le caporal adjoint armés d'un fusil, le tireur FM équipé (avant 1940) d'un pistolet en plus du FM, le chargeur FM armé d'un pistolet et trois pourvoyeurs armés en principe d'un mousqueton chacun. Dans la réalité le manque de mousqueton entraîne souvent la remise d'un fusil. Le 18e RTA a reçu le MAS 36 début 1940.

- Un demi-groupe de voltigeurs, élément mouvement du groupe, comprenant un premier voltigeur, trois voltigeurs tous armés du fusil et un grenadier équipé d'un fusil avec tromblon VB .

Lors d'une action offensive ou défensive, le groupe de combat prend en charge un front de 50 m maximum correspondant au front que peut battre le FM.



Le Groupe de combat
Extrait de l'Aide-Mémoire de l'Officier de Réserve d'Infanterie du Col Arendt
Matériel 

Outils
    Un par homme : Cisaille (au sergent), bêches, pèles
, ...

Matériel de campement
    Gamelle individuelle, ... mais aussi toile de tente et accessoires* , lanterne, ...
    Sur l'avant train de la cuisine roulante de la Cie : marmite, gamelles, sceau, ...
*  6 hommes emportent de quoi monter la tente modèle 1897 : 6 toiles de tente (160cm x 160cm), 3 supports en 4 parties chacun, cordeaux, piquets, ...
    4 toiles forment le couvert et 2 les entrées. Les dimensions de la tente montée sont de 2 m de large x 3,15 m de long et 1,25 m sous toile pour 6 hommes.


Moyens de transmission
    Panneau de jalonnement (pour mémoire 1 ER 40 par Cie, 2 téléphones mod. 32 par Btn).

Moyens d'observation
    1 périscope à main 1930 au sergent chef de groupe
    1 boussole 1922

Muntions

FM : l0 chargeurs près du FM
VB : 30 grenades à l'emplacement de tir
Fusils : 6 chargeurs par homme 



< ----------------------------- 25 à 30 m ----------------------------- >
Pourvoyeurs / chargeur-tireur-sergent / caporal-voltigeurs / 1er voltigeur-voltigeur-VB

Extrait de l'Aide-Mémoire de l'Officier de Réserve d'Infanterie du Col Arendt

Missions

Le Groupe dans la défensive
peut recevoir une mission de surveillance (poste, patrouille) ou de résistance.

Le groupe en Poste arrête les éléments ennemis légers, alerte la position de résistance et se replie. Il se compose d'un guetteur à portée de voix (2 la nuit) dissimulé sur un emplacement dominant ou un chemin
reporté derrière une coupure la nuit pour éviter les coups de main. Le poste est dissimulé et couvert par une barricade, FM en batterie. Les voltigeurs assurent la relève des guetteurs toutes les 1 ou 2 heures, les fusilliers la permanence auprès du FM. La nuit la moitié de l'effectif au moins reste éveillé.

En Patrouille, le groupe marche par demi-groupes successifs voltigeurs en tête sur une profondeur de 100 m maximum en diposition de combat (armes approvisionnées à la main, outil au ceinturon). 2 éclaireurs, le sergent avec 3 voltigeurs, le groupe de fusiliers en arrière. S'arrête souvent pour observer. Se dissimule en cas de rencontre avec l'ennemi. Ne tire que pour se défendre ou alerter la troupe couverte.

En résistance, le groupe a pour mission d'effectuer le barrage de feu demandé. Front efficace de 50 m tir du FM, rasant jusqu'à 600 m, distance maxi de tir du FM 1.200 m. Disposition en utilisant les couverts. A découvert, il est mocelé en 3 ou 4 éléments autour du FM, pourvoyeurs à gauche près du FM. Le dispositif se camoufle et creuse aussitôt.avec un emplacement de rechange à 20 m pour le FM repéré.


    Chargeur, Tireur, Sergent                  Havresac spécial, FM
Extrait de l'Aide-Mémoire de l'Officier de Réserve d'Infanterie du Col Arendt

Poste d'équipe FM



L'équipe FM

Au sein du demi-groupe de fusiliers, l'équipe FM, qui comprend le sergent chef de groupe armé d'un MAS 36, le tireur armé du FM 24/29 et le chargeur FM armé d'un pistolet, constitue une intéressante divesité. 

Concernant les outils et l'équipement : cisaille au sergent, bèche au tireur, pelle-pioche au chargeur, musettes modèle 24 (avant l'équipement 1935) 6 chargeurs au chargeur et au tireur. Les deux poches latérales du sac supérieur et les deux frontales de la musette sont également réservées au transport de munitions. 

Le sergent emporte 1 chargeur de 25 cartouches perforantes et 45 cartouches pour fusil, le tireur 3 chargeurs de 25 cartouches perforantes et le chargeur 13 chargeurs de 25 cartouches et 27 cartouches pour pistolet. Le sergent porte également les fiches du filet de camouflage du FM (le caporal le filet, les pourvoyeurs les piquets). 



Sur l'Ailette, à raison d'un FM tous les 50 mètres en théorie, on devrait trouver au 18e RTA, qui tient un front de 6,9 km
sur le canal, 138 FM en 1e ligne. Un régiment possède en principe 108 groupes de combat et 112 FM en tout. Le Régiment a 2 bataillons (IIIe Btn : 3,6 km, Ier Btn 3,3 km) avec 6 compagnies sur le canal. 3 des 4 sections de chaque compagnie constitue un PA sur le canal. La 4e est en arrière. Ce qui fait 18 PA. Si les 3 groupes de chaque section sont en ligne, cela donne 54 (18 x 3) FM, soit un front de 133 m par groupe au IIIe Btn et 122 au Ier Btn. En théorie, les 3 groupes de la section disposés en triangle base en avant permettant de tenir dans la défensive un front de 200 m maximum.
__________

La section
1 officier ou adjudant-chef, 40 hommes :
3 groupes de combat
1 sous-officier adjoint (serre-file)
1 caporal VB
1 agent de transmission
1 observateur
 

   
L'Instruction - Le Manuel du Gradé d'Infanterie

Référence indispensable pour tout ce qui concerne la théorie, le Manuel du Gradé d'Infanterie mis à jour à la date du 1er octobre 1939, riche de 
1 134 pages, est en ligne sur Gallica.
 
Une Table des matière du Manuel en partie interactive avec ses 14 Titres, est consultable ici.
 
Nous en avons extrait "Les fondamentaux", qui constituent la base de l'instruction.
   

La préparation à la guerre est le but unique de l'instruction. Seule la volonté de vaincre assure le succès. Inspirer la volonté de vaincre et en enseigner les moyens, tel est l'objet essentiel de l'instruction.
 
La valeur de l'infanterie en campagne est faite non seulement de son instruction en vue du combat, mais aussi de sa force morale et de sa valeur physique qui la rendent capable de surmonter les plus rudes épreuves.
 
Instruction militaire, entraînement physique, éducation morale, tels sont les éléments essentiels de l'instruction des cadres et de la troupe.


_____
   


 
Les gestes qui sauvent (Sapeurs-Pompiers de Paris)
 
La protection et l'alerte - Les malaises - La PLS - La victime ne respire pas - Pose du DSA - La victime saigne - Obstruction des voies aériennes - Les plaies, les brûlures et les traumatismes
 

 

Le kaki

Le kaki utilisé pour la peinture de nos matériels est le RAL 6014 satin / mat selon les fabicants
. 
 
 
Kaki
RAL 6014

utilisé pour la peinture des matériels
 
 



Le campement

Le matériel de campement du groupe de combat de 1940 est présenté de la gamelle individuelle à la tente modèle 1897 en passant par la lanterne, les marmite, gamelle, sceau, ... et parfois utilisé.

En 1940, 6 hommes emportent de quoi monter une tente avec 6 toiles de 160 cm x 160 cm (4 toiles forment le couvert et 2 les entrées). Les dimensions de la tente montée sont donc de 2 m de large x 3,15 m de long et 1,25 m de hauteur ... On y dort à même le sol, au mieux avec de la paille, la demi couverture 180 cm x 135 cm en couvre-pied et la capote pour le haut du corps !



En reconstitution, le groupe utilise également du matériel plus confortable, similaire aux modèles du commerce de l'époque ou  "type officier"lit de camp (70 x 190 x 40 cm de haut), connu en France avant 1944 (cf. Catalogue 1914 de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne), ... tente Marabout (Sibley (Bell) 400 : 4/8 places : Ø 4 m, 2,5 m à 60 cm de haut), canadienne (Trigano Noirmoutier 6 places : 3 x 2 x 1,8 m de haut), modèle F1 de l'armée française (2 places : 2,2 x 1,5 x 1 m de haut). Cantines d'officers et effets personnels complètent le campement.

Extrait du catalogue Manufrance 1932 Trigano Noirmoutier Extrait du catalogue Manufrance 1932
 
 
La vie en campagne



     
La reconstitution de la vie en campagne permet également de présenter au public les effets personnels du Poilu de 1939-1940, objets ou produits du quotidien emportés à la mobilisation, achetés dans les foyers de garnison ou dans le commerce par la famille.
 
La grande variété de ces accessoires est illustrée par le précieux catalogue de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne (le millésime 1939 a été réédité en 2006) mais aussi par les réclames d'époque et les catalogues annuels des fabriquants, qui permettent de détailler et dater assez précisément ces objets, ce qui est particulièrement intéressant pour l'historien et le collectionneur. On veille cependant ici à privilégier les modèles les plus répandus ou les plus représentatifs et à faire revivre les marques françaises oubliées ou pas.

<< Les produits Gibbs, "Compagnons indispensables de la trousse du soldat", 1940

Il pourra s'agir du nécessaire de toilette Gibbs, de la montre Lip, du couteau, du briquet et accessoires pour fumeur, de la lampe de poche, réchaud, alimentation, carnet, crayon et petits outils, ...


Sonneries de quartier
Réveil | Rassemblement | La soupe | Extinction des feux
 

L'insigne d'Observateur en Avion


L'insigne d'Observateur en Avion modèle 1916 est constitué d'une couronne de feuilles de chêne argent avec une étoile et une aile or. Il indique un officier titulaire du Brevet Militaire d'Observateur en Avion. Il s'agit d'un officier - ici de Tirailleurs - ayant effectué un stage théorique de 3 mois à l’Ecole Militaire de l'Aéronautique d’Avord (Cher) suivi d’un stage pratique d’un an dans une unité aérienne proche de sa garnison d'origine en Afrique du Nord.
 
Au cours de son stage, le futur observateur est formé à la navigation et à l’observation aériennes, qui seront ses missions principales, mais également au maniement du poste radiotélégraphique et à celui de l’armement, dont ils ont la charge dans les appareils d’observation biplaces.

 
À l’issue de son stage, le breveté retourne dans son unité d’origine et durant les manœuvres ou en temps de guerre, il retrouve sa fonction d’observateur en avion au sein d'un Groupe Aérien d’Observation (GAO) ou d'un Groupe de Reconnaissance (GR) dans lequel il est détaché.
 
Il conserve alors son uniforme avec ses attributs et pattes de col de l'unité d’origine et arbore l’insigne métallique de son brevet sur le rabat de la poche de poitrine de droite
(en l’absence de l’insigne des officiers du personnel navigant de l’armée de l’Air).
 
Merci à Romain Lebourg
 
Insigne d'observateur en avion modèle 1916 (à agrafe) : aile terminée, par une étoile entourées d'une couronne de feuilles de chêne : couronne argent, aile or et étoile argent (tout argent pour les élèves-pilotes aviateur).
 
 
Le 18e RTA sur l'Ailette

 
     
19 MAI 1940 Au 10e jour de l'attaque allemande, les Panzers sont en vue des côtes de la Manche, Weygand succède à Gamelin à la tête des armées françaises et établit avec les forces qui lui restent la ligne de la dernière chance derrière la Somme et l'Aisne, avec l'Ailette sur la route de Paris.

Loin derrière les troupes motorisées, l'infanterie allemande atteint l'Ailette : 1.Gebirgsjäger-Division puis 72. Infanterie Division.


Le 18e Tirailleurs, arrivé dans la nuit précédente, 1er Bataillon en tête, prend possession des ponts entre Champs et le Bac d'Arblincourt sur le canal de l'Oise à l'Aisne, soit un front de 4 km, entre le 9e Zouaves (87e D.I.A. également) à droite et la 23e DI à gauche. PC du Régiment à La Rue de Noyon. Dès le 21, les allemands tentent de franchir les ponts. Ils seront sytématiquement repoussés jusqu'à l'ordre de repli du 6 juin.

Dispositif du 18e RTA le 4 juin 1940 au soir
                                       
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Un héros, le Lieutenant Pierre Houzé
Mort pour la France le 6 juin 1940 à Besmé (Aisne)
sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens

 
     
La mémoire du Lieutenant Pierre Houzé du GC II/5 (2e Groupe de Chasse de la 5e Escadre), Mort pour la France à Besmé dans le sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens, est attachée aux combats de 1940 sur l'Ailette et au 18e Régiment de Tirailleurs Algériens en particulier.

Le 6 juin 1940, le pilote dont le Curtiss vient d’être abattu, atteint le sol vers Besmé et refuse de se rendre aux allemands, sur les lieux-mêmes où le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens poursuit le combat.

La mémoire de ces faits d’armes a pourtant été longtemps bien malmenée, illustrant comment à plusieurs reprises la présence des Tirailleurs Algériens dans le secteur de l’Ailette en 1940 est totalement passée sous silence.

A l’issue des combats tout d’abord. Les allemands ont progressé difficilement et subi de lourdes pertes face à des réservistes dépourvus de moyens. Une rumeur se répand selon laquelle des unités de cavalerie motorisés auraient été envoyées dans le secteur de la Rue de Noyon, où les allemands ont été tenus en échec jusque dans la nuit du 6 au 7 juin. Cette version permet de ne pas mentionner la résistance du PC du 18e Tirailleurs Algériens de la Rue de Noyon, renforcé par une compagnie du 17e RTA et deux chars FT 17 de 14-18 du 36e BCC.

Bien qu'en contradiction totale avec toutes les archives, crécit fantaisiste, sera transcrit dans les années 60 par un ancien pilote français dans une évocation des derniers instants du Lt Houzé puis recopié par la suite à plusieurs reprises sans vérification. En 2012, cette version était encore reprise à l'occasion de la sortie de terre des restes de l'avion du Lt Houzé près de Besmé !
Photo reprise dans "Ils étaient là..."
de Jacqueline et Paul Martin (SHAA)

Force est de constater que beaucoup reste à faire pour la reconnaissance de la réalité des combattants de 1940 en général et du 18e RTA en particulier.
 
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Insigne du 18e RTA incluant celui de la 4e Escadrille du GC II/5 :
la cigone ailes hautes (tradition SPA167)
(Projet)


Voir le site de François-Xavier BIBERT

Sortie de terre des restes d'un avion de chasse de 1940, une découverte qui ne fait pas avancer l'histoire
 
 
 



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