18e RTA 1940
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18e RTA 1940

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Besmé 1940

Le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique arrive sur l'Ailette le 18 mai 1940. Le IIe Bataillon Haack prend tout d'abord en charge le quartier de Trosly-Loire - La Tinette - Pont de Champs puis fin mai le Centre de Résistance de Blérancourt avec une Section à Besmé.

Le 5 juin, les allemands attaquent. La partie nord de Besmé est occupée par l'ennemi vers 23 heures. La section de l'Adjudant Tardy de la 7e Compagnie, cernée, doit effectuer plusieurs replis successifs dans le village qui est pris vers 1 heure 30 (266.IR de la 72.ID). La section Tardy se replie sur Le Fresne.

A 1.500 mètres de là, à la Rue de Noyon, où est établi le PC du 18e RTA, le combat continue.

Le 6 juin après-midi, malgré la contre-attaque du matin, la tentative en direction de Besmė du Capitaine Besnier du 17e RTA ne peut déboucher de la Rue de Noyon et la défense à la sortie ouest de la Rue de Noyon menacée doit être reportée sur le PC du Régiment.

Au même moment, le 
Lieutenant Houzé du Groupe de Chasse II/5, dont le Curtiss vient d'être abattu, atteint le sol entre la Rue de Noyon et Besmé. Contrairement à certains récits fantaisistes, il ne parvient pas à rejoindre les "lignes" françaises (à la Rue de Noyon et à Blérancourt) et tombe sous les balles allemandes à la lisière est de Besmé, où sont corps sera retrouvé en 1941.

Il est alors inhumé près du monument aux Morts de Besmé, en présence de son épouse notamment, et non par les allemands à l'issue des combats, là encore contrairement à certains récits.


8 mai 2012


Hommage au Lieutenant Houze
Mort pour la France à Besmé le 6 juin 1940
sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens

Le Lieutenant Pierre Houzé

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Besmé | Manicamp | Saint-Paul-aux-Bois


Insigne de la 4e Escadrille du GC II/5
(tradition SPA167)

Le Lieutenant Pierre Houzé
 
Site de 18e RTA 1940 | Site de François-Xavier BIBERT

On se souvient chaque année le 6 juin à Besmé du Lieutenant Pierre Houzé mort pour la France au cours des combats de 1940 sur l’Ailette, à deux pas du PC du 18e RTA de la Rue de Noyon, haut lieu de la résistance.

Le lieutenant aviateur Pierre Houzé (1911-1940) est abattu en combat aérien l’après-midi du 6 juin 1940 au dessus des combats qui font rage dans le sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens. Des camarades de patrouille voient un parachute s’ouvrir mais ensuite, les circonstances exactes de sa mort restent à ce jour inconnues.

L'hypothèse la plus sérieuse est celle formulée par l’un de ses supérieurs, le commandant Hugues, hypothèse publiée en 1942 dans les Carnets de Patrouille du pilote R. Tessier. Houzé avait annoncé qu’il ne serait jamais prisonnier. Ayant atteint le sol, il refuse de se rendre aux allemands et est abattu.

Besmé, où on retrouvera le corps de l'aviateur, est effectivement aux mains des allemands depuis la nuit précédente.

Une fiction romancée dénuée de tout fondement historique, circule également depuis la publication, 25 ans après les faits, de « souvenirs » par le pilote puis journaliste J. Gisclon, reprise ensuite par J. Hallade notamment. Houzé aurait poursuivi le combat avec des Dragons à 3 kilomètres de Besmé et trouvé la mort au moment du repli sur Besmé …
Cette fiction, en tous points contredite par les archives
et préjudiciable à la mémoire des combats de 1940 sur l'Ailette a pourtant refait surface, en même temps que les restes de l’avion de Houzé déterrés en mars 2012 près de Besmé. Une découverte qui n’a donc hélas pas pour l’instant fait avancer l’histoire bien au contraire.

Outre qu'aucun combat ne coïncide avec ce récit, faire état de la présence de dragons, là où il n'y avait pas de renfort disponible le 6 juin 1940 près de Besmé, parler de mission retardatrice alors que les ordres sur l'Ailette étaient de mourir sur place, est préjudiciable à la mémoire de ces combats sur l'Ailette et doit être dénoncée.

Une troisième hypothèse a été formulée selon laquelle le pilote
pris pour un allemand aurait été tué par un tir français. Outre qu'il n'existe là non plus aucun élément à l'appui, le lieu de découverte du corps du pilote dans Besmé aux mains des allemands ne laisse pas présumer cette hypothèse.

Sortie de terre des restes d'un avion de chasse de 1940, une découverte qui ne fait pas avancer l'histoire

L'Armée d'Afrique a déjà combattu à Besmé qu'elle libère en 1918 !

Le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (4e RTT) attaque sur l'Ailette du 20 au 24 août et Camelin-le-Fresnes, Besmé marquent ses étapes victorieuses. Fin août, il s'empare de Crécy-au-Mont et franchit le canal de l'Ailette où sa belle conduite lui vaut une cinquième citation à l'Ordre de l'Armée.