Accueil![]() |
L'association![]() |
Historique![]() |
Recrutement![]() |
Contact![]() |
Liens![]() |
«
18e RTA 1940 » est né du constat que les combats
de 1940
étaient peu connus sur les lieux-mêmes
où ils se sont déroulés.
- L'association
mène
depuis plusieurs années des
recherches dans les archives et réunit documents,
témoignages, équipements, matériels,
...- Elle aide également les familles à obtenir le dossier militaire de leur parent. - Elle participe activement aux Commémorations de la Bataille de l'Ailette de 1940 organisées chaque année début juin autour de Manicamp (Aisne). - L'association est a l'origine de la pose d'une première plaque commémorative du 18e RTA à Manicamp. Une seconde plaque commémorative du 18e RTA a été posée en 2012 à St-Paul-aux-Bois. - A Besmé, l'association entretient la mémoire du Lieutenant Houzé, pilote au GC II/5, mort pour la France le 6 juin 1940 près du PC du Régiment. - A Quierzy, elle agit pour sortir de l'oubli les tombes de deux artilleurs coloniaux du 320e RACP Morts pour la France le 5 juin 1940. Fidèle à l’esprit « France 40 », le groupe de combat de l'association entretien un haut dégré d'instruction et permute également ses pattes de collet et endosse notamment la tenue du 67e RI de la 3e DIM, cher aux traditions de l'Aisne, qui combat à Stonne en mai 1940. Les activités de l'association permettent également au public de découvrir ce que pouvait être la vie en campagne du Poilu de 1939-1940. Historique |
Commémorations |
Amicale |
Dossier
militaire | Besmé |
Manicamp |
Quierzy |
St-Paul-aux-Bois |
Houzé |
320e RACP | 87e
DIA
L’amitié entre les anciens adversaires de la Bataille de l’Ailette 1940
|
Réhabiliter
la mémoire de tous les combattants de 1940
|
||
![]() Comité des Amitiés Africaines ![]() Affaires Militaires Musulmanes |
18e
RTA 1940 s'intéresse aux combattants de 1940, dont
la mémoire est bien
souvent malmenée. Dès 1940, et pendant des
décennies, s'imposent des lectures partisanes de
1940. On a
longtemps regardé la campagne
de France qu’à travers la défaite de
juin,
amplifiée à dessin, donnant au plan
historique une
vision biaisée, partielle, déformée,
téléologique, ne
présentant que la retraite et les faiblesses de
l'Armée française. On occulte
ainsi ce qui a
été, à
Hannut, à Gembloux, à Stonne, à
Montcornet, à Abbeville, à Dunkerque, sur
l'Ailette, dans les
Alpes, ... qui intéresse enfin les historiens. La France
avait de réels atouts en 1940,
une armée moderne au moral élevé.
L'Armée Française est à
l'époque
considérée - non sans raison - comme la meilleure
du
monde.
Ses
combattants sont les premiers
héros de la résistance française. La
prise en
compte de
ce point de vue est indispensable à
la compréhension de cette période de
notre Histoire.
«
Les causes en histoire, pas plus qu'ailleurs, ne se
postulent.
Elles se cherchent. »
Marc Bloch, Apologie pour l'histoire ou métier d'historien, 1941 La défaite n'est nullement venue de relachements ou de l'esprit de joissance, inventions de la propagande collaborationniste, qui salit depuis des décennies l'esprit de sacrifice bien présent chez nos soldats de 1940. La mémoire des Tirailleurs Algériens de 1940, composante majoritaire de l'Armée d'Afrique, est pareillement bien malmenée. Leur contribution n'est souvent regardée aujourd'hui qu'à travers le prisme de la guerre d'Algérie ou de l'immigration, ... En 1940, les Tirailleurs, les Spahis, unités mixtes, dans lesquelles "indigènes" et français combattent côte à côte, sont la vitrine d'un empire français à son appogée. Ils sont alors loin d'être perçus comme une crainte par les français. Le pays reste une grande puissance, malgré les difficultés des années 1930, grâce à cet empire colonial face à l'Allemagne qui en est dépourvue. "L'importance sans cesse grandissante prise par les éléments nord-africains dans l'organisation de la défense nationale" rassure, en cas de conflit la France n'est pas seule, elle peut compter sur les ressources de son Empire, fidèle, prêt à mobiliser ses populations, européennes et indigènes, au service de la métropole comme il a pu le faire lors du premier conflit mondial. Deux institutions illustrent cette politique à la fin des années 30 : les Comités des Amitiés Africaines et les Affaires Militaires Musulmanes. Nostalgie, leçons pour le présent et l'avenir ? Ceci est avant tout notre Histoire. |
L’histoire
oubliée du 18e Régiment de Tirailleurs
Algériens
![]() Décimé au deux tiers face à 4 régiments allemands le 5 juin 1940, le Régiment se replie en ordre au sud de l'Aisne pour reprendre le combat pied à pied jusque sur la Vienne atteinte à l'entrée en vigueur de l'armistice le 25 juin 1940, date à laquelle une ligne de défense organisée tient des Alpes au Poitou, animée par la volonté de poursuivre le combat depuis l'Afrique du Nord. Le 18e RTA fait ainsi partie des nombreuses unités qui ont refusé jusqu'au dernier jour l'esprit de capitulation et illstre la résistance héroïque de l’armée française occultée depuis. Le parcours du 18e RTA permet ainsi de s'interroger sur la décision de demander l'armistice. Cette décision était-elle bien imposée, comme on a essayé de le faire croire, par la situation militaire de mai-juin 40, ou par le défaitisme, qui a saisi une partie des élites françaises ? Il est donc grand temps de réhabiliter la mémoire des combattants de 1940 et, oubliés parmi les oubliés, de ceux venus d'Algérie, dont la participation à la campagne de France préfigure le renouveau de l'armée française après 1942. Il n'existait sur l'Ailette avant 2010 aucun lieu de mémoire attaché aux combats du 18e RTA en dehors des cimetières militaires. Chaque année désormais 18e RTA 1940 prend une part active aux commémorations des combats de 1940 sur l'Ailette. |
![]() |
Configurations du
Groupe
- Clairon (1 homme), - Garde au fanion (3 hommes, tenue de cérémonie (Ier Bataillon), - Equipe FM : chargeur, tireur, sergent (3 hommes, tenue de campagne), - Demi-groupe de fusiliers (7 hommes), - Groupe de Combat (12 hommes), - Section (41 hommes). Implantation : Aisne, Ile de France |
![]() |
Fanion du 18e
RTA Philippe FLEURY (Reconstitution) Créations GLF |
18e RTA 1940 recrute ! |
|||||
![]() |
Si vous aussi vous souhaitez transmettre le souvenir des combats de 1940 et du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens, vous pouvez rejoindre : - le Groupe de Combat -
la Section Historique - le Personnel Civil |
![]() |
|||
La formation
et l'équipement des personnels du Groupe de Combat La formation et l'équipement des membres du Groupe de Combat concourent au respect des principes de l'hsitoire vivante militaire. La formation, théorique et pratique, est dispensée selon les prescriptions du Manuel du Gradé d'Infanterie dans son édtion octobe 1939 / février 1940 et vise à permettre la présentation de mouvements du groupe en prise d’arme et au combat. L'équipement individuel des membres du groupes est constitué au fur et à mesure en fonction des moyens et des besoins avec l'aide des anciens. Il n'est pas nécessaire de disposer d'un équipement complet pour s'engager ! |
![]() ![]() |
Le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens Le
18e RTA est
créé
le 1er
juillet 1919 en Hongrie, près de Szedge, à partir des
5e, 7e et 11e bataillons du 6e
Régiment de Tirailleurs
Algériens qui ont
combattu en France au cours de la Grande
Guerre. Le 18e RTA est reformé le 2 septembre 1939 à
Maison-Carrée (Alger) et Tizi-Ouzou (Kabylie) avec des cadres d'active
provenant des 2e et 6e RTA de la
division d'Oran et des réservistes du
recrutement d'Alger. Il prend part à la Campagne de France
au sein de la 87e
Division d'Infanterie d'Afrique.
|
![]() ![]() |
|
|
Le croissant
byzantin, symbole de l'Armée d'Afrique
Les
origines du croissant (et de l'étoile) de
l’Armée d’Afrique se trouvent
dans la culture hellénique. Ce symbole est surtout
célèbre pour être
l'emblème de Byzance puis Constantinople.
|
||||
![]() |
A
Byzance, dès
le
4e siècle avant notre ère,
le
croissant honorait la
déesse lunaire
Hécate, protectrice de la cité grecque.
Ce symbole demeure ensuite l'emblème de la Constantinople romaine (330-1453). Il est repris après 1453 par les Ottomans, qui l'introduisent en Afrique du Nord. Le croissant est enfin adopté par les Français de l'Armée d'Afrique au moment de la conquête de l’Algérie en 1830. |
Flamme
de clairon du 18e
RTA
Aux couleurs de tradition bleu céleste et jonquille (Reconstitution) ![]() ![]() ![]() Mise
en place de
la ceinture de tradition des Tirailleurs vue de face
ceinture
pliée en deux dans la hauteur et dans la
largeur
![]() Repro : Schipperfabrik USA / NiceCollection / What Price Glory (WPG) La tenue de
tradition
![]() Cette tenue reprend à quelques détails près la tenue arabe remontant à la conquête de l’Algérie restée pratiquement inchangée jusqu’au début de la Grande Guerre. La tenue de campagne de 1914 avec son pantalon ou surpantalon sarouel blanc, est rapidement abandonnée au début du conflit. Une tenue à l’orientale est rétablie de manière éphémère en 1919-1921 puis de façon définitive par Circulaire Ministérielle du 15 novembre 1927 comme tenue de sortie pour les militaires de carrière, avant d’être étendue à l’ensemble des effectifs stationnés en Afrique du Nord en juillet 1936 puis en métropole en juin 1939. Selon la description du 20 décembre 1928, les effets destinés à la troupe diffèrent peu de la tenue de 1914 : fentes arrières des manches de veste plus courtes, numéro du corps de chaque côté à l’angle de l’encolure, gilet (porté sur la chemise sans col) avec boutonnage à gauche, 3 boutons sur l’épaule et 4 sur le côté, pattes en toile permettant de fixer le gilet aux boutons de ceinture du pantalon à 32 plis, dont la longueur est augmentée en 1931, guêtres-jambières à 18 boutons de porcelaine rétablies en 1928 puis bandes molletières gris de fer foncé des chasseurs alpins en 1929 après épuisement des stocks, collet à capuchon bleu ciel au lieu de gris de fer bleuté avant 1914. Les sous-officiers et officiers retrouvent également leur tenue d’avant-guerre, à la turque pour les indigène, à l’européenne orientalisée pour les français. Dès 1931, la grande tenue des officiers se standardise mais la tunique reste sans bride d’épaule avec manches coupées à l’orientale. Le pantalon dit flottard bien que non décrit se rencontre encore. En 1936, les sous-officiers français rengagés, les adjudants et officiers indigènes pourront désormais porter la veste à col droit et le pantalon droit de leurs homologues marocains. En 1938 enfin, les officiers indigènes sont autorisés à porter la grande tenue des officiers français, à l’exception du képi remplacé par la chéchia. Pour
aller plus loin : Militaria N°57, mai 1990
Equipements pour
officier
Le sabre
d'officier d'infanterie modèle 1882
![]() Le sabre 1882 est ainsi décrit : "Poignée en corne à filigrane laiton, monture nickelée. Garde à quatre branches. Lame droite à 2 gouttières décalées. Quillon globuleux cintré. Fourreau en tôle de fer nickelé à un bracelet et dard d’acier trempé. Marquage au talon du nom de la manufacture, du modèle et de la date. Dragonne : d’exercice en lames de cuir (avec sifflet pour les exercices), de cérémonie en canetille or toutes armes et de deuil, ovoïde en tresse noire. " D’un poids de 1250 grammes environ, il est proposé en 3 longueurs de lames adaptées à la taille de l’officier. Remplacé par le sabre d'officier pour troupes à pied modèle 1923, le sabre n'est plus emporté en campagne en 1939. Dragonne de Grande Tenue La dragonne, insigne de la qualité d’officier, est toujours à gland d’or même quand les boutons sont argent. - La dragonne pour officier subalterne (grades en-dessous de celui de commandant) est à gland comportant une frange de minces torons libres. Le gland est or brillant ou mat suivant l’arme. - La dragonne d’officier supérieur est à gland massif constitué par 20 torons de 7 mm de diamètre réunis ensemble. Le gland de la dragonne est toujours or mat. La dragonne d’officier supérieur, également attribuée aux officiers généraux, est alors complétée par 2 ou 3 étoiles en argent sur le renflement précédant la tête du gland. Le cordon rond double des dragonnes a 45 à 47 mm de longueur et comporte un passant mobile en or. Le cordon de la dragonne or portée avec le sabre est en soie noire (celui de la dragonne portée avec l’épée est entièrement or). Source
:
Michel PETARD « Des sabres et des épée
»
Les décorations ![]() Le goupe porte la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures (bleu clair et rouge) décernée le 11 mai 1926 au Ier Bataillon du 18e RTA et le 21 avril 1927 au IIe Bataillon pour leurs Citations à l'Ordre de l'Armée au Levant en 1925-1926. La fourragère des T.O.E. a été créée en 1925 pour les unités ayant obtenu 2 ou 3 citations à l’ordre de l’Armée sur des théâtres d’opérations extérieures. Les fourragères militaires, destinées à rappeler les actions d’éclat de certaines unités formant corps citées à l’ordre de l’armée ont pour origine la corde à fourrages portée par les dragons hongrois (!) autour de l’épaule gauche et que les hussards du premier Empire adoptèrent comme ornement. Supprimée en 1870, la fourragère est créée en 1916 comme un insigne de distinction honorifique accordé à une formation militaire. La fourragère est accrochées à la hampe de l'emblème de l'unité et portée par tous ses personnels "en ordonnance" attachée à la patte d’épaule gauche de l’uniforme par le trèfle et par la tresse avant le nœud à quatre tours après être passée sous le bras gauche. Lors des prises d’armes et des défilés, le port de la fourragère est dit "en bataille" et la partie qui est avant le ferret et le nœud, au lieu d’être fixée sur la patte d’épaule, est attachée sur l’un des boutons de plastron de l’uniforme. La fourragère témoigne de la gloire acquise sur les champs de bataille au même titre que les noms inscrits sur la soie des emblèmes et avant tout du "sang versé pour la Patrie". C’est pourquoi, elles est toujours portée fièrement. Et c’est pourquoi aussi, la cérémonie dite de "remise de la Fourragère" a une grande importance pour la jeune recrue. C’est le signe de la dignité acquise pour l’appartenance à un corps de troupe. __________
Le fanion du Groupe porte la croix roumaine commémorative de la Guerre 1916-1919 et la médaille commémorative du Levant Syrie Cilicie. ![]() ![]() La
médaille commémorative du Levant Syrie
Cilicie
crée en 1922 rappelle les deux Campagnes au Levant du 18e
RTA
entre 1919 et 1926 : opérations de guerre contre les forces
turques en Cilicie et en Syrie (agrafe de type oriental, en bronze,
avec
l’inscription LEVANT pour les opérations
effectuées entre le 11
novembre 1918 et le 20 octobre 1921 accord d’Angora),
opérations de pacification en Syrie suite aux massacres
kurdes à Urfa (agrafe
de type oriental, en vermeil, avec
l’inscription LEVANT 1925 - 1926 pour les
opérations effectuées entre
le 21 juillet 1925 et le 30 septembre 1926. Le président du Conseil, Aristide BRIAND, avait dit de nos forces, qu’elles se battaient "uniquement pour accomplir un devoir d’humanité, pour protéger les minorités qui, sans notre intervention, auraient été vouées au massacre ... A ces opérations, correspondent également la médaille commémorative du Liban (créée par le gouvernement Libanais le 9 mars 1926), la médaille d'Honneur du Mérite Libanais (créé le 16 janvier 1922) et la médaille d'Honneur du Mérite Syrien (créée le 10 avril 1926) - (voir ci-dessous).
__________
![]() Dans certaines circonstances, sur autorisation spéciale et temporaire, les membres les plus anciens du groupe peuvent porter la médaille coloniale avec agrafe Maroc 1925-1926. La médaille coloniale avec agrafe Maroc 1925-1926 (et insigne en réduction du 5e RTA), décernée à titre individuelle, rappelle que certains réservistes du 18e RTA de 1939-40 ont combattu au Maroc lors de la Guerre du Rif au sein du 5e RTA notamment. De Gaulle dira plus tard de cet épisode, qui voit Franco émerger et Pétain succéder maladroitement à Lyautey ... : " Pétain est un grand homme mort en 1925 "! La médaille coloniale, créée en 1893, récompense les services rendus dans les colonies ou les protectorats. La médaille est règlementairement en argent, d’un module rond de 30 mm, présentant à l’avers l’effigie d’une République casquée signée Georges Lemaire, entourée de l’inscription République française et au revers une mappe monde et l’inscription médaille coloniale. La médaille, comme les agrafes été fabriquées tant par la Monnaie de Paris que par des fabricants privés avec certaines variantes concernant la médaille elle-même, mais surtout les agrafes qui peuvent présenter une forme rectangulaire ou à l’orientale, généralement en argent, sauf les agrafes MAROC et MAROC 1925-1926 qui sont en vermeil. Cette médaille n'a pas été décernée au Levant, où combat le 18e RTA en 1920-1926, ces territoires n'étant ni colonie ni protectorat français à cette époque. On attribua pour ces opérations la médaille commémorative du Levant. La médaille coloniale est devenue médaille d’Outre-mer depuis 1962. A ces opérations au Maroc, correspondent également l'Ordre du Ouissam Alaouite (créé par le Sultan Moulay Youssef le 11 janvier 1913, avec ruban orange uni à l'origine puis deux liserés blancs en 1934) et la médaille du Mérite Militaire Chérifien (créée en 1910) - (voir ci-dessous). ![]() Illustration des rubans de médailles, ordres et décorations militaires, planche descriptive du Bulletin Officiel éditée en 1937 par le Ministère de la Guerre. Le grade de sergent Avant le décret du 13 mars 1940, le galon de sergent est le grade le plus élevé accessible à un appelé indigène, et encore dans la réserve seulement.
Ajoutons
qu'à grade
égal, en toutes circonstances, le commandement revient au
gradé
français (et non à
l’ancienneté dans le grade), que les mess sont
distincts, que la solde d’un sergent indigène, est
d’un peu plus de la
moitié de celle d'un sergent français, ...
Jusqu’au décret du 13 mars 1940, créant pour les besoins de la guerre le statut d'officier de réserve à titre indigène, seuls les appelés français pouvaient accéder aux P.M.S. (Préparation Militaire Supérieure) et E.O.R. (Ecole d'Officiers de Réserve), leur permettant de devenir aspirant et ce depuis 1923 ...
Ministère
de la guerre. Etat-major de l'armée.
Manuel élémentaire à l'usage des
officiers et sous- officiers appelés à commander
des indigènes nord-africains dans la métropole -
1929
Manuel Franco-Arabe du Professeur Soualah Le clairon Il
existe en
1940 2 à 4 Clairons parmi les 5 Agents de transmission du
1er
Groupe - Transmissions et Renseignements de la Section de commandement
de chacune des 4 Compagnies (3 de fusiliers voltigeurs et une 4e
d’accompagnement) et 1 Caporal adjoint trompette ou tambour
au
1er Groupe - Transmission et Renseignements de la Section de
commandement de chacun des 3 Bataillons du Régiment. Ce qui
donne par Régiment 24 à 48 Clairons et 3 Caporaux.
Le clairon est un instrument à vent en cuivre, sans clé ni piston, typiquement français et emblématique de la musique militaire française. Instrument d'ordonnance traditionnel de l'infanterie, le clairon en Si bémol ne peut jouer que 7 notes. Inventé en 1822 par Courtois, il est officiellement adopté par les armées françaises en 1831 et utilisé dans la batterie, associé ou non au tambour pour les sonneries réglementaires, ainsi que dans les fanfares d'infanterie et plus récemment, dans les batteries-fanfares. Le clairon à une sonorité plus douce et moins éclatante que la trompette de cavalerie. ![]() Les fanions ![]() Le
fanion de tradition du groupe est inspiré des
fanions de bataillon et compagnie
des Tirailleurs. La
mode des fanions de compagnie, adoptés à
l'imitation
des Turcos, se généralise au cours de la Grande
Guerre. A
chaque citation collective, la Croix de Guerre était
solennellement accrochée au
fanion créé pour
l'occasion. Rares sont les compagnies qui, en 1939, n'ont pas
leur fanion. Mais ce n'est
qu'après la Seconde Guerre Mondiale que le fanion fait
l'objet d'une réglementation, d'abord par une circulaire
très brève du 23 mars 1949 et plus tard par une
circulaire du 26 mai 1953 beaucoup plus
détaillée, précisant le cadre de la
symbolique du fanion et faisant obligation au créateur de
déposer une demande d'homologation.
Cette
instruction confirme également le choix des couleurs
traditionnelles de chaque unité à
l'intérieur du corps; ces couleurs sont celles
des pompons portés sur les coiffures avant
1914.
Les bataillons d'un
régiment ont dans l'ordre des numéros les
couleurs bleu, rouge, jonquille et vert. Les compagnies ont les
mêmes couleurs, les fanions de ces dernières
présentant la combinaison des deux couleurs : par exemple la
5e Cie du 2e Btn étant la 1e du
bataillon a un fanion bleu et rouge. Lorsque les deux
mêmes couleurs se rencontrent, l'une d'elles, en principe
celle de la compagnie, est remplacée par le blanc ou le bleu
ciel.
Historique et
origine des
fanions | Drapeaux, étendards et
fanions des armées françaises |
Bulletin officiel
des
armées
Les
dimensions actuelles des fanions de tradition de l'armée de
terre sont de 50 cm x 40 cm pour le fanion de bataillon et 40 cm x 30
cm pour le fanion de compagnie. Le nôtre est entre les deux !
La
disposition des chiffres est celle du fanion du 3e bataillon de 1940.
![]() La hampe de notre fanion est constituée d'une lance de cavalerie du modèle 1823, couramment utilisé depuis 1870 comme porte-fanion pour les escortes et les défilés. A cette fin, trois pontets de fixations étaient ajoutées sur la hampe en frêne noirci. Le fer de la lance modèle 1823 a une pointe triangulaire de 14 cm et deux longues attelles dissymétriques. Cette lance possède un sabot en fer arrondi et une dragonne en cuir. La longueur de la lance est à l'origine de 2,84 m. La nôtre a été raccourcie, son diamètre est d'environ 30 mm au niveau de la dragonne et diminue près du fer, également modifié. Le fanion du 87e GRDIA, figurant dans l'historique de l'unité publié en 1942, présente une configuration avec lance de cavalerie modèle 1823 qui semble pareillement modifiée. Nous rendons ainsi hommage au général Henry Martin, qui participe jusqu'au début des années 80 aux commémorations de la Bataille de l'Ailette 1940. ![]() ![]() Projet de fanions pour nos Zouaves de la 87e DIA Les cérémonies Organisation cérémonial (Préfecture de l'Aisne) Déroulé
type
|
![]() Le Groupe de combat 18e RTA 1940 reconstitue un Groupe de combat
du Ier Bataillon
du 18e RTA de 1940.
Le Groupe de combat cellule de base de l'infanterie, s'articule en 1940 autour du FM avec un effectif de douze hommes, dont un sergent chef de groupe secondé par un caporal adjoint et dix hommes répartis en deux demi-groupes : - Un demi-groupe de fusiliers, élément feu du groupe, avec le sergent chef de groupe et le caporal adjoint armés d'un fusil, le tireur FM équipé (avant 1940) d'un pistolet en plus du FM, le chargeur FM armé d'un pistolet et trois pourvoyeurs armés en principe d'un mousqueton chacun. Dans la réalité le manque de mousqueton entraîne souvent la remise d'un fusil. Le 18e RTA a reçu le MAS 36 début 1940. - Un demi-groupe
de voltigeurs,
élément mouvement
du groupe, comprenant un premier voltigeur, trois voltigeurs tous
armés du fusil et un grenadier équipé
d'un fusil avec tromblon VB .
Lors d'une action offensive ou défensive, le groupe de combat prend en charge un front de 50 m maximum correspondant au front que peut battre le FM.
Matériel
Outils Un par homme : Cisaille (au sergent), bêches, pèles, ... Matériel de campement Gamelle individuelle, ... mais aussi toile de tente et accessoires* , lanterne, ... Sur l'avant train de la cuisine roulante de la Cie : marmite, gamelles, sceau, ... * 6 hommes emportent de quoi monter la tente modèle 1897 : 6 toiles de tente (160cm x 160cm), 3 supports en 4 parties chacun, cordeaux, piquets, ... 4 toiles forment le couvert et 2 les entrées. Les dimensions de la tente montée sont de 2 m de large x 3,15 m de long et 1,25 m sous toile pour 6 hommes. Moyens de transmission Panneau de jalonnement (pour mémoire 1 ER 40 par Cie, 2 téléphones mod. 32 par Btn). Moyens d'observation 1 périscope à main 1930 au sergent chef de groupe 1 boussole 1922 Muntions FM : l0 chargeurs près du FM VB : 30 grenades à l'emplacement de tir Fusils : 6 chargeurs par homme ![]() < ----------------------------- 25 à 30 m ----------------------------- > Pourvoyeurs / chargeur-tireur-sergent / caporal-voltigeurs / 1er voltigeur-voltigeur-VB Extrait de l'Aide-Mémoire de l'Officier de Réserve d'Infanterie du Col Arendt Missions Le Groupe dans la défensive peut recevoir une mission de surveillance (poste, patrouille) ou de résistance. Le groupe en Poste arrête les éléments ennemis légers, alerte la position de résistance et se replie. Il se compose d'un guetteur à portée de voix (2 la nuit) dissimulé sur un emplacement dominant ou un chemin reporté derrière une coupure la nuit pour éviter les coups de main. Le poste est dissimulé et couvert par une barricade, FM en batterie. Les voltigeurs assurent la relève des guetteurs toutes les 1 ou 2 heures, les fusilliers la permanence auprès du FM. La nuit la moitié de l'effectif au moins reste éveillé. En Patrouille, le groupe marche par demi-groupes successifs voltigeurs en tête sur une profondeur de 100 m maximum en diposition de combat (armes approvisionnées à la main, outil au ceinturon). 2 éclaireurs, le sergent avec 3 voltigeurs, le groupe de fusiliers en arrière. S'arrête souvent pour observer. Se dissimule en cas de rencontre avec l'ennemi. Ne tire que pour se défendre ou alerter la troupe couverte. En résistance, le groupe a pour mission d'effectuer le barrage de feu demandé. Front efficace de 50 m tir du FM, rasant jusqu'à 600 m, distance maxi de tir du FM 1.200 m. Disposition en utilisant les couverts. A découvert, il est mocelé en 3 ou 4 éléments autour du FM, pourvoyeurs à gauche près du FM. Le dispositif se camoufle et creuse aussitôt.avec un emplacement de rechange à 20 m pour le FM repéré. ![]() Chargeur, Tireur, Sergent Havresac spécial, FM Extrait de l'Aide-Mémoire de l'Officier de Réserve d'Infanterie du Col Arendt Poste d'équipe FM
Sur l'Ailette, à raison d'un FM tous les 50 mètres en théorie, on devrait trouver au 18e RTA, qui tient un front de 6,9 km sur le canal, 138 FM en 1e ligne. Un régiment possède en principe 108 groupes de combat et 112 FM en tout. Le Régiment a 2 bataillons (IIIe Btn : 3,6 km, Ier Btn 3,3 km) avec 6 compagnies sur le canal. 3 des 4 sections de chaque compagnie constitue un PA sur le canal. La 4e est en arrière. Ce qui fait 18 PA. Si les 3 groupes de chaque section sont en ligne, cela donne 54 (18 x 3) FM, soit un front de 133 m par groupe au IIIe Btn et 122 au Ier Btn. En théorie, les 3 groupes de la section disposés en triangle base en avant permettant de tenir dans la défensive un front de 200 m maximum. __________
La section 1
officier ou adjudant-chef, 40 hommes :
3 groupes de combat 1 sous-officier adjoint (serre-file) 1 caporal VB 1 agent de transmission 1 observateur
_____
Le kaki
Le kaki utilisé pour la peinture de nos matériels est le RAL 6014 satin / mat selon les fabicants. |
||||||||||||||||||||||||
Kaki RAL 6014 utilisé pour la peinture des matériels |
![]() Le campement Le
matériel de campement
du groupe de combat de 1940 est présenté de la
gamelle individuelle à la tente modèle
1897 en
passant par la lanterne, les marmite, gamelle, sceau, ...
et parfois utilisé.
En 1940, 6 hommes emportent de quoi monter une tente avec 6 toiles de 160 cm x 160 cm (4 toiles forment le couvert et 2 les entrées). Les dimensions de la tente montée sont donc de 2 m de large x 3,15 m de long et 1,25 m de hauteur ... On y dort à même le sol, au mieux avec de la paille, la demi couverture 180 cm x 135 cm en couvre-pied et la capote pour le haut du corps ! ![]() En reconstitution, le groupe utilise également du matériel plus confortable, similaire aux modèles du commerce de l'époque ou "type officier" : lit de camp (70 x 190 x 40 cm de haut), connu en France avant 1944 (cf. Catalogue 1914 de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne), ... tente Marabout (Sibley (Bell) 400 : 4/8 places : Ø 4 m, 2,5 m à 60 cm de haut), canadienne (Trigano Noirmoutier 6 places : 3 x 2 x 1,8 m de haut), modèle F1 de l'armée française (2 places : 2,2 x 1,5 x 1 m de haut). Cantines d'officers et effets personnels complètent le campement. |
|||||
![]() |
![]() |
![]() |
|||
Extrait du catalogue Manufrance 1932 | Trigano Noirmoutier | Extrait du catalogue Manufrance 1932 |
![]() ![]() |
La
reconstitution
de la vie en campagne permet également de
présenter au public les effets
personnels du Poilu de 1939-1940,
objets ou produits du quotidien emportés à la
mobilisation, achetés dans les
foyers de garnison ou dans le
commerce par la famille.
La grande variété de ces accessoires est illustrée par le précieux catalogue de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne (le millésime 1939 a été réédité en 2006) mais aussi par les réclames d'époque et les catalogues annuels des fabriquants, qui permettent de détailler et dater assez précisément ces objets, ce qui est particulièrement intéressant pour l'historien et le collectionneur. On veille cependant ici à privilégier les modèles les plus répandus ou les plus représentatifs et à faire revivre les marques françaises oubliées ou pas. << Les produits Gibbs,
"Compagnons indispensables de la trousse du soldat", 1940
>> Gibbs
en campagne | >>
Lip en campagne |
>>
Moulin à café, cafetières, etc
<< Le catalogue 1939 de
la Manufacture Française d'Armes et
Cycles de Saint-Etienne
|
![]() Au cours de son stage, le futur observateur est formé à la navigation et à l’observation aériennes, qui seront ses missions principales, mais également au maniement du poste radiotélégraphique et à celui de l’armement, dont ils ont la charge dans les appareils d’observation biplaces. À l’issue de son stage, le breveté retourne dans son unité d’origine et durant les manœuvres ou en temps de guerre, il retrouve sa fonction d’observateur en avion au sein d'un Groupe Aérien d’Observation (GAO) ou d'un Groupe de Reconnaissance (GR) dans lequel il est détaché. Il conserve alors son uniforme avec ses attributs et pattes de col de l'unité d’origine et arbore l’insigne métallique de son brevet sur le rabat de la poche de poitrine de droite (en l’absence de l’insigne des officiers du personnel navigant de l’armée de l’Air). Merci à Romain Lebourg
Insigne d'observateur en avion modèle 1916 (à agrafe) : aile terminée, par une étoile entourées d'une couronne de feuilles de chêne : couronne argent, aile or et étoile argent (tout argent pour les élèves-pilotes aviateur). |
![]() |
19
MAI 1940 Au 10e jour de l'attaque allemande, les Panzers
sont en
vue des côtes de la Manche, Weygand succède
à Gamelin à la tête des
armées françaises et établit avec les
forces qui lui restent la ligne de la dernière chance
derrière la Somme et l'Aisne, avec l'Ailette sur la route de
Paris.
Loin derrière les troupes motorisées, l'infanterie allemande atteint l'Ailette : 1.Gebirgsjäger-Division puis 72. Infanterie Division. Le
18e Tirailleurs, arrivé
dans la nuit
précédente, 1er Bataillon en tête,
prend possession des ponts entre Champs et le Bac d'Arblincourt sur le
canal de l'Oise à l'Aisne, soit un front de 4 km, entre le
9e Zouaves (87e D.I.A. également) à droite et la
23e DI à gauche. PC
du Régiment à La Rue de
Noyon. Dès le 21, les
allemands tentent
de franchir les ponts. Ils seront sytématiquement
repoussés jusqu'à
l'ordre de repli du
6 juin.
Dispositif du 18e RTA le 4 juin 1940 au soir >> Lire la suite |
![]() |
La mémoire du Lieutenant
Pierre Houzé du GC
II/5 (2e Groupe de Chasse de la 5e Escadre), Mort pour la France à Besmé dans le
sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs
Algériens, est
attachée aux combats de 1940 sur l'Ailette
et au 18e Régiment de Tirailleurs
Algériens en particulier.
Le 6 juin 1940, le pilote dont le Curtiss vient d’être abattu, atteint le sol vers Besmé et refuse de se rendre aux allemands, sur les lieux-mêmes où le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens poursuit le combat. La mémoire de ces faits d’armes a pourtant été longtemps bien malmenée, illustrant comment à plusieurs reprises la présence des Tirailleurs Algériens dans le secteur de l’Ailette en 1940 est totalement passée sous silence. A l’issue des combats tout d’abord. Les allemands ont progressé difficilement et subi de lourdes pertes face à des réservistes dépourvus de moyens. Une rumeur se répand selon laquelle des unités de cavalerie motorisés auraient été envoyées dans le secteur de la Rue de Noyon, où les allemands ont été tenus en échec jusque dans la nuit du 6 au 7 juin. Cette version permet de ne pas mentionner la résistance du PC du 18e Tirailleurs Algériens de la Rue de Noyon, renforcé par une compagnie du 17e RTA et deux chars FT 17 de 14-18 du 36e BCC. Bien qu'en contradiction totale avec toutes les archives, ce récit fantaisiste, sera transcrit dans les années 60 par un ancien pilote français dans une évocation des derniers instants du Lt Houzé puis recopié par la suite à plusieurs reprises sans vérification. En 2012, cette version était encore reprise à l'occasion de la sortie de terre des restes de l'avion du Lt Houzé près de Besmé ! |
|
Photo
reprise dans "Ils étaient
là..." de Jacqueline et Paul Martin (SHAA) |
||
Force est de constater que beaucoup
reste à faire pour la
reconnaissance de la réalité des combattants de
1940 en général et du 18e RTA en particulier.
![]() Insigne du 18e RTA incluant celui de la 4e Escadrille du GC II/5 : la cigone ailes hautes (tradition SPA167) (Projet) Voir le site de François-Xavier BIBERT Sortie de terre des restes d'un avion de chasse de 1940, une découverte qui ne fait pas avancer l'histoire |