AMICALE DU 18
e RÉGIMENT DE TIRAILLEURS ALGÉRIENS


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L'Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens œuvre pour la mémoire des combats du Régiment (organisation de commémorations, actions pédagogiques, publications, érection ou rénovation de monuments, apposition de plaques, …) et relaie les anciens au sein du monde combattant.
Le parcours en mai-juin 1940 du 18e RTA, refusant jusqu'au dernier jour l'esprit de capitulation, illustre la résistance héroïque de nombreuses unités françaises, prêtes à poursuivre le combat en Afrique du Nord.

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1er janvier 2023

L'Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens


Vous présente ses Meilleurs Vœux pour 2023

A très bientôt !

Soutenez notre association d’Histoire Vivante et de Tradition 18e RTA 1940 :

Association loi de 1901 déclarée, d'intérêt général, habilitée à délivrer des reçus fiscaux dans le cadre des articles 200 et 238bis du Code Général des Impôts.

5 juin 2022
  


La Nouba du 18e RTA en tête du défilé à Metz le 5 juin 1922
 
La photo a été prise à l'occasion de l'inauguration du monument du Poilu de Metz en présence des maréchaux Joffre et Foch.
Photo Agence Rol - Gallica

24 octobre 2016

Mise en ligne des drapeaux des régiments de tirailleurs algériens

Le site consacré aux tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui : http://www.les-tirailleurs.fr/ inlassablement enrichi par notre général Eric de Fleurian (Caïd II et Président de l'Amicale Nationale des Anciens Tirailleurs), présente désormais le dernier drapeau détenu par chaque régiment au moment de sa dissolution ou de sa destruction. Ce travail a été réalisé avec le concours du service historique de la défense (SHD) et pour l'infographie de Denis Boullet.

100e 10 novembre 2015
Les AFGG en ligne sur Mémoire des Hommes



Relation générale et officielle des actions menées par les unités engagées dans le conflit, les 107 volumes des Armées Françaises dans la Grande Guerre (précis, annexes et cartes) sont accessibles sur le site Mémoire des hommes :
 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

Le parcours du 18e RTA au Levant (1919-1921 - 1925-1926) 


Image  les-tirailleurs.fr

Le parcours du 18e RTA au Levant en 1919-1921 et 1925-1926 est en ligne sur le désormais incontournable site consacré aux tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui : http://www.les-tirailleurs.fr/ inlassablement enrichi de jour en jour par notre général Eric de Fleurian (Caïd II et Président de l'Amicale Nationale des Anciens Tirailleurs), que nous remercions à nouveau ici.
Toujours d'une précision chirurgicale, ce document de synthèse retrace les deux séjours du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens au Levant de novembre 1919 à janvier 1922 et de septembre 1925 à novembre 1926. C'est au cours de ce conflit oublié que notre Régiment obtient notamment son inscription au Drapeau : LEVANT 1921-1926.

100e 22 juin 2015
100 ans de la création du 3e RMZT, ancêtre du 18e RTA


Photo Patrice Vachée

Le 22 juin 1915, le 7e régiment de marche de zouaves (6e et 14e bataillons du 1er RZ et 6e bataillon du 4e RZ), en secteur en Belgique à Boesinghe, prend l’appellation de 3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (RMZT) lorsqu’il perd un bataillon de zouaves (6/4e RZ) avant de recevoir le 18 juillet un bataillon de tirailleurs (3/4e RTI) venant du Maroc.
Par la suite, le 3e RMZT reçoit en novembre 1917 le 7/6e RTA qui remplace le 3/4e RTT et le 11/6e RTA qui remplace le 14/1er RZ.
Lorsque le 6/1er RZ est remplacé par le 5/6e RTA, le 3e RMZT se transforme le 8 mai 1918 en 6e régiment de marche de tirailleurs (5/6e RTA, 7/6e RTA et 11/6e RTA).
Au cours de la Grande Guerre, le 6e RTA met ainsi sur pied deux régiments de marche. Le premier 6e RMTA constitué à la mobilisation de 1914 et dissous le 24 septembre 1914. Le deuxième 6e RMTA constitué le 8 mai 1918 par transformation du 3e RMZT.
Au printemps 1919, le 6e RTMA envoie à l'Armée d'Orient ses trois bataillons (11, 5 et 7/6e RTA) qui forment, le 1er juillet 1919, avec la CHR du 227e RI de Dijon, le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens.

Inscriptions au Drapeau :
     VERDUN 1916 / LES MONTS 1917
Décorations :
     Croix de guerre 1914-1918 avec et 1 étoile d'argent
-> Cet héritage n'est pas transmis au 6e RTA et disparait de la mémoire.  


6 & 7 juin 2015

Ailette 2015 - 75e anniversaire de la Bataille de l'Ailette 1940




Nous avons participé le 6 juin 2015 aux Commémorations de la Bataille de l'Ailette 1940, qui rendaient cette année encore hommage aux combattants de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique.
Soixante quinze ans jour pour jour après l'attaque l'allemande, ces cérémonies se sont déroulées dans les différents villages qui furent le théâtre des combats de mai-juin 1940 : Besmé, Guny, Trosly-Loire et Manicamp, où a durement combattu le 18e RTA en juin 1940.

22 avril 2015
Ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe



Notre Amicale était une nouvelle fois ce 22 avril au côté des anciens Tirailleurs pour commémorer la bataille de Kousseri au Tchad en 1900 menée par le Commandant Lamy. Nous accompagnaient en ces lieux prestigieux le Drapeau des Anciens Combattants de Manicamp, commune de l'Aisne, où a durement combattu le 18e RTA en juin 1940.

31 décembre 2014
Le parcours de la 87e DIA est en ligne

Vous trouverez sur le site consacré aux Tirailleurs de l'Armée d'Afrique : Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui,
le parcours de notre Division, la 87e DIA, pendant la campagne 1939-1940 pour ce qui concerne les 17e et 18e RTA.
Ce document, réalisé avec le concours de notre Amicale, est accessible > ICI <.
A nouveau, nos très sincères remerciements au général Eric de Fleurian (Caïd II et Président de l’Amicale Nationale des Anciens Tirailleurs) pour ce travail de mémoire prodigieux.

11 novembre 2014
Deux artilleurs coloniaux de la 87e DIA sortis de l'oubli

Ce 11 novembre 2014 a été l'occasion pour l'association 18e RTA 1940 de sortir de l'oubli deux artilleurs coloniaux Morts pour la France le 5 juin 1940 à Quierzy (Aisne) au cours de la bataille de l'Ailette : le Chef d'Escadron René Patier et le Canonnier Marcel Levieil du 320e Régiment d'Artillerie Coloniale Porté de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique ...

100e 24 septembre 2014
24 septembre 1914, le 6e RMTA est dissous

Après seulement quelques semaines de guerre, pour faire face aux pertes liées aux premiers combats (bataille de Charleroi, bataille de Guise, bataille de la Marne, bataille de l’Aisne dans la région de Cuts et Caisnes), le 6e RMTA, en secteur dans la région de Tracy-le-Mont (Oise), est dissous le 24 septembre 1914 et ses deux bataillons (1/6 et 4/6) fusionnent en un seul, le 4/6e RTA, versé au 2e RMTA de la 37e DI.
Le 2e RMZT, dont faisait partie le 3/6e RTA, également en secteur dans la région de Tracy-le-Mont, est dissous le 1er octobre 1914 et fusionne avec le 1er RMZT dans un nouveau régiment : le Régiment de Marche de Tirailleurs de la Division Marocaine.
Au total, 6 des 37 bataillons de Tirailleurs Algériens, Tunisiens et Marocains envoyés en France en août 1914, qui constituaient 14 régiments de marche, sont dissous et au 1er octobre 1914 et il n’y a plus en France que 31 bataillons de tirailleurs répartis au sein de 11 régiments de marche.

100e 2 août 2014
Mobilisation générale en Afrique du Nord

Dimanche 2 août 1914, premier jour de la mobilisation générale en Afrique du Nord, les réservistes rappelés vont compléter les unités d'active du temps de paix et donner naissance à de nouvelles unités de réserve.
Le 19e Corps d'Armée (Algérie, Tunisie) met immédiatement sur pied comme prévu les 37e Division d'Infanterie (Oran et Constantine) et 38e (Alger et Tunisie), composées de régiments de marche de zouaves et de régiments de marche de tirailleurs d'Algérie et Tunisie. Le Maroc met sur pied en complément une Division de Marche avec des zouaves, des tirailleurs et des coloniaux, et une Brigade de Chasseurs Indigènes avec des tirailleurs marocains. Ce premier contingent nord-africains envoyé en France début août 1914 comprend 27 bataillons de tirailleurs.
Le 6e RTA de Tlemcen, qui donnera naissance en 1919 au 18e RTA, compte en août 1914 quatre bataillons : le 1er et le 4e constituent le 6e Régiment de Marche de Tirailleurs Algériens (RTMA) affecté à la 37e DI, le 3e bataillon présent au Maroc oriental, intègre le 2e Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs de la Division de Marche du Maroc, le 2e bataillon reste au Maroc.
Le 6e RTMA embarque à Oran le 5 août 1914, débarque à Sète le 8 et rejoint Arles le 9 où il achève ses opérations de mobilisation. Embarqué par voie ferrée, le 12, le régiment, dirigé sur la zone de concentration de la 5e Armée, débarque vers la frontière belge dans les Ardennes pour être engagé les 22 et 23 août 1914 dans la bataille de Charleroi à Mettet.
Le 2e RMZT, constitué le 6 août 1914 au Maroc oriental, fait mouvement par voie maritime, débarque à Sète puis se rend par voie ferrée jusqu’à Bordeaux pour y compléter ses opérations de mobilisation. Les 21 et 22 août, il fait mouvement par voie ferrée vers les Ardennes pour être engagé les 27 et 28 août 1914 dans la bataille de la Meuse, de Signy-L’Abbaye à Domery puis à la Fosse à l’Eau.
Au total, 37 des 45 bataillons de Tirailleurs Nord-Africains sont envoyés en France en août 1914 et constituaient 14 régiments de marche. 

2 août 2014
LE site consacré aux Tirailleurs de l'Armée d'Afrique



Mise en ligne du désormais incontournable site :

Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui : http://www.les-tirailleurs.fr/

Données générales sur les régiments de tirailleurs, participation des régiments de tirailleurs durant la 1ère et la 2ème Guerre Mondiale, ... 

Un grand merci au général Eric de Fleurian (Caïd II) pour cette initiative réussie.

9 juin 2014
Centenaire de la naissance du Lieutenant Fernand Charavin

Né le 9 juin 1914 à Lambèse-Tazoult (ville militaire d'Afrique romaine dans la région des Aurès près de Batna, Constantinois), le Lieutenant Fernand Charavin est l'Officier AMM du 18e RTA en mai-juin 1940.
Il se distingue au sein du 18e RTA (comme beaucoup d'Officiers AMM le firent) à Manicamp le 21 mai 1940, à la Rue de Noyon le 6 juin, à Orléans le 16 (Lire ci-dessous), puis au sein du 3e RTA à Monte Cassino en janvier 1944, où il est blessé.
Le Lieutenant Fernand Charavin reçoit au cours de la seule campagne de France cinq citations ; une à l’ordre du Corps d’Armée, deux à l’ordre de la Division et deux à l’ordre du Régiment et une sixième citation en Italie.

7 et 8 juin 2014
Commémorations des combats de 1940 sur l'Ailette

Les commémorations 2014 des combats de 1940 sur l'Ailette se sont déroulées les samedi 7 et dimanche 8 juin 2014. Soixante quatorze ans presque jour pour jour après l'attaque l'allemande du 5 juin 1940, ces cérémonies mettaient cette année à l'honneur les combattants de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique (87e DIA) dans différents villages qui furent le théâtre des combats de mai-juin 1940 : St-Paul-aux-Bois, Besmé, Guny, Trosly-Loire et bien sûr Manicamp, où était organisée la cérémonie la plus importante.
 

28 mai 2014
La 3e Brigade Légère Blindée à l’honneur aux Invalides



Le 28 mai 2014, la 3e Brigade Légère Blindée (3e BLB), héritière de la prestigieuse 3e Division d’Infanterie Algérienne (3e DIA), était invitée dans la cour d’honneur des Invalides à Paris, à l’occasion d’une cérémonie, présidée par le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre, le général Ract Madoux, dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire de la libération du territoire.
La 3e BLB s’est illustrée en dernier lieu lors de l’opération Serval au Mali de janvier à mai 2013.
Sa devise : "Un seul but, la Victoire !" unit la 3e BLB à la 3e DIA qui libérait il y a 70 ans Rome et Sienne en Italie, puis Marseille et Toulon avant de participer aux combats des Vosges et de défendre Strasbourg puis de rejoindre Stuttgart.
2014 est ainsi l’occasion pour la 3e Brigade de se souvenir de ces faits d’armes qui ont valu à la glorieuse "3" d’être la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale avec la 1e Division Française Libre.

8 mai 2014

Les combattants de 1940 et d'Afrique du Nord à l'honneur

En ce 8 mai 2014, 69e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, les combattants de 1940 et d'Afrique du Nord étaient enfin à l'honneur dans le message de Kader ARIF, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire. Une première sans doute pour ce qui est combattants de 1940, qui mérite d'être soulignée, et une grande satisfaction pour tous ceux qui ne cessent de rappeler que les combattants de 1940 sont les premiers héros de la résistance française
Lire le message


A Clamecy (Nièvre), le petit-fils d'Otmane Ghouti (282e RANA) à la cérémonie du 8 mai

C'était aussi la première fois, à Clamecy (Nièvre) qu'un descendant d’un des 43 africains, fusillés par les allemands le 18 juin 1940, participait aux commémorations du 8 mai. Notre groupe de recherche a prêté son concours pour identifier l'unité (282e RANA) à laquelle appartenait l'un des fusillés, Otmane Ghouti.

1er mai 2014
1994-2014, le 1er RTir a 20 ans 



Le 1er mai 1994 à Epinal, en présence des héritiers de l'Armée d'Afrique, Légionnaires, Spahis, Zouaves et Artilleurs, le 170e Régiment d'Infanterie, qui gardait le Drapeau du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens, devenait le 1er Régiment de Tirailleurs, officiellement recréé sous le commandement du colonel Jean-Guy Gendras. Etait égalemet présent Philippe Séguin, député-maire d'Épinal, à qui l'armée française doit la présence dans l'ordre de bataille actuel de l'armée de ce régiment, héritier des traditions de toutes les unités de tirailleurs algériens, tunisiens et marocains dissoutes en 1964.

22 avril 2014
Ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe


Notre Amicale était une nouvelle fois ce 22 avril au côté des anciens Tirailleurs pour commémorer la bataille de Kousseri au Tchad en 1900. Nous accompagnaient en ces lieux prestigieux le Drapeau des Anciens Combattants de Manicamp et le Maire de cette commune de l'Aisne, où a durement combattu le 18e RTA en juin 1940.

18 février 2014

Deux nouvelles plaques en hommage aux soldats musulmans
morts pour la France à la Grande Mosquée de Paris



Notre Régiment figure sur la plaque commémorative 1939-1945 (à droite) inaugurée ce 18 février 2014 à la Grande Mosquée de Paris, édifice construit entre 1922 et 1926 en l’honneur des Musulmans Morts pour la France en 14-18.
« La nation n’oublie aucun de ses enfants tombés au champ d’honneur. A tous Français d’origines, Français de cœur et Français par le sang versé, elle exprime le même respect, la même reconnaissance. » Gaston Doumergue, Président de la République lors de l’inauguration en 1926.

11 novembre 2013
Les combattants de 1940 à l'honneur à Quierzy



A l'occasion du 11 novembre 2013, Quierzy (Aisne) a entendu, sans doute pour la première fois, les noms des trois militaires de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique Morts pour la France sur le territoire de la commune en juin 1940 :
Levieil Marcel, Canonnier au 320e RACP,
Patier René, Chef d'Escadron au 320e RACP,
Sendjesni Mohammed, Tirailleur au 18e RTA.
Le village de Quierzy, terre d'histoire, s'est engagé dans la voie de la mémoire de 1940 depuis plusieurs années déjà en donnant à ses rues le nom de ses enfants Morts pour la France en 1940.


31 août 2013

Les tombes de deux artilleurs de notre 87e DIA dans l'oubli 

Le cimetière de Quierzy (Aisne) a l'honneur d'abriter les tombes du Canonnier Levieil Marcel et du Chef d'Escadron Patier René du VIIIe Groupe du 320e Régiment d'Artillerie Coloniale Porté, Morts pour la France le 5 juin 1940.
Les deux sépultures sont aujourd'hui anonymes et dans un triste état. Seuls quelques anciens se souviennent des deux tombes situées tout d'abord derrière l'église, puis déplacées non loin de l'entrée du cimetière où les deux hommes tombés côte à côte reposent désormais pour que Quierzy se souvienne des combats de juin 1940.
Avec le concours du Souvenir Français, il sera bientôt rendu à ces tombes la simple dignité qui leur est due et au village sa mémoire.                   Lire ici


2 juin 2013
Manicamp 2013, 31 mai, 1er et 2 juin 2013



Une édition 2013 exceptionnelle des commémorations des combats de 1940 sur l'Ailette s'est tenue sous le soleil de Maincamp (Aisne) ce premier weekend de juin 2013 ...

2 juin 2013
L'Historique du 18e RTA 1939-1940

L'Historique du 18e RTA 1939-1940, édité par l'Amicale a été présenté à l'occasion des commémorations des combats de 1940 sur l'Ailette.
Rédigé à partir du JMO du Régiment, cet ouvrage de 80 pages avec cartes est disponible auprès de l'Amicale.

22 avril 2013
Ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe


Notre Amicale était ce 22 avril au côté des anciens Tirailleurs pour commémorer la bataille de Kousseri au Tchad, menée en 1900 par le Commandant Lamy.
C'était également la première fois que venaient en ces lieux prestigieux les Drapeaux des Anciens Combattants de Manicamp et de Bichancourt, communes de l'Aisne où a durement combattu le 18e RTA en juin 1940. 

1er janvier 2013

Insigne régimentaire du 6e RTA

Le 6e RTA de Tlemcen a 100 ans

En 1913, étaient créés cinq nouveaux régiments de Tirailleurs, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, avec les bataillons engagés au Maroc qui s'étaient multipliés. Cette augmentation des effectifs était rendue possible par la conscription par tirage au sort des indigènes algériens jusqu’alors recrutés par engagement volontaire (Décret du 3 février 1912).
Lire Les indigènes d'Algérie et le service militaire

Issu du 2e RTA, le 6e donnera à son tour naissance en 1919 au 18e RTA.

Le 6e RTA s'illustrera sur tous les théâtres d'opération jusqu'à sa dissolution 1962 : Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954.

Son Drapeau est décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec deux palmes et de la Croix de Guerre 1939-1945 avec une palme et porte la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918.

29 octobre 2012
Les combats de 1940 sur l'Ailette
sur le site Picardie 1939-1945
 

Un article consacré aux combats de 1940 sur l'Ailette vient d'être publié sur le site de nos amis de Picardie 1939-1945. L'article est à cette adresse :
Vous trouverez également sur ce site et son forum de nombreuses informations sur la période 1939-1945 en Picardie.
Picardie 1939-1945 : http://www.picardie-1939-1945.org

30 septembre 2012

Sur la ligne Chauvineau ... avec la famille Chauvineau !
 
Photo 18e RTA 1940

18e RTA 1940 était ce 30 septembre 2012 à Betz (Oise), où Thierry Abran, professeur au collège organise chaque année des opérations de nettoyage de casemates de la ligne Chauvineau avec ses élèves: http://aec-betz.over-blog.net/
Au programme de ce millésime 2012 ensoleillé : inauguration de la rue de la Ligne Chauvineau à Macquelines, présentation des ouvrages par Thierry Abran, personnels en tenue, matériels et véhicules de 1940, exposition sur la ligne Chauvineau, ... et rencontre avec des descendants du général Chauvineau !
Le 18e RTA passe le 11 juin 1940 la Ligne Chauvineau vers Ormoy-Villiers (Oise), où vont se dérouler de violents combats.
Tout sur la ligne Chauvineau sur le site de Philippe Beuscart

30 septembre 2012

Les casemates "Barbeyrac" de la Ligne Maginot dans l'Aisne



Au nord-est du département de l'Aisne vers Hirson, la frontière franco-belge fait partie de la Ligne Maginot, qu'on appelle aussi Ligne Daladier, car construite après le retour à la neutralité de la Belgique en 1936. Ces fortifications sont indépendantes des secteurs voisins de Maubeuge et des Ardennes. C'est la 2e Région Militaire (Amiens), commandée de 1933 à 1936 et de 1939 à 1940 par le général Barbeyrac de Saint-Maurice (Marie-François, né en 1874), qui en assure la construction. Elles passent à la déclaration de guerre sous les ordres du Détachement d'Armée des Ardennes puis de la 9e Armée en janvier 1940.
Un autre général Barbeyrac de Saint-Maurice (Maurice, né en 1881) viendra dans l'Aisne en mai 1940 à la tête de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique ...
Nombre de casemates "Barbeyrac" sont toujours visibles dans la forêt de Saint-Michel.

1er mars 2012
Le 6e RTA de Tlemcen, département d'Oran

Le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens est formé en 1919 à partir de bataillons du 6e RTA de Tlemcen. Dissous en 1926, il est créé à nouveau le 2 septembre 1939 au premier jour de la mobilisation générale à Maison-Carrée, département d'Alger, et Tizi Ouzou, Kabylie. Les cadres d'active proviennent principalement des 2e RTA de Mostaganem (division d’Oran) et 6e RTA de Tlemcen (division d’Oran,). Les réservistes proviennent pour leur part du recrutement d'Alger, mais de part son numéro, le régiment reste attaché à la division d'Oran.

L'historique de notre Régiment est en ligne ici : 1939-1940 et ici : 1919-1926


Tlemcen, la porte du Méchouar

7 décembre 2011
170 ans des Bataillons de Tirailleurs Indigènes


Image d'Epinal ...

C'est le roi Louis-Philippe qui fait organiser l'infanterie indigène d'Afrique par l'ordonnance du 7 décembre 1841, qui constitue l'acte de naissance officiel des Bataillons de Tirailleurs Indigènes.
Ce texte prescrit la formation d’un bataillon de tirailleurs indigènes à huit compagnies dans chacune des trois provinces de l’Algérie (Alger, Oran, Constantine). Chaque bataillon comptera au total 56 français, essentiellement officiers, et 1.728 indigènes, dont 16 officiers (lieutenant ou sous-lieutenant).
L’article 3 de l’ordonnance précise ainsi l’organisation de chaque bataillon : « Les emplois de l’état-major et ceux du petit état-major seront exclusivement dévolus aux militaires français. Il en sera de même des emplois de capitaine, de sergent-major et de fourrier. La moitié des emplois de lieutenant et de sous-lieutenant sera affectée aux Français, l’autre moitié demeurera réservée aux indigènes. Le commandement, même par intérim, d’une compagnie ne pourra jamais être exercé que par un officier français. Dans les compagnies, les sergents, les caporaux, les tambours ou clairons et les tirailleurs seront tous indigènes. »
Ce type de dispositions (emplois dévolus aux seuls français, quota) existe dès 1830 dans les unités de Zouaves, qui accueillent les indigènes avant la formation des bataillons de tirailleurs, et reste en vigueur jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale. En 1939, l'effectif théorique des régiments de Tirailleurs Algériens est de 67 officiers dont 9 indigènes, 317 sous-officiers dont 142 indigènes, 2.167 hommes de troupes dont 1.836 indigènes, soit au total 2.558 hommes dont 1.878 indigènes (loi du 17 mars 1932).
La formation des trois bataillons s'échelonne à partir du 1er janvier 1842 sur plusieurs mois.
Le 2e Bataillon de la province d'Oran est constitué à Mostaganem en septembre 1842. Il deviendra en 1856 le 2e RTA ...
Les Tirailleurs Indigènes seront de tous les combats de l'Armée Française à commencer par la conquête de l'Algérie elle-même.
Hisotrique des Tirailleurs Algériens
5 juin 2011
La première commémoration de la Bataille de l'Ailette

La première commémoration de la Bataille de l'Ailette est organisée à Alger le 5 juin 1941 par les amicales des trois régiments d'infanterie de la 87e DIA : le 9e Zouaves, le 17e et le 18e Tirailleurs Algériens.
Les anciens du 9Z, 17e et 18e RTA, des 87e RA, 287e RAL, PAD 87, GRD 87, Génie et Transmissions 87, des compagnies du train, de l'Intendance, de la Prévôté, de la Justice Militaire, du Service de Santé et du Service de l'Air sont invités à commémorer l'anniversaire de la Bataille de l'Ailette à 9 heures 30 au carré militaire du cimetière musulman d'El Kettar et à 11 heures en l'église Sainte-Marie-Saint-Charles de l'Agha avant une réception en fin de journée dans les salons de la Brasserie de l'Etoile en présence du Gal Martin, qui commandait la division en 1940.
A la même heure, des messes sont dites à la mémoire des morts de toutes confessions de la 87e DIA dans les églises de Manicamp, Saint-Paul-aux-Bois, Trosly-Loire, Guny, Sellens, Trosly-Breuil, Blérancourt, Besmé.
L'Echo d'Alger, 5 juin 1941 - Photo L'Echo d'Alger, 24 juin 1935
Commémorations de la Bataille de l'Ailette de 1940

1er juin 2011
Les Croix de Guerre du 18e RTA

Le Journal Officiel publiaient en juin 1941 les listes des citations individuelles pour fait de guerre accordées à nos Combattants du 18e RTA de 1940, citations ouvrant droit au port de la Croix de Guerre : "une haute récompense, distinguant le chef et le soldat qui se sont signalés au feu, par une action d’éclat caractérisée".
Pour mémoire, ces listes avaient été "révisées". En particulier les citations accordées après le 17 juin 1940 par les chefs favorables à la poursuite des combats avaient été annulées. Nombre de rectifications ont donc été demandées à la Libération. Certaines citations sont manquantes, dont celle du Caporal André Monna, obtenue sur l'Ailette.
Ceci étant rappelé, nous trouvons déjà dans ces listes bien des noms connus ...
Dans la catégorie du plus grand nombre de citations obtenus :
Lieutenant Fernand Charavin, Officier AMM du Régiment : quatre Citations ; une à l’ordre du Corps d’Armée, une (peut-être deux) à l’ordre de la Division et deux à l’ordre du Régiment.
Lieutenant Maxime Viet, Commandant de CA3 : quatre Citations ; trois à l’ordre de la Division et une à l’ordre du Régiment.
Dans la catégorie des citations à l'ordre de l'Armée, rang le plus élevé en 1940 :
Adjudant Marcel Molinier, CA3 ?
Tirailleur Franck Danga
Caporal Said Djilali
Sous-Lieutenant Paul Marquant, CA3
Capitaine André Boigeol, Adjudant-Major du 3e Bataillon
Sergent Emilien Roy
Sous-Lieutenant Amar Illoul, 2e Compagnie
Lieutenant Henri Couplan, Corps Francs puis Peloton Motos
Caporal Mohamed Belkadem
Tirailleur Ali Ridane
Capitaine Honoré Pin, 5e Compagnie, Mort pour la France
Adjudant Auguste Léger
Lieutenant Robert Marmissolle, 2e Compagnie
Sous-Lieutenant Luigi, 1er Bataillon
Sergent Henri Solal
Adjudant Elie Montanne
Lieutenant Jean Bruneteau, 7e Compagnie puis Adj-Maj 2e Bataillon
Médecin-Capitaine William Goeau-Brissonnière
Tirailleur Messaoudj
...
22 avril 2011
22 avril 1900, Bataille de Kousseri
11 mai 1944, Bataille du Garigliano

Une année sur deux, les anciens tirailleurs se rassemblent le 22 avril à Paris pour commémorer la bataille de Kousseri, l'année suivante ils vont au 1er Régiment de Tirailleurs d'Epinal commémorer la bataille du Garigliano.
La bataille de Kousseri au Tchad le 22 avril 1900, marque une étape décisive de l’expédition transsaharienne du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, menée par le commandant Lamy, visant à créer un grand empire français en Afrique avec le lac Tchad pour centre. Les tirailleurs atteignent l’Oubangui en 1900, après avoir parcouru plus de 2.000 km en deux ans. La capitale du Tchad, actuelle N'Djaména, s'appelait Fort-Lamy jusqu'en 1973, en souvenir du commandant Lamy décédé à Kousseri.
La bataille du Garigliano en Italie, qui se déroule en mai 1944, décide du succès de la campagne d’Italie, en même temps qu’elle manifeste aux yeux des Alliés la renaissance de l’armée française. Alors que l’avance des Alliés se trouvait bloquée au Monte Cassino, le Corps Expéditionnaire Français du général Juin, essentiellement formé de tirailleurs, contourne la position par le nord en franchissant la rivière du Garigliano et en s’infiltrant à travers les massifs escarpés des Apennins, réputés infranchissables. Les tirailleurs nord-africains, accoutumés aux rudes marches en montagne, qui venaient de faire la preuve de leur efficacité lors des combats du Belvédère en janvier 1944, permettent le succès de la manœuvre, qui ouvre aux Alliés la route de Rome.

11 mai 2011
L'esprit Tirailleur

Le 1er Régiment de Tirailleurs recréé en 1994 à Epinal est l’héritier des 37 régiments de tirailleurs nord-africains, dissous pour les derniers au début des années 60.
Au cœur de cet héritage, l’esprit tirailleur repose sur un ensemble de valeurs : le respect des coutumes d’autrui (la « Caïda »), la chance que l’on sait provoquer (la « Baraka »), la justice (la « Chraa »), l’esprit guerrier et le courage au combat (le « Baroud ») et un soupçon de fatalité (le « Mektoub », l’acceptation de ce qui nous dépasse).
Les traditions sont vécues à tous les échelons du régiment, puisque chacune de ses compagnies et sections est jumelée avec un ancien régiment de tirailleurs, dont elle perpétue les traditions et entretient les liens avec les amicales d’anciens tirailleurs qui lui sont rattachées (1e SAC pour le 18e RTA).
A son arrivée au régiment, chaque tirailleur reçoit son « baptême » au cours duquel sont évaluées ses connaissances en matière d’histoire et de traditions.
C’est également avec fierté que les tirailleurs perpétuent cet héritage, notamment incarné par sa Nouba, formation musicale portant la tenue traditionnelle des tirailleurs avec son bélier-mascotte.
Ces traditions rayonnent chaque année en mai avec un éclat particulier à l’occasion de la fête régimentaire du Garigliano, où les tirailleurs rendent hommage à leurs anciens.

Photo 1er RTir

Le bélier, le bouc et le mouflon constituent les mascottes traditionnelles des tirailleurs nord-africains. Recrutés principalement parmi les bergers et les montagnards, ceux-ci considéraient ces animaux comme symboles de puissance, de détermination et de virilité, autant de qualités essentielles du guerrier. La mascotte avait également pour fonction essentielle de leur apporter la « baraka », la chance au combat. Héritier des régiments de tirailleurs nord-africains, le 1er RTir perpétue cette tradition au travers de Messaoud, nom qui signifie « le chanceux ». 

10 octobre 2010

Insigne régimentaire du 2e RTA

Le 2e RTA de Mostaganem a 155 ans

Le 18e RTA descend des 2e et 6e RTA. Tous trois appartiennent à la Division d'Oran.
Notre Régiment est en effet constitué en 1919 à partir de trois bataillons du 6e RTA de Tlemcen envoyés en Hongrie. Le 6e RTA a lui même constituée en 1913 à partir de bataillons du 2e RTA de Mostaganem envoyés au Maroc.
Le 2e RTA, a été créé officiellement par décret impérial du 10 octobre 1855 à partir du 2e Bataillon d'Oran, dont l'orgine remonte à la conquête de l'Algérie. Le 2e RTA s'illustrera sur tous les théâtres d'opération jusqu'à sa dissolution 1962 : Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, Solférino 1859, San Lorenzo 1863, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954, AFN 1952-1962.
Son Drapeau est décoré de la Croix de la Légion d'Honneur en 1902, de la Médaille Militaire en 1919, de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 6 palmes, de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 1 palme. Il reçoit encore une Citation à l'Ordre de l'Armée en 1951 et a le droit au port de la fourragère à la couleur de la Légion d'Honneur.
La Marche des Tirailleurs et le Monument aux Morts de Mostaganem relatent l'exploit des « Turcos » à Froeschwiller le 6 août 1870. Entre Woerth et Reichshoffen, les Tirailleurs du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens chargèrent les canons prussiens et furent anéanti à 90%. 
15 septembre 2010

L'Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens a 72 ans
 


L'Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens est constitituée le 15 septembre 1940 à Alger. Son siège est au Café Glacier Square Bresson. 
Le premier bureau de l'Amicale est présidé par le CNE Goeau-Brissonnière (Médecin-Chef), vices présidents CNE Bure (commandant la 10e Cie) et CNE Castaing (officier AMM).Dès leur retour en Algérie, les anciens du Régiment entendent venir en aide aux familles des camarades tombés à l'ennemi ou prisonniers puis de faire reconnaitre leur participation aux durs combats de la campagne de France depuis l'Ailette jusqu'au dernier jour des hostilités.
L'Amicale de 1940 s'engage pareillement dans les Comités des Amitiés Africaines pour venir en aide aux prisonniers et aux blessés du Régiment et préparer l'avenir ...
70 ans après, l'objectif de l'Amicale reste de faire reconnaitre la participation du 18e RTA aux durs combats de la campagne de France.

7 mai 2010
Le Monument aux Morts de Mostaganem

La municipalité de Mostaganem, département d'Oran, décide en 1911 de rendre hommage au 2e Régiment de Tirailleurs Algériens, qui s’est illustré pendant la campagne de Crimée ainsi qu’à Froeschwiller en août 1870. Le socle, en pierre de taille de trois mètres de haut et les bas reliefs le ceinturant, qui rappellent les actions glorieuses des enfants de Mostaganem morts pendant la grande guerre, est achevé en 1921. Le monument prend alors place devant la nouvelle mairie, au bout de l'avenue du 1er de Ligne.
Après 1945, une plaque à la mémoire des mostaganémois tombés au cours de la seconde guerre mondiale est apposée sur le socle.
Au moment de l’indépendance de l’Algérie, la statue est rapatriées sur Marseille, où elle est entreposée dans l'anonymat au camp de Sainte-Marthe jusqu’en 1973. Elle rejoint cette année là l’Ecole d’Application de l’Infanterie de Montpellier, face au Musée de l’Infanterie et reçoit en 1980 deux plaques sur lesquelles sont gravées : "A la gloire du 2e Tirailleurs" et "Aux enfants de Mostaganem morts pour la France". Depuis 2010, la statue a rejoint la place d'armes du 1er Régiment de Tirailleurs d'Epinal.
23 août 2009
La mobilisation
des autobus en 1940

Les archives de la RATP (Aligre-Gare de Lyon) possèdent la célèbre aquarellle du non moins célèbre Albert Brenet, réalisée en mars 1940, qui représente des tirailleurs nord-africains débarquant d'autobus de la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP) réquisitionnés. Comme lors du précédent conflit mondial, à partir du 23 août 1939, mille quatre cent cinquante véhicules sont ainsi réquisitionnés, sans compter les sept cents autobus destinés à acheminer les populations civiles vers les gares de Paris pour être évacuées.

22 mars 2009
Le Douk-Douk,
couteau de poche national de l'Algérie en 1939

Inventé en 1929 par Gaspard Cognet, coutelier à Thiers, le Douk-Douk, avec ses versions El Baraka, Sahara, ... pour l'Afrique du Nord, est le "couteau de poche national" de l'Algérie en 1939, toujours disponible. Indispensable donc !

22 mars 2009
Le Blida ... des champenois

En Champagne, on appelle ce petit verre (10 cl) un Blida. Il est identique aux verres dans lesquels on sert le thé à la menthe en Afrique du Nord et doit son nom à la ville, située dans le Département d’Alger, vers laquelle les verreries de Reims expédiaient flûtes, coupes à champagne et autres verres traditionnels, dont des verres à thé conformes aux habitudes locales.
Pratique et robuste, il est devenu depuis le verre à Champagne le plus utilisé par les champenois. Plus petit qu’une coupe ou qu’une flûte, moins fragile, il permet de partager une bouteille en toutes circonstances. 

16 avril 2008
La musique Chaâbi

Née au milieu des années 1920, la musique Chaâbi, d'influence berbère, andalouse, flamenco et chants religieux est inventée par Hadj M’ahmed El Anka (1907-1978). Cette musique nouvelle et populaire – « chaâb » signifie peuple – touche principalement la Casbah d’Alger. Elle a été aussi nommée « le Blues de la Casbah » ou « le jazz de l'Afrique du Nord », en référence à sa composition qui permet beaucoup d'improvisations et de libertés musicales.
Un groupe de musiciens juifs et musulmans « El Gusto » séparés par l'histoire il y a cinquante ans est aujourd'hui à nouveau réunis pour faire partager sa passion : la musique Chaâbi. 
El Gusto Orchestra Of Algiers
23 aoûtl 2010
L'Anisette

Apéritif à base d'anis étoilé ou badiane, emblématique des pieds noirs.
Les marques les plus connues d'anisette sont :
  - Gras, Alger, 
  - Phénix, Oran,
  - Cristal Limiñana, Alger
  - Super Anis Galiana, Oran.
Le plus souvent incolore, l'anisette ne contient pas de réglisse à la différence des pastis.
On trouve des boissons anisées dans tout le pourtour méditerranéen ; en Grèce : l'Ouzo, en Turquie, Arménie, ex-Yougoslavie : le Rakı, au Liban, Syrie, Jordanie, Israël : l'Arak ; en Italie : la Sambuca ; en Espagne : l'Aguardiente, l'Anis, le Chinchon,  la Cazalla, ...
De Cristal à Phénix ... | L'usine Gras d'Arcueil

Régime de Vichy

La loi du 23 août 1940 interdit les apéritifs anisés à base d'alcool dans la cadre de la lutte contre l'alcolisme : "Notre vaste et merveilleux empire colonial lui-même n’est pas à l’abri du fléau de l’alcoolisme qui commence à l’envahir. La race dépérit, s’abrutit, la dénatalité s’accroît, le pays va à sa perte."

L'Amer d'Afrique

Le Picon n'est pas originaire du nord de la France mais d'Algérie, où il a été élaboré en 1837 comme un médicament par un jeune cavalier de l’armée française, Gaëtan Picon, qui met au point son Amer avec des ingrédients locaux : écorce d’orange, gentiane, quinquina.
La boisson s'appelle tout d'abord Amer Africain puis Amer Picon et se consomme additionné d’eau et plus tard d’eau de Seltz.
Plus tard, le Picon se consomme chaud en grog ou avec de la bière.

Mon Algérie

Un site tout simple consacré à l'Algérie : Langue, Pâtisserie, Musique, Vins, Arts, Plats, Tourisme, ...
http://mon.algerie.voila.net

Une « Bastos » fumante

Juan Bastos était un fabricant de cigarettes installé à Oran, dès le début de la conquête de l’Algérie.
L’affaire est ensuite reprise par ses fils qui vendaient leur tabac notamment à l’armée française bien avant 1914. La forme et la couleur du paquet de cigarettes devaient alors ressembler à un paquet de cartouches de fusil, car les militaires stationnés en Afrique du Nord ont commencé à employer le mot « Bastos » pour désigner les paquets de cartouche, puis la cartouche elle-même.
Au cours de la Première Guerre mondiale, Bastos continue de fournir tabac et cigarettes aux troupes sur le front en métropole et le terme devient dès lors alors largement diffusé au sein de l’armée française.

Les Timbres Poste Algériens

Sans doute tous les timbres postes d'Algérie depuis 1924 et plus encore ...
Algérie Philatélie
Le Pataouète

Le  Pataouète, c’est le parler populaire des Européens en Algérie française, empruntant des mots venus de toute la Méditerranée : arabe, espagnol, maltais, italien, avec sa syntaxe propre et ses gestes, issus du mime, indispensable au début pour commu­niquer dans le mélange des cultures venues de toute la France mais aussi de l’Europe du sud.
Au début du XXe siècle, l’écrivain Musette, de son vrai nom Auguste Robinet, est l’un des premiers à écrire cette langue naissante dans les aventures de son héros algérois Cagayous. Edmond Brua lui emboîte le pas dans les Fables Bônoises et la Parodie du Cid, mais aussi Gilbert Espinal avec ses Chroniques Oranaises, ou encore Geneviève Baïlac dans la Famille Hernandez, … Albert Camus n’hésite pas à utiliser le Pataouète dans ses œuvres.
En 1962, l’ouvrage universitaire d’André Lanly, Le français d’Afrique du Nord, apporte au Pataouète la consé­cration linguistique. Un Dictionnaire pataouète voit le jour en 1992.
Bien après la disparition de l’Algérie française, sa langue continue de s’exprimer dans les livres de Roland Bacri, Robert Castel, Fulgence ou encore Daniel Saint-Hamont, l’auteur du roman Le Coup de Sirocco porté à l’écran par Alexandre Arcady. Le cinéma exploite d’ailleurs abondamment le filon pied-noir avec à des acteurs comme Robert Castel, Marthe Villalonga ou Roger Hanin.
Si le pataouète est la langue des Européens d’Algérie des faubourgs et du bled, il faut aussi mentionner l’existence du Sabir des champs, parler des Arabo-Berbères prati­quant la langue français.
Lexique Pataouète : http://pataouete.com

2 septembre 2009
Un vaste empire



Joyau de l'empire colonial français, l'Algérie a été conquise à partir de 1830. Il s'agit à l'origine d'une expédition punitive (entreprise par Charles X) pour débarrasser la mer Méditerranée des pirates barbaresques qui l'infestent depuis trois siècles et dont un des repaires était le port d'Alger.
C'est ensuite au nom de l’émancipation des peuples qu'est entreprise la conquête : la France a le devoir de libérer les peuples du joug de la tyrannie (ottomane en l'epèce), de les émanciper pour en faire des citoyens, de leur apporter le progrès (comme jadis les Romains aux Gaulois) : dispensaires, hôpitaux, voies ferrées, routes, ports, écoles, lycées, ... avant de s'effacer ensuite comme un tuteur qui a rempli son rôle.
Il y a bien aussi quelques considérations économiques : l'Afrique du Nord a été fertile et prospère sous l'empire romain, elle peut le redevenir grâce à la France.
La Mère Patrie y gagne enfin une armée nombreuse, entraînée et aguerrie par la conquête de vastes territoires.
L'empire colonial français est en 1939 à son apogée : deuxième plus vaste du monde, présent sur tous les continents. Les terres sous souveraineté française s'étendent, métropole comprise, sur plus de 13 000 000 de km² et comptent plus de 110 millions d'habitants.
A partir de 1938, la France s'est lancée dans une politique de redressement national, sursaut caractérisé notamment par une reprise importante de l'armement. Daladier se rend début 1939 en Afrique du Nord pour rappeler qu'en cas de conflit la France n'est pas seule et peut compter sur les ressources de son Empire, fidèle, prêt à mobiliser ses populations, européennes et indigènes, au service de la métropole comme il a pu le faire lors du premier conflit mondial, et que malgré les difficultés des années 1930, la France reste une grande puissance grâce à son Empire face à l'Allemagne qui en est dépourvue.
Rien ne transparait dans les manuels d'avant-guerre, les publication officielles autour du centenaire de l'Algérie en 1930 ou de l'Exposition coloniale de 1931, sur la répartition agraire ou l’assimilation (égalité des droits)  toujours attendues par 90% de la population de l'Algérie.  
Enseigner l'Algérie
L’idéologie coloniale française

5 juillet 2009
La ligne Maginot Aquatique

Notre Régiment est affecté en mars-avril 1939 dans le Secteur Défensif de la Sarre, où il avait été décidé lors de la construction de la ligne Maginot de ne pas installer d’ouvrages défensifs, le Land de Sarre étant administré avant 1935 par la Société des Nations. : c’est la fameuse trouée de la Sarre. Les stratèges français avaient néanmoins opté pour un discret système d'innondations, on parle dès lors de ligne Maginot Aquatique.
Après le retour de la Sarre à l'Allemagne, on construit entre 1935 et 1938 des blockhaus et des obstacles anti-chars, ainsi que des casernements à Lixing-lès-Saint-Avold, Barst, Leyviller, Saint-Jean-Rohrbach, Puttelange, Sarralbe, Oermingen et Sarre-Union.
Lors de la déclaration de guerre, les effectifs sont pléthoriques dans la trouée de la Sarre, on y compte pas moins de 7 divisions.
Le 14 juin 1940, tandis que Paris, déclaré ville ouverte tombe aux mains des allemands, et que le repli général enfin ordonné par Weygand doit se faire au soir, les allemands lancent l’opération « Tiger » entre Sarreguemines et Saint-Avold, point réputé le plus faible du dispositif.
Malgré une écrasante supériorité numérique, les allemands ne perceront pas et au terme de cette journée, ils perdent 1 200 hommes et 4 000 blessés. Du coté français on dénombre 750 morts et 1 800 blessés. 
Et la Ligne Maginot s'embrasa
14 juin 2008
Les Officiers des Affaires Militaires Musulmanes


Képi et pattes de collet bleu outre-mer des Interprètes - 1937

"Du fait de la rapide évolution du monde musulman et de l'importance sans cesse grandissante prise par les éléments nord-africains dans l'organisation de la défense nationale", le gouvernement Daladier crée, par décret du 14 juin 1938, le Corps des Officiers des Affaires Militaires Musulmanes (A.M.M.) par changement d'appellation du Corps des Officiers Interprètes, termes qui semblaient confiner ces conseillers indispensables, d'un niveau de culture générale élevé, dans un rôle de traducteur.
Le Corps des AMM, est donc l'héritier du Corps des Interprètes de l'Armée d'Egypte de 1798 et de l’Armée d’Afrique de 1830. Il est composé de spécialistes de la langue arabe et du monde muulman, recrutés par concours, et constitue avec le Comité des Amitiés Africaines, l'autre grande illustration de la politique musulmane de la France à la fin des années 30, fondée sur la conviction de l'interdépendance entre le moral des tirailleurs et celui du milieu civil qui les entoure et dont ils sont originaires. 
Chaque régiment "indigène" possèdait son Officier AMM. Parlant et enseignant l'arabe, ayant étudié la sociologie musulmane, il est l'interprète du commandement auprès des indigènes et des indigènes auprès du commandement, apportant aide et réconfort tout en permettant au commandement une connaissance profonde de l’unité.
Quarante deux officier AMM sont envoyés en métropole en 39-40, plus du tiers de l'effectif de l'époque (120).
L'Officier A.M.M. du 18e RTA à la mobilisation est le Capitaine René Castaing jusqu'en mars 1940. On le retrouvera en novembre 1942 en Algérie auprès du général de Montsabert, ancien du 9e Zouaves, qui prend fait et cause pour le débarquement américain en neutralisant les troupes hésitantes.
Lui succède le Lieutenant Fernand Charavin, qui se distinguera au sein du 18e RTA (comme beaucoup d'Officiers AMM le firent par leur courage et leur allant) à Manicamp le 21 mai 1940, à la Rue de Noyon le 6 juin, à Orléans le 16 (Lire ci-dessous), puis à Monte Cassino en 1944 !
Transformé en corps civil par loi du 15 avril 1941, le Corps des A.M.M. est remilitarisé en 1942 et réorganisé par décret du 14 juin 1948 avant de dispaitre au début des années 1960. 
Site de l'ANOCR
14 juin 2008
Le Manuel du Professeur Soualah

Personnalité marquante, Mohammed Soualah (1873-1953) est né à Frenda, Oranais, dans une famille de paysans et sort de l'Ecole Normale de la Bouzaréah en 1893. Docteur ès Lettres, Professeur Agrégé de l'Université, naturalisé français et marié à une métropolitaine, il enseigne la langue arabe au Lycée d'Alger, à l'Ecole Supérieure de Commerce d'Alger, à l'Institut Agricole d'Algérie de Maison Carrée, ...
Engagé volontaire durant la 1ère Guerre Mondiale, Soualah est nommé à la tête des Affaires Indigènes du 19e Corps d'Armée.
Rendu à la vie civile, il milite pour l'amitié franco-musulmane au sein des « Amitiés Africaines » et de sa maison des anciens soldats, le « Dar El Askri ».
Pédagogue de qualité, le Professeur Soualah est l'auteur de nombreux ouvrages de grammaire, méthodes et cours d'arabe, d'une importante étude sur « La Société Indigène de l'Afrique du Nord » et d'un célèbre Manuel Franco-Arabe à l'usage des Militaires de l'Afrique du Nord, réédité jusque dans les années 50.
Le précieux manuel comprend notamment vingt-sept chapitres illustrés relatant les principales étapes de la vie du conscrit indigène de l'arrivée à la caserne à la compagnie en marche en passant par la cuisine en campagne. Le 27e chapitre est consacré à des notions de sociologie nord-africaine : les principales catégories d'indigènes, la religion, les us et coutumes.

14 juin 2008
L'épopée du Lieutenant Charavin

Le Lieutenant Fernand Charavin est l'Officiers AMM du 18e RTA en mai-juin 1940, après plusieurs années à la Compagnie Saharienne des Ajjer à Fort Polignac, Territoire des Oasis, à 1 700 kilomètres au sud-est d'Alger.
Le 21 mai 1940 sur l'Ailette, le Régiment est appelé au secours du Groupe de Reconnaissance de Division (GRD) à Manicamp. Le Lt Charavin est envoyé en avant et fait sa liaison avec le Cne de Ballincourt, commandant le GRD, sous un feu violent et le trouve dans une situation critique, du terrain et du matériel ont été perdus, il ne reste que 15 Spahis menacés d'être encerclés. "Nous ne tiendrons pas 10 minutes" lui lance de Ballincourt. Devant l’urgence, le Lt Charavin se porte en moto (Motocycliste Brussette) à la rencontre de la 9e Cie du Cne Boigeol arrivant à pied de Blérancourt. Il réquisitionne une camionnette de l’Intendance et achemine au plus vite la section d’avant-garde de la 9. Cette initiative sauva la situation. Le GRD ainsi renforcé à temps peut maintenir ses positions. Boigeol arrive et monte aussitôt une attaque vigoureuse, qui rejette l'ennemi au delà du canal au cours d'une action d'éclat collective rétablissant la position et récupérant le matériel perdu. Il n'y a qu'un blessé au cours de l'action.
Le 6 juin, au deuxième jour de l'attaque allemande, le PCRI de la Rue de Noyon est dégagé par une contre-attaque, mais la patte d’oie de la Rue de Noyon, est fortement occupée par l’ennemi tenu en respect par une section de la 5e Cie du 17e RTA. La défense de la Rue de Noyon a été complétée à la sotie ouest par deux section de la 5e Cie du 17e RTA. Le Lt Charavin accompagné du tirailleur Brussette, est envoyé par le Cne Goiffron coordonner l’action de ces différents éléments en liaison avec le Lt Luigi. Le PA du Lt Luigi est déjà à demi encerclé lorsque Charavin y parvient vers 16 heures. Il est soumis à cet instant à un tir violent de minen et attaqué par des éléments d’infanterie repoussés à coup de grenades. Charavin réussit à faire liaison avec le GM du III/18 du Sgt Sabatier également encerclé et à revenir rendre compte de sa mission. Le Lt-Col Clerc décide de faire replier la section Luigi et le GM Sabatier sur le PCRI. Brussette est volontaire pour retourner porter cet ordre et réussit à faire exécuter sous le feu ce repli par le seul itinéraire encore libre.
Le 16 juin, une voiture de liaison avait été mise à la disposition du Chef de Bataillon Albine (19e BATS) avec le Lt Charavin et le S-Lt Rey. Après avoir été libérée par le Cdt Albine, cette voiture prit la direction d'Orléans sous les ordres oraux du Chef de Corps. Les officiers qu'elle transportaient furent faits prisonniers aux environs de Pithiviers. Le Lieutenant Charavin, emmené par une auto blindée allemande jusqu'à Orléans, réussit à s'échapper dans cette ville.
Historique 1939-1940 du 18e RTA
Portrait du Lt Chararvin
Les Affaires Musulmanes

Les Affaires Musulmanes ne concernent pas seulement les questions religieuses. En Algérie, les termes "arabes", "indigènes" puis "musulmans" désignent les populations ne possédant pas la pleine nationalité française.
Dès le début de la conquête de l'Algérie se pose la question des relations avec les populations locales. Le traité de capitulation de la Régence d'Alger du 5 juillet 1830 engage en effet la France à préserver les lois, les propriétés et la religion de ces populations. On parle alors des Affaires Arabes.
Le corps expéditionnaire français possède dès l'origine un cabinet arabe constitué d'interprètes et d'employés indigènes. Dès 1833, sur le même principe, les Bureaux Arabes du capitaine Lamoricière sont chargés des rapports avec la population population et de l'administration du pays.
En 1844, le général Bugeaud rappelle l’engagement de la France : “ayant fait sentir sa force et sa puissance aux tribus de l’Algérie, elle doit désormais faire sentir sa bonté et sa justice.
Les officiers des Bureaux Arabes, investis d'une mission civilisatrice, ont aussi pour but d'apporter le progrès et l'émancipation et doivent souvent défendre les intérêts des indigènes, privés de leurs terres, face aux européens de plus en plus nombreux à s'installer en Algérie.
Après 1870, la plus grande partie du territoire algérien passe à l'administration civile et le Service des Affaires Indigènes (AI), organisation militaire chargée de l'administration et de la sécurité, ne conserne que les Territoires du Sud.
A la veille de la première guerre mondiale, en 1911, la France crée la Commission Interministérielle des Affaires Musulmanes (CIAM), qui s'intéresse tout particulièrement aux questions des musulmans dans l'Armée française et à la propagande islamique de l'axe germano-turc, ... Après la guerre, elle se penche notamment sur l'immigration, la culture, l'enseignement, les hôpitaux, les mosquées, les cafés maures.
A la veille de la seconde guerre mondiale, la France se préoccupe à nouveau des musulmans, dont a besoin son armée, face à la menace des propagandes nationalistes et allemande. La création du Corps des Officiers des Affaires Militaires Musulmanes en 1938 est une illustration de cette politique.  

Lire, Cdt Pascal Le Pautremat, Le rôle de la Commission Interministérielle des Affaires Musulmanes dans l’élaboration d’une politique musulmane de la France 1911-1937

22 avril 2009
Nos ancêtres les Zouaves


Photo 18e RTA 1940

Avant de devenir en 1842, à l'uniforme près, des régiments d'infanterie français presque comme les autres, les Zouaves ont constitué au tout début de la conquête de l'Algérie dès 1830 des unités "indigènes" au service de la France. Tirailleurs Algériens et Zouaves ont donc une histoire commune, jusqu'en 1842, année de naissance des Bataillons de Tirailleurs Indigènes.
Au cours des deux guerres mondiales, il sera à nouveau formé des Régiment Mixtes de Zouaves et de Tirailleurs.
Entre le 9e Zouves d'Alger et le 18e RTA, les liens sont particuliers puisque les réservistes de notre Régiment de 1939-40 étaient également du recrutement d'Alger et certains avaient même servi au "9Z".  
Nous étions présents aux cérémonies de Carlepont ce 28 mars 2010 pour rappeler le sacrifice des Zouaves dans tous les conflits livrés par la France.
22 avril 2009
Des Tirailleurs avant les Turcos !

Si le premier corps régulier officiellement appelé Tirailleurs Indigène est constitué en 1842, il a existé bien avant cela des musulmans dans l’armée française. Bonaparte, en 1798 lève en Egypte le Bataillon de Chasseurs d’Orient et l’Escadron des Mameluks de la Garde serait le précurseur du recrutement d’indigènes au sein de notre armée.
Quant au terme Tirailleur, il désigne au 18e siècle les soldats les plus agiles de l'infanterie légère faisant le service aux avant-postes, en avant des régiments de ligne (bataillon de Tirailleurs d'un régiment de Chasseurs). En 1804, Bonaparte rebaptise son Bataillon de Chasseurs Corses en Bataillon de Tirailleurs Corses en hommage à ces troupes.
14 avril 2008
Le blason de Tizi-Ouzou

Notre Régiment n’ayant pas d’insigne connu, l’Amicale de 1940 a choisi, à côté de l’insigne des Comités des Amitiés Africaines, le blason de la ville de Tizi-Ouzou pour rendre hommage à la composante principale de l’unité, qui est kabyle en 39-40. Pour mémoire, les premiers indigènes entrés au service de la France en Algérie en 1830 étaient des Kabyles de la confédération des Zwawa, qui donnera Zouaves en français.
La cigogne (ibellirej en kabyle) renvoie également au séjour du 18 dans le Secteur Fortifié de la Sarre en mars-avril 1940 et aux félicitations reçues le 5 juin 1940 du Général Martin commandant la 87e D.I.A. pour son "opiniatre résistance" sur l'Ailette et la destruction de deux avions ennemis.
Nous avons enfin dans le secteur du 18, à Besmé, un grand pilote français abattu le 6 juin 1940 : le Lt Houzé de la 4e Escadrille du GC II/5 dont l’insigne est … la cigogne.

10 juin 2007
Les Grandes Unités Françaises - Historiques Succincts

En 1967 étaient publiées par le Service Historique de l’Armée de Terre les trois premiers tomes des "Grandes Unités Françaises - Historiques Succincts" consacrés à l’Armée Française pendant la campagne de 1939-1940. Le premier est dédié aux Régions Militaires et Corps d’Armées, le second aux DI et DINA, et le troisième aux chars, à la cavalerie, aux DIC, aux DLI et DIP, et enfin aux Secteurs Fortifiés et aux DIF. On y trouve le parcours de chaque Grande Unité française, des synthèses des JMO avec les positions des régiments et parfois des bataillons, l’ensemble des unités organiques y est indiqué, la liste des officiers commandant, ainsi que la destination donnée aux éléments de la Grande Unité à la fin des hostilités. 

20 janvier 2007
Les Turcos à l'origine des fanions de bataillon

Les Tirailleurs Algériens sont à l'origine des fanions de bataillon et de compagnie. En effet, pour ces régiments, le drapeau restait à la portion centrale avec le colonel, et les compagnies étaient souvent isolées dans les petites localités du bled. De ce fait, les capitaines éprouvèrent le besoin d'avoir un emblème symbolisant l'unité; cette idée fut approuvée en haut lieu, et un texte du 20 janvier 1857 réglementa ces fanions qui étaient à la couleur du bataillon avec bordure et ornement aux couleurs de la compagnie, les ornements se limitant à une main accompagnée de quatre croissants, un dans chaque angle, le tout en drap découpé et cousu. Pas d'inscription, pas de frange, la hampe étant surmontée d'une simple boule de cuivre.

25 mai 2006
150e anniversaire du Maréchal Franchet d'Espèrey
"Maréchal sans peur et sans reproche"

Le Maréchal Franchet d'Espèrey (1856-1942), né le 25 mai 1856 à Mostaganem, Département d'Oran, sert aux Tirailleurs Algériens au début de sa brillante carrière militaire et se distingue en Algérie, en Tunisie, en Chine, au Maroc, ...
En août 1914, commandant du Ier Corps d'Armée, il retarde l'avance allemande à Guise puis à la tête de la Ve Armée, il joue un rôle capital dans la victoire de la Marne en septembre 1914.
En 1918, il est nommé commandant en chef des Armées Alliées d'Orient. Vainqueur des Balkans en septembre 1918, il obtient la rupture du front ennemi et exploite vigoureusement ce succès : Bulgares, Turcs et Hongrois doivent successivement s'incliner. La Serbie, l'Albanie, la Roumanie et le Proche-Orient sont libérés. Vient alors la création du Régiment en 1919.
Élevé à la dignité de Maréchal de France en 1921, il est ensuite Inspecteur Général de l'Armée d'Afrique et se consacre au développement des communications trans-sahariennes, donne son nom en 1930 au Musée historique d'Alger, est élu en 1934 à l'Académie Française puis crée en 1935 le Comité des Amitiés Africaines, société d'entraide entre militaires et anciens militaires français et indigènes de l'Afrique du Nord, reconnu d'utilité publique en 1938.
Le Maréchal décède à St-Amancet près d'Albi le 8 juillet 1942 et est inhumé aux Invalides en 1947.
Qu'y-a-t-il dans le bâton de maréchal de Franchet d'Espèrey ?
2 septembre 2009
5 millions d'hommes mobilisés

L'armée de terre française du temps de paix compte au 1er septembre 1939 :
- 36 divisions d’infanterie : 20 métropolitaines, 12 nord-africaines* (4 DINA stationnées en métropole : 1e Lyon, 2e Toul, 3e Poitiers, 4e Epinal, 3 DI en Algérie : Alger, Oran, Constantine, 2 en Tunisie : Tunis et Sousse, et 3 au Maroc : Fès, Meknès, Marrakech) et 4 coloniales,
- 5 divisions de cavalerie,
- 11 brigades indépendantes, dont deux brigades d’infanterie stationnées au Levant, cinq brigades de cavalerie d’Afrique en Afrique du Nord et deux brigades de Spahis en métropole.
Il convient d'ajouter :
- les troupes de forteresse des secteurs fortifiés et défensifs (13 Régiments d'Infanterie de Forteresse),
- les forces présentes dans l’Empire colonial réparties sur toute la surface du globe (en dehors de l'Afrique du Nord) : Levant, Afrique Occidentale Française, Afrique Equatoriale Française, Côte des Somalis, Madagascar, Ile de la Réunion, établissements de l’Océan Indien, Indochine, comptoirs chinois et autres possessions d’outre-mer : Antilles, ...
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* La division de Sousse est composée de trois régiments de tirailleurs sénégalais. On compte ici les forces de souveraineté, affectées à la défense de leur région d'origine, et les forces mobiles, affectées à la défense de l'Empire. Les éléments non endivisionnés ne sont pas retenus.
 

La mobilisation de septembre 1939 est la plus importante de l'histoire de France, elle concerne 5 millions d'hommes (3,8 millions d'hommes avaient été mobilisés en août 1914).
Aux unités d'active viennent s'ajouter par la mobilisation des réservistes :
- 46 DI de réserves : 35 métropolitaines, 8 nord-africaines* (6 DIA et 2 DINA) et 3 coloniales.
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* En métropole, sont créées deux nouvelles DINA, la 5e et la 6e (une 7e sera mise sur pied en mars-avril 1940). En Afrique du Nord, les 3 divisions du temps de paix de l'Algérie se transforment et mettent sur pied 9 DIA : 81e, 82e, 83e, 85e, 86e, 87e, et 181e, 182e, 183e, dites de protection (une dizième, la 180e, sera constituée en décembre 1939), en Tunisie, les 2 divisions du temps de paix se transforment en 2 DIA : 84e et 88e, au Maroc, les 3 divisions du temps de paix se transforment en 3 Divisions Marocaines : 1e, 2e et 3e.
 
Dans le reste de l'Empire, de nouvelles unités sont également formées. Il en est de même et les secteurs fortifiés. Les 13 RIF du temps de paix se transforment ainsi en 41 RIF de formation ayant la valeur de vingt cinq grandes unités.
Après la mobilisation, l'armée de terre française aligne sur les différents théâtres d’opérations 87 divisions (infanterie et cavalerie) et douze brigades de toutes natures face à l’Allemagne. Les divisions d'infanterie nord-africaines y sont au nombre de 20 : 11 DIA, 6 DINA et 3 DM.
Pendant la drôle de guerre, il est encore formé 6 DI métropolitaines, 1 DIA, 1 DINA et 1 DIC. Egalement, dix des secteurs fortifiés se transforment en cinq divisions d’infanterie de forteresse et cinq corps d’armées ...
Au 10 mai 1940, la France possède donc a minima, hors troupes de forteresse :
- 91 divisions d’infanterie : 61 métropolitaines, 22 nord-africaines* et 8 coloniales, - 12 divisions de cavalerie et de chars, - 10 brigades ou demi-brigades indépendantes.
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* 12 DIA, 7 DINA et 3 DM. Outre les 7 DINA, 5 divisions nord-africaines ont été envoyées en métropole et participeront à la campagne de France : la 82e DIA, la 87e DIA, la 1e DM, la 85e DIA et la 84e DIA. 12 divisions nord-africaines participent donc à la campagne de France.

Sur les 42 régiments de tirailleurs
nord-africains, existant le 10 mai 1940, 29 régiments répartis dans 14 divisions (12 nord-africaines et 2 métropolitaines : 13e et 43e DI) participeront aux combats du 10 mai au 25 juin 1940 : 14 algériens, 5 tunisiens, 10 marocains.

Sources : Les Grandes Unités Françaises, Guerre 1939-1945, Historiques Succincts, SHAT

7 décembre 2009
Ya'llah!
Illustré Mensuel des Militaires Musulmans Nord-Africains

En décembre 1939 est créé à Alger le journal Ya'llah! (En avant !) « pour apporter aux soldats musulmans dans les brouillards et la boue de nos frontières un peu de soleil et du parfum de leur pays natal ». Ce journal, qui offre « quelques images, contes et nouvelles du terroir », connaît sept numéros bilingues français-arabe entre décembre 1939 et juin 1940. Imp. J. Carbonel, Alger




18e RTA 1940,
Groupe de Recherche et de Reconstitution du 18e RTA

L'oubli presque total des combats de 1940 sur l'Ailette (Aisne) du 18e RTA est à l'origine de la création par une poignée de passionnés d'histoire locale du Groupe de Recherche "18e RTA 1940". Les travaux mettent rapidement en évidence la participation active de l'unité à la campagne de France jusqu'au dernier jour.
Le groupe s'est orienté vers la reconstitution et la mise sur pied des 
commémorations de notre Régiment, qui ont permis la renaissance de l'Amicale.



 
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le bulletin au format pdf :

septembre     décembre     mars     25 mai     juin     juillet
 


100e 1er janvier 2017
   
Les Tirailleurs dans la première guerre mondiale

1917, 12 régiments de marche sur le front occidental


Tous les régiments sont désormais à trois bataillons depuis le courant du deuxième semestre 1916.
La situation au 31 décembre 1917 (31 bataillons et 12 régiments de marche) est sur le front occidental la suivante (hors bataillons de dépôts et d’instruction, bataillons d’étapes et bataillons de marche créés pour l’armée d’Orient et la Palestine) :
37e DI : 2e et 3e RMTA,
38e DI : 8e RMTA et 4e RMZT,
45e DI : 1er RTMA et 3e RMZT,
48e DI : 9e RTMA et 2e RMZT,
153e DI : 1er RMZT et RMTM,
DM : 4e et 7e RMTA.
Outre les 12 bataillons en Afrique du Nord.

Les tirailleurs dans les grandes batailles de 1917

37e division d’infanterie (2e RMTA, 3e RMTA) : avril 1917 : 2e bataille de l’Aisne, novembre 1917 : 2e bataille offensive de Verdun
38e division d’infanterie (8e RMTA, 4e RMZT) : avril 1917 : Chemin des Dames - 2e bataille de l’Aisne, octobre 1917 : bataille de La Malmaison
45e division d’infanterie (1er RMTA, 1er RMZ, puis 7e RMZ, puis 3e RMZT 1914 – 1918) : avril 1917 : bataille des Monts de Champagne
48e division d’infanterie (2e RMZT puis 13e RMTA, 9e RMTA) : mai 1917 : bataille des Monts de Champagne, août - septembre 1917 : 2e bataille offensive de Verdun
153e division d’infanterie (1er RMZT, 1er RMTM) : avril 1917 : 2e bataille de l’Aisne (Chemin des Dames)
1re division du Maroc (7e RMTA, 4e RMTA) : mars 1917 : repli allemand, avril 1917 : bataille des Monts de Champagne, août 1917 : 2e bataille offensive de Verdun
Source : Tome 10, Volume 2, des Armées Françaises dans la Grande Guerre 

23 novembre 2015
1er régiment de tirailleurs
Les réservistes renforcent la mission Sentinelle



Photo 1er RTir

Ils sont étudiants, cadres ou professeurs... et consacrent une semaine ou un mois par an à leur second métier : l'armée. Près de 15 réservistes de la 5ème compagnie, celle de la réserve opérationnelle, ont rejoint l’Île-de-France en novembre dernier pour participer au même titre que les militaires d'active à la mission Sentinelle pour la protection des Français.

14 juillet 2015
Les Turcos sur les Champs Elysées


Photo 1er RTir

Le 1er Régiment de Tirailleurs d’Epinal a défilé deux fois ce 14 juillet 2015 sur les Champs-Elysées : à pieds puis en blindés, avec ses VBCI (véhicules blindés de combat d’infanterie), fierté du 1er Tir et de son Caïd, le colonel Marc Espitalier, qui quittera son commandement dans quelques jours.


70e 8 mai 2015
8 mai 1945, 23 h 01 : "Cessez le feu"

La Division prend en charge l'occupation du secteur de Stuttgart, le 3e RTA a son PC a Tubingen et ses bataillons à Rottenburg, Reutlingen et Metzingen..
Depuis le débarquement de Provence, la Division et les unités qui lui ont été rattachées ont perdu 13.086 hommes, soit 1.987 tués, 10.375 blessés, 754 disparus et ont capturé 41.437 prisonniers.

70e 21 avril 2015
21 avril 1945, la 3e DIA entre dans Stuttgart



Quinze jours après son passagge du Rhin, la 3 a atteind le 18 avril une ligne Bad-Liebenzell, Friolzheim, en vue de débuter le lendemain son action vers Stuttgart, faisant l'effort sur l'axe Pforzheim, Renningen, Vaihingen afin d'amorcer le débordement de Stuttgart par le sud-ouest. Les premiers éléments pénètrent dans la ville le 21 avril au soir, après de violents combats. La Division prend alors en charge l'occupation et le nettoyage du secteur de Stuttgart.

70e 31 mars 2015
31 mars 1945, la 3e DIA franchit le Rhin

Combattant désormais en territoire allemand (Rheinland-Pfalz) entre la Lauter et le Rhin, la 3e DIA s’est lancée le 20 mars, à l’assaut de la ligne Siegfried depuis Scheibenhardt, Neulauterbourg, Berg, vers Büchelberg, Hagenbach, Schaidt, Kandel, Maximiliansau par la forêt de Bienwald.
Le 24 mars, en dépit d’une avance retardée par de nombreux obstacles, la Division atteint le Rhin entre Leimersheim et Neuburg. La 3e DIA reçoit l’ordre le 30 au soir de franchir le Rhin par surprise avec des moyens de fortune. Le groupe franc du 3e RTA franchit le fleuve au cours de la nuit. Au soir du 31, un bataillon du 3e RTA tient une tête de pont à hauteur d’Insultheimerhof et le lendemain, 1er avril, deux bataillons du 3e RTA atteignent Mingolsheim.
La 3e DIA, au complet sur la rive droite du Rhin à partir du 3 avril, progresse ensuite par l’Enz en direction de Pforzheim. Le 18 avril, la Division atteint une ligne Bad-Liebenzell, Friolzheim, en vue de débuter le lendemain son action vers Stuttgart, où les premiers éléments pénètrent le 21 avril au soir, après de violents combats.

70e 15 mars 2015
15-18 mars 1945, l'offensive finale
Libération de la Basse Alsace, dernier fragment de terre alsacienne occupée

Le 11 mars 1945, la 3e Division d’Infanterie Algérienne, toujours en première ligne entre Oberhoffen et Drusenheim, près de Haguenau, a été désignée pour participer à la libération de la Basse Alsace.
L’attaque vers le nord, en direction de la Lauter, qui constitue la frontière avec l'Allemagne, débute le 15 mars, 3e RTA en tête. Après de durs combats, le camp d’Oberhoffen et le village de Shirrhein sont conquis le 16 au soir, la ligne Annemarie est rompue, l’exploitation peut débuter. Le 18 au soir, la division borde la Lauter de Salmbach à Scheibenhardt. L’ennemi a été rejeté au nord de la rivière, où il organise la défense avancée de la ligne Siegfried. Le dernier fragment de terre alsacienne occupée est libéré.
La division entre en Allemagne le lendemain et s'empare de Scheibenhardt, premier village allemand conquis, avant de se diriger vers le Rhin.

70e 4 janvier 2015
4 janvier 1945,
la 3e DIA sauve Strasbourg

Le 4 janvier 1945, la 3e Division d’Infanterie Algérienne quitte le front des Vosges pour aller assurer la défense de Strasbourg (5-27 janvier 1945). La ville a été prise par Leclerc le 23 novembre 1944, mais après l'attaque lancée par les allemands fin décembre 1944 dans les Ardennes, les américains veulent se replier et abandonner la cité.
De Lattre intervient alors auprès d'Eisenhower : ”Strasbourg constitue un symbole de la résistance et de la grandeur de la France. La libération de cette ville a été le signe définitif de la résurrection nationale française". De Lattre obtient de ne pas replier l’aile gauche de son armée et prend en charge la défense de Strasbourg.
C’est la 3e DIA de Guillaume, unité d’élite qui n’a guère eu une semaine de repos depuis le début de la Campagne d’Italie, qui est désignée pour tenir Strasbourg. La division va s'établir face au Rhin, depuis Gambsheim, limite nord du 2e CA et de la 1e Armée Française avec la 7e Armée Américaine, jusqu'à Krafft, au sud, où arrive pareillement la 1e DMI. La 3e DIA a son PC à Molsheim. Le 3e RTA est immédiatement engagé au nord de Strasbourg.
Depuis plusieurs jours, les allemands attaquent vers Saverne pour reprendre l'Alsace à partir de Bitche. La 7e Armée US tiendra sur la ligne Maginot et la 1e Armée Française autour de Strasbourg. Après de très durs combats, dont ceux du 3e RTA à Kilstett, l’ennemi sera partout battu.
Le retour du beau temps le 22 janvier marque la fin de tout espoir de victoire pour l’armée allemande. La 3e DIA installe son PC dans Strasbourg (Koenigshoffen) le 27 janvier.

70e 5 décembre 2014
Décembre 1944,
la 3e DIA engagée dans la première bataille de Colmar

La 3e DIA est engagée depuis début octobre 1944 dans la bataille pour les Vosges au sein du 2e CA de Monsabert. Le 5 décembre 1944 débute la première bataille de Colmar : crêtes de la vallée de la Thur, cols de la Schlucht et du Bonhomme avant Orbey, libéré le 16 décembre 1944, après de durs combats en vue de déboucher sur Colmar …

70e 14 novembre 2014
Novembre 1944,
la 3e DIA dans la bataille de Belfort

Engagée depuis début octobre 1944 dans la bataille pour les Vosges la 3e DIA participe à partir du 14 novembre à la bataille de Belfort au sein du 2e CA de Monsabert : Le Tholy, le Gazon du Cerisier, La Bresse, Gérardmer, Longemer, le fort de Château-Lambert, Saint-Maurice-sur-Moselle, Bussang, Ventron, le Drumont, cols de Bussang et d’Oderen, Oderen et Fellering (vallée de la Thur), le Hohneck conquis par surprise le 4 décembre.
Dès le lendemain débute la première bataille de Colmar …

70e 18 octobre 2014
Octobre 1944,
la 3e DIA combat victorieusement dans les Vosges



La 3e DIA est engagée début octobre 1944 dans la bataille pour les Vosges, qui va durer trois longs mois. Au sein du 2e Corps d'Armée de Monsabert de la Ière Armée de Lattre, la Division renforce l’aile gauche du dispositif français, dans sa manœuvre visant à déborder les défenses de Belfort et de sa trouée par le nord et les cols des Vosges permettant d’atteindre Colmar et Munster pour déboucher en Alsace.
De la région de Luxeuil, la 3e DIA prend part à la bataille de la Moselotte. Elle avance tout d'abord sur la Moselle, combat durement dans la forêt de Longegoutte et chasse l’ennemi des crêtes dominant la Moselotte. Elle part ensuite à l'assaut de la « Winter-Linie ». L’ennemi s’accroche pied à pied au terrain mais est finalement rejeté de la Tête des Cerfs, de la Chapechatte. Cornimont est libéré le 16 octobre. L’attaque est ensuite prolongée sur le Haut-du-Faing. Le 3e RTA avance encore encore le 18 à l'est de Cornimont et réoccupe le Haubois avant de s'établir défensivement à 70 kilomètres du Rhin. Rochesson est pris le 4 novembre.
Le 2e Corps d’armée sur le front des Vosges - ECPAD
www.les-tirailleurs.fr - Campagne de France 1944-1945

70e 24 septembre 2014
24 septembre 1944, de Gaulle passe en revue la 3e DIA

Après avoir progressé depuis la Provence par les Alpes et le Jura, ayant parcouru près de 600 kilomètres depuis Cogolin, la 3e DIA se regroupe début septembre 1944, à la droite du dispositif français, au sein du 1er Corps d'Armée Béthouart de la Ière Armée de Lattre, devant la trouée de Belfort, dans la région de Maiche, Charquemont, dans le Doubs, entre Pontarlier et Montbéliard, le long de la frontière suisse.
Courant septembre, le général Guillaume succède à de Monsabert à la la tête de la 3e DIA et le colonel Agostini à de Linares à la tête du 3e RTA.
Le 24 septembre 1944, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, inspecte la Division à Maiche.
Dans quelques jours, la 3e DIA ira s'établir dans la région de Luxeuil, renforcer l’aile gauche du dispositif français, au sein du 2e Corps d'Armée de Monsabert, afin de déborder les défenses de Belfort et de sa trouée par le nord et les cols des Vosges.

70e 12 septembre 2014
12 septembre 1944, la liaison Dragoon-Overlord

Le 12 septembre 1944, la 1e DMI et la 2e DB entrent en contact au nord-ouest de Dijon. La jonction des forces alliées débarquées en Provence avec celles débarquées en Normandie est ainsi réalisée par deux divisions issues des Forces Françaises Libres.

70e 26 août 2014
26-27 août 1944, Libération de Toulon et de Marseille



Dix jours après le débarquement décisif de Provence, l’Armée B du général de Lattre, essentiellement issue des colonies, libère Toulon et Marseille, avec l'appui de la Résistance et plusieurs semaines d'avance sur les plans. La libération de Toulon était prévue à J+20 (4 septembre) et celle de Marseille à J+40 (25 septembre).
A Cogolin, de Lattre a reçu le 19 août l’ordre de prendre les deux grands ports de la côte méditerranéenne, objectifs prioritaires pour les Alliés. Sans attendre le débarquement des unités de second échelon afin d'exploiter l’effet de surprise, Toulon et Marseille sont immédiatement attaquées simultanément : un premier groupement de 12 000 hommes, commandé par le général de Monsabert, composé de la 3e DIA, du Groupement de Tabors Marocains et du CC1 (Combat Command 1) de la 1ère DB, a pour mission d'isoler Toulon par le nord dans un vaste mouvement d’encerclement en direction de Marseille. Un second groupement de 52 000 hommes, aux ordres du général de Larminat, constitué principalement de la 1re DMI et de la 9e DIC, attaque Toulon par l'est.
Les combats pour la libération de Toulon se déroulent du 20 au 26 août 1944. Le 20 août en fin d’après midi, le lieutenant Alland, commandant la 1re compagnie du 3e RTA, pénètre le premier dans Toulon par le nord. Le 3e RTA est rejoint le 21 par le Bataillon de Choc et le détachement de chars du 3e RSAR. Après 6 jours de combat, le 26 août au soir, la ville est totalement libérée. Le commandant allemand de la base de Toulon se rend le 27 août à la 9e DIC.
Les combats pour la libération de Marseille durent du 21 au 28 août 1944. Le CC1 de la 1ère DB ouvre la route au 7e RTA et aux Tabors Marocains qui engagent la lutte aux côtés des FFI. Leur situation est délicate jusqu'à l'arrivée du 3e RTA, venant de Toulon, qui pénètre dans Marseille le 23. Après de violents combats à l’intérieur de la ville et à la périphérie, la reddition de l’occupant est signée le 27 août et prend effet le 28. De Lattre peut écrire à de Gaulle : “Dans le secteur de l’Armée B, aujourd’hui J+13, il ne reste plus un allemand qui ne soit mort ou captif.”
Une fois Marseille libéré, la 3e DIA commence la poursuite vers le nord ...

70e 15 août 2014
15 août 1944
L'Armée Française débarque en Provence




Cinq divisions françaises de l'Armée B de Lattre (1e DLF du gal Brosset, 3e DIA du gal de Monsabert, 1e DB du gal du Vigier, 9e DIC du gal Magnan et GTM du gal Guillaume) arrivant d'Afrique du Nord, de Corse, d'Italie, débarquent en Provence en août 1944, derrière les commandos français (Groupe des Commandos d'Afrique du lcl Bouvet et Groupe Naval d'Assaut du caf Seriot), les troupes aéroportées anglo-américaines et trois divisions américaines (3rd, 36th et IDUS (Force Alpha) vers Cavalaire, 45th IDUS).
Opération militaire d’envergure, ce débarquement, destiné à ouvrir un second front sur le territoire français, se caractérise par une participation massive des troupes françaises venues des quatre coins de l’Empire aux côtés des américains, un appui décisif des Forces Françaises de l'Intérieur, une libération en un temps record des ports vitaux pour les Alliés de Toulon et Marseille. Le contraste est donc saisissant avec la bataille de Normandie.
A Cogolin, haut lieu du Débarquement de Provence, sur la plage de La Foux, située au fond du Golfe de Saint-Tropez, le gros de la 3e Division d’Infanterie Algérienne du général de Monsabert, débarque le 16 août 1944 avec l’état-major de l’Armée B, future première armée française, du général de Lattre de Tassigny. Au moment où ils atteignent la plage, les "Africains" ont plusieurs des leurs tués et blessés par l'aviation et les mines allemandes.
De Lattre établit son PC le 17 août dans le village et y prend, à peine débarqué, LA décision d’avancer sans attendre sur Toulon, accordant à de Monsabert une audacieuse manœuvre de contournement par le nord de la ville.

70e 23 juillet 2014
23 juillet 1944
Le Corps Expéditionnaire Français quitte le front d'Italie


Le CEF quitte officiellement le front d'Italie le 23 juillet 1944 pour rejoindre le sud de l'Italie, l'Afrique du Nord ou la Corse en vue de participer à la libération de la France au sein de la Ière Armée Française, commandée par le général de Lattre de Tassigny. Juin prend pour sa part la tête de l’Etat-Major de la Défense Nationale à Alger.
A cette date, la 3e DIA a rejoint Sessa Aurunca (près de Naples), où elle a été inspectée par le général de Lattre le 19 juillet. Une prise d'armes a également lieu en l'honneur du général Juin le 21 juillet, fête de la 3e DIA.
A partir du 22 juillet, la division fait mouvement sur Tarente en vue de son embarquement pour la France.   

PANTANO - BELVEDERE - GARIGLIANO - PONTECORVO
ROME - SIENNE - SAN-GIMIGNANO

70e 14 juillet 2014
Sienne, 14 juillet 1944
Le Corps Expéditionnaire Français en Italie à l'honneur



A l'occasion de la fête nationale du 14 juillet 1944, le general Alexander, commandant les forces alliées en Italie (XVth Army Group) et le general Clark commandant la Vth US Army, en présence du général Juin, commandant le Corps Expéditionnaire Français en Italie, ont rendu un hommage unanime aux troupes françaises rassemblées sur la Piazza del Campo de Sienne, en Toscane.
Dans quelques jours, les dernières unités françaises, arrivées aux portes de Florence, seront relevées en vue de participer à la libération de la France.  

70e 3 juillet 2014
3 juillet 1944, l'Armée Française libère Sienne



Pendant qu'en Normandie les Alliés piétinent devant Caen et Saint-Lô, en Italie l'Armée Française, lancée à la poursuite de l'ennemi en direction de Florence a parcouru plus de 200 kilomètres depuis Rome, libéré le 4 juin. Talonnant la XIV. Armee allemande en retraite qui mène de rudes combats retardateurs, la 3e Division d'Infanterie Algérienne du général de Monsabert entre dans Sienne en Toscane le lundi 3 juillet 1944 au matin.


La 3e Division d'Infanterie Algérienne passe à 6 heures 45 la porte San Marco, au sud de la ville, où une plaque commémore aujourd'hui les mots célèbres du général de Monsabert, qui avait ordonné à ses hommes de respecter les monuments et l'architecture unique de Sienne prise intacte : "… tirer où vous voulez, mais je vous défends de tirer au-delà du XVIIIe siècle".
Le lendemain 4 juillet, les troupes françaises sont ovationnées Piazza del Campo pour avoir libéré la ville sans destruction. Le même jour, Sienne célèbre son traditionnel Palio, qui n'a pu avoir lieu le 2 juillet. C'est également le départ pour la 3e DIA vers le sud de l'Italie pour les préparatifs du débarquement de Provence. 

3 juillet 2014
Joseph de Goislard de Monsabert

Le lieutenant Joseph de Goislard de Monsabert a reçu le baptême du feu au Maroc en 1912 au 3e Régiment de Tirailleurs Algériens. Il rejoint dès septembre 1914 en France le 1er Régiment Mixte de Tirailleurs et de Zouaves. En 1915, il est capitaine au 9e Régiment de Marche de Zouaves.
En 1939, il commande, à Miliana, le 9e Régiment de Tirailleurs algériens puis la 5e Brigade d'Infanterie à Blida (1er, 5e, 9e RTA) et se donne pour mission de maintenir en forme l'Armée d'Afrique.
Au moment du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, il prend fait et cause pour le débarquement américain en Algérie et prépare l’arrivée du général Giraud à Blida, ce qui lui vaut d’être déchu de la nationalité française par Pétain. De Monsabert commande le Corps Franc d'Afrique, puis les éléments de réserve du 19e Corps d'Armée pendant la campagne de Tunisie.
Le 31 mars 1943, il prend le commandement de la Division de Marche de Constantine rebaptisée le lendemain 3e Division d'Infanterie Algérienne qu'il mène pendant la fin des opérations de Tunisie puis qu'il entraîne en Algérie pendant tout l'été 1943 avec son nouveau matériel américain.
En décembre 1943, au sein du corps Expéditionnaire français du général Juin, le général de Monsabert débarque en Italie à la tête de la Division. Fin décembre, la 3e DIA relève la 43e Division US et prend position dans les Abruzzes où elle est rapidement engagée dans les durs combats de l'hiver. La Division remporte ses premiers succès à Monna Casale, Acquafondata et au Belvédère en janvier 1944. Au printemps, bloqués devant Monte Cassino, les Américains acceptent la manœuvre enveloppante proposée par le général Juin et, le 12 mai 1944, sur le Garigliano, la division du général de Monsabert emporte Castelforte, ouvrant la porte de Rome aux Alliés. Le 3 juillet, Sienne tombe à son tour entre les mains de la 3e DIA. Rassemblée à Tarente, au sein de l'Armée B du général de Lattre de Tassigny, la 3e DIA embarque le 16 août pour la France où elle débarque près de Toulon qu'elle libère le 21 août avant Marseille le 28, faisant 10 000 prisonniers allemands.
Nommé commandant du 2e Corps d'Armée de la 1ère Armée française le 31 août 1944, il participe activement à la libération de Saint-Etienne, Lyon, Mâcon, Chalon, Autun et Dijon avant de prendre part aux campagnes des Vosges et d'Alsace et à la défense de Strasbourg. Franchissant le Rhin, le général de Monsabert termine la guerre en vainqueur à Stuttgart. Nommé en juillet 1945 Commandant des Forces Françaises en Allemagne.

70e 17 juin 2014
17-19 juin 1944, le général Martin libère l'île d'Elbe


col Olié, gén Henry Martin, com Gilles, gén de Lattre de Tassigny, gén Magnan, île d'Elbe

Tandis qu’en Normandie la bataille fait rage, l'avance alliée en Italie s'accentue. Mais une fois Rome dépassée, voici qu'à nouveau la résistance allemande se durcit à hauteur de Piombino en Toscane. La légendaire île d'Elbe, caparaçonnée de béton et d'acier, devient un point stratégique majeur pour les opérations en cours. L’île est située à l'est de la Corse, en face de Piombino sur les arrières des lignes allemandes. La configuration de l'île présente également de grandes similitudes avec les côtes de Provence, ce qui constitue une excellente préparation.
L'opération "Brassard" est confiée au 1er corps d'armée français commandé par notre général Martin, alors en Corse, 1er CA dont fait partie le groupement (Force 255) sous les ordres du Général Magnan (9e Division d’Infanterie Coloniale), qui embarque à Bastia : 4e et 13e RTS, 2e Groupement de Tabors Marocains du Colonel Boyer de Latour, 1er Bataillon de Choc du Colonel Gambiez et Commandos d’Afrique du Lieutenant-Colonel Bouvet.
Le débarquement sur l’île d'Elbe a lieu par surprise le 17 juin 1944. Le 18 juin, Porto Ferraio, la capitale de l'île, tombe. Le 19, toute l'île est occupée. Le 20, les derniers îlots de résistance sont maîtrisés. Plus de 2 000 hommes sont faits prisonniers. Les pertes ennemies se montent à plus de 500 tués. Pour les Français, l'opération se solde par 250 tués ou disparus et 600 blessés.
"Le plus dur de tous les débarquements en Méditerranée", selon les américains.
Fière et forte de ce succès, l'Armée Française renaissante est prête pour libérer la France.
Sources : Les Grandes Unités Françaises - Historiques Succincts - Service Historique de l’Armée de Terre, Tome 4 1970.

70e 4 juin 2014
4 juin 1944, les Alliés entrent dans Rome



Tandis qu'Américains et Anglais s’apprêtent à ouvrir en Normandie un nouveau front à l'ouest, avec le dessein d’établir en France un gouvernement militaire des territoires occupés (l'AMGOT pour Allied Military Government of Occupied Territories), l'Armée Française combat en Italie.
La libération de Rome par les Alliés le 4 juin 1944, permise par la victoire française du Garigliano, contraint les armées allemandes à se retirer en Italie du Nord. Dans quelques semaines, ce sera le débarquement de Provence.
La longue campagne d'Italie et ses victoires françaises sont passées au second plan dans la mémoire collective par rapport au débarquement en Normandie de juin 1944, dans lequel la participation française relève pourtant de l'anecdote : 177 français participent à l’opération Overlord, à mettre en balance avec les 115 000 combattants appartenant au Corps Expéditionnaire Français en Italie.

70e 16 mai 2014
Anniversaire des combats du Garigliano 1944



Notre Amicale était ce vendredi 16 mai 2014 au 1er Tirailleurs à Épinal, où le régiment fêtait la victoire du Garigliano 1944, devenue la fête annuelle des tirailleurs depuis la recréation du régiment en 1994, il y a vingt cette année. Garigliano est pour les Turcos une occasion d’honorer la mémoire de leurs anciens, au travers d’une journée de rencontre et d’échange avec les membres des associations d’anciens tirailleurs.
Après le café d'accueil du matin, le dépôt de gerbes au monument des Turcos et le repas de corps, la journée était également marquée par l’accueil du Congrès annuel des Anciens Tirailleurs suivi d'une présentation de matériels, d'une messe à la chapelle du Régiment, d'une visite des salles d'honneur des compagnies, d'un dîner avec les anciens puis d'une prise d'armes avec remises de décoration, de képis aux engagés d'octobre 2013 et de grade à Messaoud IV, évocation du lieutenant de Bettignies du 3e RTA, héros de la bataille de Kilstett en janvier 1945, baptême d'un VBCI du régiment. La prise d’armes s’est achevée par une évocation historique des combats du Garigliano au travers d’un son et lumière et la journée par un pot au cercle mess.

70e 13 mai 2014
Mai 1944, la victoire du Garigliano

2014 marque le 70e anniversaire des combats de la Libération de 1944 auxquels prennent part nombre de combattants de notre 87e DIA de 1940, rentrée en Algérie les armes à la main à l'issue de la campagne de France.
L'Armée d'Afrique est de retour dans la guerre aux côtés des Alliés en novembre 1942, après le débarquement des Anglo-Américains en Algérie et au Maroc. Elle participe tout d’abord à la campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, où le général Juin commande le Détachement d'Armée Française.
Au cours de l'été 1943, Juin met sur pied le Corps Expéditionnaire Français à la tête duquel il participe à la campagne d'Italie. Après plusieurs combats menés avec succès, sur le Pantano en décembre 1943, sur le Rapido et au Belvédère en janvier 1944, le CEF (1e DMI, 2e DIM, 3e DIA et 4e DMM) remporte le 13 mai 1944 la victoire du Garigliano, petit fleuve du centre de l’Italie près de Monte Cassino, ouvrant les portes de Rome aux Alliés.
L'Armée Française qu'on disait morte en 1940 renaît à la face du monde.
Six noms de bataille sont attribuées pour la Campagne d'Italie et s'inscrivent dans les plis des drapeaux des unités qui y ont pris part : Abruzzes 1944, Le Belvédère 1944, Garigliano 1944, Pontecorvo 1944, Rome 1944 et Toscane 1944.

Au sein du CEF, la 3e Division d'Infanterie Algérienne venue du Constantinois comme notre 87e DIA, avec ses trois régiments de tirailleurs, le 3e RTA, le 4e RTT et le 7e RTA, après la Tunisie et l'Italie, débarque en Provence en août 1944, libère Toulon et Marseille, combat dans les Vosges et en Alsace au sein de la 1ère Armée Française du général de Lattre de Tassigny. Avec 4 citations à l'ordre de l'armée entre 1943 et 1945 (Croix de Guerre 39-45 avec quatre palmes), la 3e DIA est avec la 1e Division Française Libre la division française la plus décorée de la seconde guerre mondiale et tous ses régiments ont obtenu une fourragère.

Le 3e Régiment de Tirailleurs Algériens est l'un des cinq régiments d'infanterie les plus décorés de la seconde guerre mondiale (Croix de Guerre 39-45 avec quatre palmes) avec le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, le 2e Groupe de Tabors Marocains, le Régiment de Marche du Tchad et la 13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère.
Son Drapeau porte pour cette période les inscriptions : Medjez el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944.

Garigliano 16 mai 2014 à Epinal

70e 3 janvier 2014
La campagne d'Italie,
Les victoires oubliées de la France 



Le Corps Expéditionnaire Français (CEF) arrive en Italie fin novembre 1943 et s’illustre dès décembre 1943 dans la conquête du Pantano et de la Mainarde, puis dans celle du Belvédère en janvier 1944. Au printemps, il participera à la rupture de la ligne Gustav (Garigliano, Monte Cassino) avant d’entrer dans Rome avec les Américains, puis de remonter vers Sienne.
Alors qu'elle figure parmi les combats les plus longs et les plus durs de la seconde guerre mondiale, la campagne d'Italie est pourtant inconnue du grand public.

70e 19 novembre 2013
L’insigne du Corps Expéditionnaire Français 

Porté en haut de la manche gauche, cet insigne, parfois considéré comme l'insigne du Corps Expéditionnaire Français (CEF) en Italie, est avant tout à l’origine un insigne de nationalité.
Il est créé en Afrique du Nord en 1943 et porté par les unités françaises en Italie, puis en France et en Allemagne. De nombreuses fabrications verront le jour, en tissu ou en métal, confectionnées aux Etats-Unis, en Afrique du Nord, en Italie, en France ou encore en Allemagne au fur et à mesure de l’avancée des troupes françaises.
Il est concurrencé à partir du débarquement de Provence par l’écusson d'origine américaine tricolore avec le mot "France" en haut.

70e 19 novembre 2013

Le Corps Expéditionnaire Français embarque pour l'Italie

La date du 19 novembre 1943 marque le début de l'embarquement des troupes françaises pour l'Italie au départ d'Oran et de Bizerte. Le débarquement des premiers soldats du Corps Expéditionnaire Français (CEF) a lieu à Naples, libéré quelques semaines plus tôt.
Le CEF a été constitué par le général Juin en Afrique du Nord à partir d’unités de l’Armée d’Afrique ayant participé à la campagne de Tunisie, peu à peu renforcées, par la mobilisation de près de 400 000 hommes, dont plus de 223 000 indigènes d’Algérie, du Maroc et de Tunisie.
Les principales unités, par ordre d’arrivée sur le théâtre d’opération italien, sont la 2e Division d’Infanterie Marocaine, la 3e Division d'Infanterie Algérienne, la 4e Division Marocaine de Montagne et la 1re Division Française Libre. Les 1er, 3e et 4e Groupes de Tabors Marocains joueront également un grand rôle. La présence de 3 000 femmes servant dans les transmissions, le service de santé, etc, est aussi caractéristique du CEF.
Le CEF est rattaché à la Ve armée américaine du général Clark.
La campagne d’Italie a débutée le 10 juillet 1943 par le débarquement en Sicile précédé par l'invasion le 10 juin 1943 de l'île de Pantelleria (située entre la Tunisie et la Sicile). La Sicile a été conquise après 38 jours de campagne : Patton est entré dans Messine le 17 août 1943. Le détroit entre Messine et Reggio de Calabre a été franchi le 3 septembre 1943. Les Allemands ont reculé lentement vers le nord de l'Italie. Naples est tombé le 1er octobre 1943. Les Alliés continuent alors leur lente progression vers le nord faisant face aux multiples lignes défensives mises en place par les Allemands durant l'été et l'automne 1943. Les Allemands détruisent également les ponts et les routes, provoquent des inondations, favorisées des pluies automnales diluviennes.

70e 8 septembre 2013
Septembre 1943
Le général Martin libère la Corse

Notre général Henry Martin, qui commandait notre 87e DIA de mai à juillet 1940, débarque en Corse le 8 septembre 1943 à la tête du 1er Corps d'Armée, constitué près d’Alger en août 1943 avec la 4e Division Marocaine de Montagne (1er Régiment de Tirailleurs Marocains, 4e Régiment de Spahis Marocains, 69e Régiment d'Artillerie de Montagne), le 1er Bataillon des Commandos de Choc et le 2e Groupe de Tabors Marocains. La Corse a été envahie comme la zone non occupée, le 11 novembre 1942 par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord.
La Libération de la Corse se déroule du 8 septembre au 4 octobre 1943. Elle commence par Ajaccio, première ville française libérée le 9 septembre 1943, et se termine avec la libération de Bastia, le 4 octobre 1943, date de la libération totale de l’île par la Résistance. La Corse est le premier département libéré de France métropolitaine.

3 juin 2013
Alger, capitale de la France Libre

Les forces françaises qui refusent la capitulation et décident de continuer le combat, emmenées en particulier par le général de Gaulle, partent dans un premier temps à Londres où ce dernier lance son appel le 18 juin 1940.
Rapidement, divers territoires de l'Empire se rallient au Général et notamment l'Afrique-Équatoriale française. Une fois reconnu comme le chef des Français Libres, la volonté de de Gaulle est d'avoir une capitale de la France sur le territoire national, où "exercer la direction de la guerre dans les meilleures conditions". Brazzaville au Congo devient dès octobre 1940, le siège du Conseil de Défense de l'Empire, qui est le gouvernement de la France libre jusqu'en septembre 1941, date de la création du Comité National Français.
Après le débarquement Allié en Afrique du Nord de novembre 1942, l’Algérie et le Maroc restent un temps soumis à Vichy. La création du Comité Français de Libération Nationale (CFLN) le 3 juin 1943 marque la fusion du Comité Français National, dirigé par le général de Gaulle, chef de la France Libre et du Commandement en chef civil et militaire d’Alger dirigé par le général Giraud. Dirigé d’abord par les deux hommes puis par de Gaulle seul à partir d’octobre 1943, le CFLN créée en septembre 1943 une Assemblée consultative provisoire représentant les mouvements résistants, les partis politiques et les territoires engagés dans la guerre au côté des Alliés. La séance inaugurale de cette Assemblée se tient au palais Carnot d’Alger le 3 novembre 1943.
Lorsqu'à la fin août 1944, la France rentre, selon le célèbre mot du général de Gaulle, "à Paris, chez elle", un travail considérable a été accompli à Alger pour préparer ce retour, renouer avec le régime républicain, mais aussi éviter toute velléité d'administration militaire directe par les Alliés, sur le modèle de l'AMGOT (Allied military government of the occupied territories) appliqué en Italie après le débarquement de juillet 1943. Entre septembre 1943 et août 1944, 400 ordonnances sont promulguées à Alger.
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Le fait de publier ces textes sous forme d'ordonnances et non de lois tient compte de l'absence de Parlement à Alger et constitue, par opposition au gouvernement de Vichy, une marque du respect des principes républicains. Pétain promulguait régulièrement, au Journal Officiel de l'Etat français, des textes dans la forme législative, alors que le Parlement n'avait plus été réuni depuis le 10 juillet 1940 ...
Parmi les ordonnances promulguées à Alger figure celle
du 18 août 1943 relative à la répression des faits de collaboration, modifiée à plusieures reprises (26 juin 1944, 26 décembre 1944, ...), instaurant le crime d'indignité nationale consistant à avoir « postérieurement au 16 juin 1940 [démission de Paul Reynaud], soit sciemment apporté en France ou à l'étranger une aide directe ou indirecte à l'Allemagne ou à ses alliés, soit porté atteinte à l'unité de la nation ou à la liberté des Français, ou à l'égalité entre ceux-ci »qui permettra de condamner Pétain.

14 mai 2013
Les Turcos commémorent le Garigliano


Photo 1er RTir

Le 14 mai, le 1er Tirailleurs d'Epinal a commémoré la victoire du Garigliano. Après une évocation historique des combats du Garigliano par le Capitaine Boulbes, officier traditions du régiment,, le Caïd a effectué un dépôt de gerbe au monument de Mostaganem en mémoire des 250 000 tirailleurs tombés pour la France.
La bataille du Garigliano, qui s’est déroulée du 11 au 18 mai 1944, a décidé du succès de la campagne d’Italie et manifesté aux yeux du monde entier la renaissance de l’Armée Française.
En s’infiltrant à travers les massifs escarpés des Appenins réputés infranchissables, les Tirailleurs Algériens, Marocains et Tunisiens du Corps Expéditionnaire Français en Italie ont permis le succès de la manœuvre d’enroulement de la ligne Gustav et ouvert aux Alliés la route de Rome.
Blog du 1er RTir
70e 13 mai 2013

13 Mai 1943, l'Afrika Korps chassé d'Afrique

Après la bataille de Medjez el-Bab, les Alliés entrent le 7 mai 1943 dans les ports de Bizerte et Tunis, situés à moins de 200 kilomètres des bases militaires italiennes de Sicile ... Le 13, les combats cessent avec la reddition de l'Afrika Korps et des Italiens définitivement rejetés hors d'Afrique.
Pour les Français, la campagne de Tunisie marque le retour de l'Armée d'Afrique dans la guerre, aux côtés des Alliés et des Français Libres, même si à Tunis le 20 mai 1943, Français Libres et Armée d'Afrique ne défilent pas encore côte à côte.
Huit noms de bataille attribués pour la Campagne de Tunisie s'inscrivent dans les plis des drapeaux des unités qui y ont pris part : Djebel Mansour 1943, Djebel Zaghouan 1943, Fondouk El Okbi 1943, Le Faïd 1943, Medjez el-Bab 1943, Ousseltia 1943, Pichon 1943 et Takrouna 1943.

70e 7 mai 2013

Medjez el-Bab 1943

L'Armée d'Afrique est de retour dans la guerre aux côtés des Alliés en novembre 1942, après le débarquement des Anglo-Américains en Algérie et au Maroc. Réduite à l'inaction depuis 1940, elle avait pris beaucoup de retard mais participe immédiatement à la campagne de Tunisie et en quelques mois, l'armée misérable qu'elle était devenue sous le joug de la commission d'armistice est vite oubliée.
Le Détachement d'Armée Française, qui vient prêter main forte au Commandement Supérieur des Troupes de Tunisie du général Barré, est placé sous le commandement du général Juin et comprend tout d'abord le 19e Corps d'Armée du général Koeltz (Divisions de Marche de Constantine, d'Alger, d'Oran) puis la Division de marche du Maroc, la Brigade Légère Mécanique, le Corps Franc d'Afrique (CFA), créé en novembre 1942 par le général de Goislard de Monsabert.
Aux 63 000 hommes de l'Armée d'Afrique, viennent s'ajouter à partir de février 1943, les 9 000 hommes des deux divisions des Forces Françaises Libres (1re DFL et Force Leclerc). Lors de l'offensive finale alliée en Tunisie, lancée le 5 mai 1943, les forces françaises jouent un rôle décisif sur le front de Medjez el-Bab, à 70 km à l'ouest de Tunis.
Le Drapeau du 3e RTA porte l'inscription Medjez el-Bab 1943.

70e 1er mai 2013
Mai 1943, création de la 3e DIA

La 3e Division d'Infanterie Algérienne est créée le 1er mai 1943 sous le commandement du général Goislard de Monsabert. Elle est issue de la Division de Marche de Constantine qui combat en Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. La division rejoint l'Algérois en juillet 1943 où elle commence à recevoir son matériel américain. En septembre 1943, elle s'installe en Oranie afin de se former à l'Invasion Training Center entre Arzew et Mostaganem.
Ses éléments (3e RTA, 4e RTT et 7e RTA) embarqueront à Oran et à Bizerte pour Naples en décembre 1943. Le 9 janvier 1944, la division occupe le secteur de Venafro après avoir relevé la 45th US Infantry Division. Ce sont ensuite les combats dans les Abruzzes jusqu'en mars 1944. S'en suivent les terribles combats du Garigliano (secteur de Cassino) où la division perce la ligne Gustav avant de progresser vers Castelforte. En juin viennent les marches sur Rome puis Sienne. La division prend ensuite part au débarquement de Provence, aux campagnes des Vosges, de l'Alsace et de l'Allemagne.
La 3e DIA une des deux divisions françaises les plus décorées de la seconde guerre mondiale avec 4 citations à l’ordre de l’armée (Croix de Guerre avec 4 palmes).
Le 3e RTA, qui combat en Tunisie à Chaouach et Djebel Djifa (Medjez el-Bab) au sein de la 3e DIA, est un des cinq régiments les plus décorés de la seconde guerre mondiale avec 4 citations à l’ordre de l’armée (Croix de Guerre avec 4 palmes).
La 3e Division d'Infanterie Algérienne

Chaouach - Djebel Djifa - Le Garigliano - Rome - Sienne - Toulon - Marseille - Tarentaise - Pontarlier - Les Vosges - Strasbourg - Kilstett - Ligne Siegfried - Passage du Rhin à Spire - Stuttgart - Danube

70e 10 novembre 2012
L'Armée d'Afrique de retour aux côtés des Alliés

Fidèle à son engagement pour la mémoire des Tirailleurs du 18e RTA de 1940, notre Amicale s'intéresse à la participation peu connue de l’Armée Française, avec certains de nos défenseurs de 1940, aux combats de la Libération aux côtés des Alliés en Tunisie, en Italie, en France puis en Allemagne de novembre 1942 à mai 1945. 

70e 8 novembre 2012
8 novembre 1942,
Les Tirailleurs Algériens à Blida et Sidi-Ferruch
 
Le débarquement allié du 8 novembre 1942 (opération Torch) dans les territoires français d'Afrique du Nord (Protectorat du Maroc et Algérie française) marque le tournant de la guerre sur le front occidental, avec les victoires alliées d'El Alamein et de Stalingrad.
Alors qu'à Oran et au Maroc, les généraux restés fidèles à Pétain accueillent les Alliés à coups de canon, Alger est prise en un jour avec son port intact grâce à la résistance.
A Blida, le général de Montsabert, chef de la garnison rallié à la résistance, intervient avec un détachement du 1er Tirailleurs Algériens, à l'aérodrome de Blida, où le général Giraud doit atterrir.
À Sidi-Ferruch, un autre officier d'active résistant, le colonel Baril, fait occuper le fort par une compagnie du 29e RTA, qui neutralise les batteries contrôlant les plages. Les Alliées peuvent ainsi y prendre pied sans aucune perte.
Les points de débarquement se situaient à la Pointe Pescade, à l'entrée ouest d'Alger et sur les plages du Cap Matifou, de l'autre côté de la ville.
Pour autant ce n'est pas encore la libération. Darlan puis Giraud maintiennent en Algérie l'autorité de Pétain jusqu'à l'arrivée de de Gaulle en juin 1943 et le raliement de Juin (Contstitution du Comité Français de Libération Nationale).  Mais l'Armée d'Afrique est de retour dans la guerre aux côtés des Alliés et participe immédiatement à la campagne de Tunisie, où l'Allemagne et l'Italie envoient des renforts et constituent une tête de pont autour de Tunis et Bizerte. 

30 octobre 2012
L'Ailette dans l'histoire de l'Aisne

Le site des services de l'Etat dans l'Aisne sur page Présentation du département a inséré un document pdf intitulé Histoire de l'Aisne qui mentionne, outre la 4e Division Cuirassée du colonel de Gaulle à Montcornet, les lourdes pertes subies par l’infanterie allemande en franchissant l’Ailette entre le 5 et le 8 juin 1940. 

14 juillet 2012

Les Tirailleurs invités d'honneur sur les Champs Elysées


Photo 1er RTir

Le 14 juillet 2012, à l'occasion de la Fête Nationale, le 1er Régiment de Tirailleurs a ouvert le défilé militaire sur les Champs Elysées à Paris, en tant qu'invité d'honneur sous les couleurs de l'ONU, suite à sa participation au mandat "Daman 16" au Liban, d'octobre 2011 à mars 2012. Le régiment est ainsi resté fidèle à sa devise, "le Premier, toujours premier". Le Caïd, le drapeau et sa garde, les commandants d'unité des trois compagnies projetées au Liban (CCL, CEA et 3e Cie) ainsi que 60 tirailleurs ont ainsi ouvert le défilé.

6 juin 2012
Le combat des 9 contre 27
Le combat des 9 contre 27 c'est bien sûr "le plus célèbre combat aérien de la drôle de guerre"; qui oppose le 6 novembre 1939 27 Messerschmitt 109 allemands à 9 Curtiss français commandés par le Lieutenant Pierre Houzé. 9 avions ennemis sont abattus, sans qu'aucun français ne manque à l'appel.
Le combat des 9 contre 27 c'est aussi la bataille qui oppose en mai et juin 1940 9 régiments français à 27 régiments allemands sur le canal de l'Ailette et au cours de laquelle le Lieutenant Houzé trouvera la mort les armes à la main le 6 juin 1940 à Besmé (Aisne) dans le sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens.
Jusque récemment, peu de récits mentionnaient pourtant la présence sur l'Ailette de notre unité, majoritairement composée d'indigènes algériens et surtout pas les récits publiés peu après l'indépendance de l'Algérie.

3 juin 2012

Une Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens
et de la 87e Division d'Afrique
 

Photo Michel Pogioli - AAACM

Réunis sur l'Ailette à l'occasion des Commémorations des combats de 1940, les enfants et petits-enfants des Tirailleurs de 1940 poursuivent les objectifs d'origine de l'Amicale du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens et souhaitent également accueillir les familles de toutes les unités de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique, qui ne sont pas déjà représentés.
Le site de notre Division est ici : 87e DIA.
16 juin 2011

Centenaire de la naissance du Lieutenant Pierre Houzé,
héros des combats de 1940 sur l'Ailette


Houzé de retour de mission en novembre 1939 - Photo SHD

Le Lieutenant Pierre Houzé est né le 16 juin 1911 à Paris. Le 6 juin 1940, au cours d'une mission dans le secteur Berry-au-Bac - Soissons, sa patrouille est surprise par des chasseurs allemands. Le H75A-2 n°197 du Lieutenant Houzé est abattu ainsi que le Sergent-Chef Janeba (atterrissage forcé). Houzé saute en parachute au milieu des combats qui font rage près de Besmé. Une patrouille allemande s'avance vers lui. Houzé refuse de se rendre et tire sur les allemands. Il tombe sous leurs balles.
Le Lieutenant Pierre Houzé est Mort pour la France le 6 juin 1940 à Besmé dans le sous-secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens.

Page sur le Lieutenant Pierre Houzé

1er août 2012

Les combats de 1940 sur l'Ailette

à la Société Académique de Chauny

Contact a été pris avec la Société Académique de Chauny (Aisne) afin d'y présenter en 2013 les combats de 1940 sur l'Ailette et notamment ceux du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens, qui restent localement peu connus.


8 juillet 2012


Le Comité des Amitiés Africaines

Le Maréchal Franchet d'Espèrey (1856-1942), né à Mostaganem, département d'Oran, héros de la Marne en 1914, de l'Armée d'Orient en 1918, a servi aux Tirailleurs Algériens et s'est toujours montré favorable à l'égalité entre militaires français et musulmans. Soucieux de la préparation morale des populations nord-africaines, élément essentiel de la grandeur de la France, il créé au printemps 1935 le Comité des Amitiés Africaines, société d'entraide entre militaires et anciens militaires français et indigènes de l'Afrique du Nord, placé sous le patronnage du Ministère de la Défense et de la Guerre en 1936 et reconnu d'utilité publique en 1938. Le but de l’association est la défense des intérêts matériels et moraux des militaires des troupes nord-africaines de l’armée française. On montrait ainsi aux indigènes une France douce et respectueuse les éloignant de la propagande anticoloniale, qui a commencé à apparaitre en Algérie à la fin de la première guerre mondiale.
Son conseil d'administration compte des hautes personnalités civiles et militaires : Léon Baréty, Augstin Bernard, Louis Massignon, les généraux Fréaud, Huré et Niessel. Le colonel Messal est secrétaire général de l'association et le président Sabatier, trésorier.
Les comités locaux se multiplient en Algérie et en France métropolitaine autour des villes de garnison avec leur diar el askri (maison du soldat indigène) assurant une assistance médicale, juridique et matérielle, qui témoignent avec les cafés maures d'un réel élan de solidarité, d'estime et de sympathie autour des régiments d'Afrique du Nord tant en France qu'en Algérie avant 1939.
Grâce au Comité des Amitiés Africaines, et aux Officiers des Affaires Militaires Musulmanes, l'ordre militaire pouvait parraître aux indigènes plus égalitaire que l'ordre colonial.



18 juin 2011
Le massacre de Clamecy

Systématiquement oubliés, 11 Algériens, se trouvent parmi les 32 tirailleurs identifiés sur les 43 prisonniers africains fusillés pour la couleur de leur peau par les allemands le 18 juin 1940 à Clamecy dans la Nièvre. Ils venaient des trois camps de prisonniers des environs. 
Si les Sénégalais sont commémorés dès l'inauguration du monument qui leur est dédié en 1946, les Algériens attendent toujours : "le poids de la Guerre d'Algérie eut été trop lourd pour raconter ces soldats venus se battre en 1940 pour défendre la patrie du colonisateur" explique en 2011 l'auteure du documentaire "Les 43 Tirailleurs".
L'un d'entre eux, Otmane Ghouti, appartenait au 282e RANA de la 8e DI, qui combat au coté de la 87e DIA au cours de la bataille de l'Aisne notamment.

17 décembre 2010
Les musulmans algériens dans l’armée française
de 1919 à 1945


A travers l’étude de Belkacem Recham, on découvre l'exploitation du potentiel humain qu'offre l'Algérie pour servir l'expansion coloniale française et la défense de la métropole. Cette étude couvre trois aspects : le premier montre en données quantitatives et analyse historique, l’évolution du recrutement en Algérie, les effectifs et leur répartition dans les différentes armes, l'effort fourni par l’Algérie en 1939-40 et de 1942 à 1945. Le deuxième s’intéresse a l'appartenance sociale des recrues, leur taux d’alphabétisme et son évolution entre les deux guerre. Il analyse aussi le statut des musulmans dans l’armée française : les soldes, les indemnités, l'avancement, le commandement, les emploi et fait ressortir, textes à l'appui, les inégalités entre européens et musulmans.
Les musulmans algériens dans l’armée française de 1919 à 1945
de Belkacem Recham

11 novembre 2010
Une plaque en hommage aux soldats musulmans
morts pour la France à la Grande Mosquée de Paris


Le 11 novembre 2010 à la Grande Mosquée de Paris, a été dévoilée une plaque à la mémoire des soldats musulmans morts pour la France pendant la Première et la Seconde Guerre Mondiale.
Comme l’avait fait le président Gaston Doumergue en 1926 lors de l’inauguration de la Mosquée de Paris, le ministre de la Défense a rappelé que « la République protège toutes les croyances […] que la nation n’oublie aucun de ses enfants tombés au champ d’honneur. A tous Français d’origines, Français de cœur et Français par le sang versé, elle exprime le même respect, la même reconnaissance. »


70e 1er novembre 2010
L'Armée d'Armistice en Algérie

Après l'armistice de juin 1940, la France n'est autorisée à conserver qu'une armée de 100 000 à 120 000 hommes en métropole et des forces plus nombreuses dans l'Empire, dont 140 000 à l'Armée d'Afrique, qui en comptait 250 000 en 1939. Il existe à Alger un général commandant en chef en Afrique du Nord et un général commandait la 19e Région Militaire. Celle-ci comprend la Division d'Alger, la Division d'Oran, la Division de Constantine et les Territoires du Sud.
Division d'Alger :
1e brigade d'infanterie à Alger : 1er Zouaves (Alger, Fort-National) et 13e Tirailleurs Sénégalais (Alger).
5e brigade d'infanterie à Blida : 1er Tirailleurs Algériens (Blida, Cherchell. Dellys) et 9e Tirailleurs Algériens (Miliana, Ténès, Orléansville).
1e brigade de cavalerie à Médéa : 1er Spahis Algériens (Médéa, Bou-Saada, Teniel et Had, Djelfa, Laghouat) et 5e Chasseurs d'Afrique (Alger, Maison-Carrée).
65e d'artillerie (Blida, Aumale, Maison-Carrée), 19e régiment du génie (état-major à Hussein Dey) à trois bataillons de sapeurs-mineurs et un bataillon de transmissions, un groupe de chemins de fer. 27e escadron du Train (Alger); deux groupes d'escadrons de la Garde (7e légion).
Division d'Oran :
2e brigade d'infanterie à Oran : 2e Zouaves (Oran) et 2e Tirailleurs Algériens (Mostaganem, Oran, Tiaret).
4e brigade d'infanterie (TIemcen) : le 6e Tirailleurs Algériens (TIemcen, Marnia, Nemours) et 3e bataillon du 1er Etranger d'Infanterie (Aïn-Sefra), avec Dépôt commun des régiments étrangers à Sidi-bel-Abbès.
2e brigade de cavalerie à Mascara : 2e Spaphis Algériens (TIemcen, Colomb-Béchar), 2e Chasseurs d'Afrique (un groupe mécanisé, un groupe porté, un groupe à cheval à Oran) et 9e Chasseurs d'Afrique (deux groupes d'escadrons portés à Mascara).
66e d'artillerie (Oran), 68e d'artillerie (TIemcen, Sidi-bel-Abbès, Mascara), 28e escadron du Train, un groupe d'escadrons de la 7e légion de la Garde.
Division de Constantine :
5e brigade d'infanterie à Constantine : 3e Tirailleurs Algériens (Bône, Guelma, Tebessa) et 15e Tirailleurs Sénégalais (Philippeville, Constantine).
7e brigade d'infanterie à Sétif : 3e Zouaves (Constantine, Sétif) et 7e Tirailleurs Algériens (Sétif, Bougie).
3e brigade de cavalerie à Batna : 3e Spahis Algériens (Batna, Biskra) et 3e Chasseurs d'Afrique (Constantine, un groupe d'escadrons à cheval, un groupe mécanisé).
67e d'artillerie (Constantine, Batna, Sétif), 25e escadron du Train, deux groupes d'escadrons de la 7e légion de la Garde.
Territoires du Sud :
Territoire des Oasis, groupe des compagnies sahariennes de l'Est : état-major à Ouargla, compagnie du Hoggar (Djanet), compagnie des Ajjers (Fort Polignac), compagnie du Tidikelt (In-Salah), compagnie saharienne mixte et groupe franc (Ouargla), deux batteries sahariennes portées, goum d'EI Oued (Ouargla, Fort-Flatters, Fort-Saint).
Territoire d'Aïn Sefra, groupe des compagnies sahariennes de l'Ouest : état-major à Colomb-Béchar, compagnie de la Saoura (Tindouf), compagnie du Touat (Adrar), compagnie saharienne portée et groupe franc (Tindouf).
Territoire de Ghardaïa (Laghouat), Territoire de Touggourt (Touggourt).
La plupart de ces unités prendront part à partir de novembre 1942 à la campagne de Tunisie puis à la libération de l'Europe.

11 juillet 2010

10-11 juillet 1940,
Laval et Pétain renversent la République - II




Le 11 juillet 1940, fort de la délégation obtenue la veille de l'Assemblée nationale pour que le gouvernement de la République rédige une nouvelle constitution, qui devra être « ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu'elle aura crées », Pétain s'arrogeait, en totale violation du texte voté, la qualité de chef de l’Etat, supprimait la fonction de Président de la République et ajournait la Chambre des députés et le Sénat, leur supprimait le pouvoir législatif.
« Acte constitutionnel n°1 » :
« Nous, Philippe Pétain, ...,
« Vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940,
« Déclarons assumer les fonctions de chef de l’Etat français.
« En conséquence, nous décrétons :
« L’article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 est abrogé. »
« Acte constitutionnel n°3 » :
 « L'article 1er de la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875 est abrogé » ...
De Gaulle déclarera qu'il n'existait plus dès lors de gouvernement français ; « L'organisme sis à Vichy et qui prétend porter ce nom est inconstitutionnel et soumis à l'envahisseur. »
Actes constitutionnels du gouvernement de Vichy

10 juillet 2010
Travail, Famille, Patrie

La devise « Travail, Famille, Patrie », à laquelle fait référence la loi du 10 juillet 1940, était bien avant 1940 celle des Croix-de-Feu puis du Parti Social Français (PSF) du colonel de La Rocque.
Avant d'annoncer un programme politique, cette référence se veut sans doute donc "rassurante" pour les parlementaires réunis à Vichy : le PSF est un important parti nationaliste de droite partisan d'un régime républicain fort, de type présidentiel et non plus parlementaire ...
Le PSF restera cependant opposé à la capitulation précipitée de juin 1940, au renversement de la République, au parti unique, à la collaboration, aux lois antijuives, ...
Le propos permet de souligner l'ancrage en réalité très minoritaire de la ligne politique du nouveau pouvoir.
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Le colonel de La Rocque ne cessera d'être en conflit avec la camarilla de Pétain faite de maurassiens tels Raphaël Alibert, d’anglophobes comme l’amiral Platon, d’antisémites du type Xavier Vallat, selon l’historien Jean Lacouture dans son Mitterrand, une histoire de français.
 

Le symbole de la hache double (qui est plus un Labrys crétois ou une arme germanique des temps barbares, qu'une hache franque, mais devient « francisque » dans la propagande d'extrême droite ...), se trouvait pour sa part à la fin des années 30 en couverture du mensuel antisémite et antimaçon de Lucien Pemjean « Grand Occident », illustrant la formule « Le Judéo Maçonnique, voilà l’ennemi » (un côté de la hache pour les juifs, l'autre pour les francs-maçons).
Ce mensuel titrait le 15 avril 1939 : « Pétain au pouvoir ! », sans que l'intéressé n'y trouva rien à redire, avant de faire de la hache double son emblème personnel ...

10 juillet 2010

10-11 juillet 1940,
Laval et Pétain renversent la République - I




Le 10 juillet 1940, dans la salle du théâtre du Casino de Vichy, Pétain, Président du Conseil, obtenait du Parlement - non pas les pleins pouvoirs comme on le dit encore parfois - mais l’autorisation pour son gouvernement de préparer une réforme de la constitution. Selon l’article 8 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875, se sont les députés et sénateurs réunis en Assemblée Nationale qui procèdent à la révision des lois constitutionnelles.
Voici le texte de la loi votée le 10 juillet 1940 :
« Article unique - L’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’Etat français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie.
« Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura crées. »

Le texte voté le 10 juillet 1940 prévoit donc une délégation de pouvoir au gouvernement pour procéder à la rédaction d'une nouvelle constitution, en lieu et place du Parlement, et pour la promulguer, en lieu et place du Président de la République, c'est-à-dire constater que la loi a été régulièrement adoptée : vote par les deux chambres, selon l’article 3 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875, et ratification par la Nation, selon la loi du 10 juillet 1940 elle-même.
L'engagement de maintenir la forme républicaine du gouvernement (nouvelle constitution soumise avant son entrée en vigueur à un vote populaire, maintient des Assemblées), réitéré devant les parlementaires par Pierre Laval, Ministre de la Justice, permet l'adoption du texte par 569 voix contre 80.
On relèvera enfin la référence à la devise « Travail, Famille, Patrie » empruntée (sans son accord ?) au Parti Social Français (PSF) du colonel de La Rocque. Le PSF, fondé en 1936 à la suite de la dissolution des Croix-de-Feu, est à la veille de la guerre le premier parti de France en nombre d'adhérents. Ce parti nationaliste de droite, aujourd'hui tombé dans l'oubli, est alors partisan d'un régime républicain fort, de type présidentiel et non plus parlementaire ... Le PSF ne soutiendra pas pour autant officiellement le nouveau pouvoir en raison de son défaitisme en juin 1940, et plus tard son antisémitisme, son collaborationnisme, tout en refusant de suivre de Gaulle dans une attitude de « dissidence » ... 
Le propos permet de souligner l'ancrage en réalité très minoritaire de la ligne politique du nouveau pouvoir.

26 juin 2010
Les indigènes nord-africains prisonniers de guerre

Les quelques 80 000 indigènes faits prisonniers en 1940 ont été détenus pour la majorité en France occupée dans les Frontstalags (les nazis n'en veulent pas sur leur sol) séparés des prisonniers français transférés outre-Rhin. Certains seront libérés, d'autres parviendont à s'évader, beaucoup mourront de maladie.
En 1941, plus de 10 000 nord-africains quittent leurs camps pour aller combattre en Syrie avec le général de Verdilhac contre les Forces Françaises Libres du général de Gaulle. En décembre 1941, presque tous les nord-africains ont rejoint leurs pays d'origine. Les plus valides restent en métropole travailler pour l'occupant.

70e 25 juin 2010
Sur le front au 25 juin 1940

Le 18e RTA s'est replié en ordre en combattant pied à pied jusque sur la Vienne, atteinte à la veille de l'entrée en vigueur de l'armistice le 25 juin 1940, date à laquelle l’armée française tient une ligne de défense organisée des Alpes au Poitou, prête à poursuivre le combat depuis l'Afrique du Nord.
Le Régiment fait ainsi partie des nombreuses unités qui ont refusé jusqu'au dernier jour l'esprit de capitulation et illstre une résistance héroïque de nos Poilus de 40 occultée depuis.
70e 22 juin 2010
Un armistice déshonorant 

Conclus les 22 et 24 juin, les armistices franco-allemand et franco-italien entrent en vigueur le 25 juin 1940. Le jour même, Pétain prend la parole à la radio française afin d'expliquer et justifier sa politique. S'il reconnaît la rudesse des conditions acceptées par la France, il affirme que l'honneur est sauf. Le 26 juin, le général de Gaulle lui répond.
Vous avez, ensuite, déclaré que devant les conditions posées par l'ennemi, il n'y avait pas d'autre alternative que de les accepter en restant à Bordeaux ou de les refuser et passer dans l'empire pour y poursuivre la guerre. Vous avez cru devoir rester à Bordeaux.
Le discours publié dans le tome 1 des "Discours et Messages" diffère assez sensiblement de celui qui fut effectivement radiodiffusé :
On vous a fait croire, Monsieur le Maréchal, que cet armistice, demandé à des soldats par le grand soldat que vous êtes, serait honorable pour la France. Je pense que maintenant vous êtes fixé. Cet armistice est déshonorant. Les deux tiers du territoire livrés à l'occupation de l'ennemi et de quel ennemi! Notre armée démobilisée. Nos officiers et nos soldats prisonniers maintenus en captivité. Notre flotte, nos avions, nos chars, nos armes, à livrer intacts, pour que l'adversaire puisse s'en servir contre nos prop res Alliés. La Patrie, le Gouvernement, vous-même, réduits à la servitude. Ah ! pour obtenir et pour accepter un pareil acte d'asservissement, on n'avait pas besoin de vous, Monsieur le Maréchal, on n'avait pas besoin du vainqueur de Verdun ; n'importe qui aurait suffi.
Mais vous avez jugé, dites-vous, que vous pouviez, que vous deviez y souscrire. Vous avez tenu pour absurde toute prolongation de la résistan ce dans l'Empire. Vous avez considéré comme dérisoire l'effort que fournit et celui que f ournira notre allié, l'Empire britannique. Vous avez renoncé d'avance aux ressources offertes par l'immense Amérique.
Vous avez joué perdu, jeté nos cartes, fait vider n os poches, comme s'il ne nous restait aucun atout. Il y a là l'effet d'une sorte de décou ragement profond, de scepticisme morose, qui a été pour beaucoup dans la liquéfaction des suprêm es résistances de nos forces métropolitaines.
Et c'est du même ton, Monsieur le Maréchal, que vous conviez la France livrée, la France pillée, la France asservie, à reprendre son labeur, à se refaire, à se relever
.

70e 18 juin 2010
Le 18 juin 1940 au 18e RTA

Après avoir franchi la Loire au pont de Gien le 17 juin, le 18e RTA se trouve vers Cerdon (Loiret), d'où il doit gagner le Cher dans la journée du 18. La nouvelle se répand que le gouvernement veut cesser le combat.
En réponse à cette annonce prématurée, le général Besson commandant le 3e Groupe d'Armées, auquel appartient le Régiment lance dès le 17 au soir à ses hommes un appel solennel : « Le combat continue ! Les VIe et VIIe Armées et l'Armée de Paris devront offrir sur le Cher et la Loire (de Tours et en aval) une résistance opiniâtre pour leur permettre de reconstituer les unités et d'assurer les ravitaillements. Il n'y a ni armistice, ni suspension d'armes. La bataille continue. »
L'actualité de 1940 reste le refus de l'esprit d'abandon.
70e 17 juin 2010
17 juin 1940, l'appel du général Besson

Lundi 17 juin 1940, la nouvelle se répand que Pétain - défaitiste d'avant la première heure - est devenu chef du gouvernement pour mettre un terme aux hostilités. À midi, il annonce à la radio : « il faut cesser le combat ».
Son ministre de la guerre fait également interdire tout repli en cas d'arrivée de l'ennemi et déclare ouvertes les villes de plus de 20 000 habitants, obligeant les troupes françaises à les contourner pendant que les allemands les traversent ...
C'est ainsi que sur les 1 500 000 prisonniers français à l'issue de la Bataille de France, 1 100 000 ont été capturés après ce 17 juin.
En réponse à ces annonces dramatiques, le général d'armée Besson commandant le 3e Groupe d'Armées, auquel appartient la 87e division d'infanterie d'Afrique, lance le 17 juin au soir à ses hommes, qui se battent alors sur le Cher et la Loire, un appel solennel : « Le combat continue ! Les VIe et VIIe Armées et l'Armée de Paris devront offrir sur le Cher et la Loire (de Tours et en aval) une résistance opiniâtre pour leur permettre de reconstituer les unités et d'assurer les ravitaillements. Il n'y a ni armistice, ni suspension d'armes. La bataille continue. » (Ordre n°356 3/S).
Les citations accordées après le 17 juin 1940 par les chefs favorables à la poursuite des combats, seront parmi celle supprimées « après étude » des listes publiées au JO en juin 1941.
70e 16 juin 2010
16 juin 1940, non à l'armistice !

L'intention de poursuivre la lutte outre-mer avait été, en France, celle du président du Conseil en fonction jusqu'au 16 juin, Paul Reynaud, celle de ses principaux ministres et aussi celle du Président de la République et des présidents des Assemblées parlementaires. Leur départ pour l'Afrique du Nord avait été organisé dans les moindres détails. Outre-mer, cette volonté était partagée par tous les responsables civils et militaires, au premier rang desquels le Général Noguès. S'il se résolut " la mort dans l'âme " à l'armistice, ce fut d'abord parce que le concours de la Marine, promis puis retiré par l'Amiral Darlan, lui fit au dernier moment défaut. Si de Gaulle resta longtemps bien seul, sa vision stratégique et sa perception de l'honneur du pays furent sur le moment beaucoup plus largement partagés qu'on le croit encore aujourd'hui.
La défaite française, un désastre évitable, Jacques Belle - Tome 2
70e 18 mai 2010
18 mai 1940, Pétain revient

Paul Raynaud annonce le 18 mai 1940 l'entrée de Pétain dans son gouvernement en évoquant le « vainqueur de Verdun ». Le propos est avant tout politique et se veut rassurant, au prix d’une réduction considérable de l’histoire de cette bataille, que l’intéressé n’a certainement pas gagnée et dont il n’était pas le seul chef militaire.
Mais le picard a depuis bénéficié d’une double conjoncture favorable. Ayant d'abord la réputation d’être économe de ses soldats, il a été en 1917 favorablement comparé aux responsables des grandes offensives couteuses en vie humaines de 1915-1916.
Il a ensuite la chance de survivre à la génération des chefs de 1914-18, militaires, comme Foch (1929) et Joffre (1931), ou civils, comme Clemenceau (1929). À la fin des années 1930, il ne restait plus que lui à incarner la Victoire. Pour les nationalistes, il devient alors la figure de référence, ce qui explique que ce militaire qui, jusqu’en 1914 avait fait une carrière honorable mais médiocre, a pu devenir l’objet de la campagne nationaliste « C’est Pétain qu’il nous faut » favorable au rapprochement de la France avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste.
On occulte alors la valeur militaire du chef de 14-18, discutée dès 1916, et ses conceptions stratégiques et tactiques, qu’on juge volontiers dépassées dans l’entre-deux-guerres, comparées à celle du jeune colonel de Gaulle.

70e 16 mai 2010
16 mai 1940, il fallait rester en Belgique



Le choix militaire malheureux qui fut alors fait entraîna inéluctablement la capitulation belge et la capture ou le rembarquement à Dunkerque des armées du nord franco-britanniques. Il contenait en germe la dissociation des intérêts vitaux de la France et du Royaume-Uni. Il annihilait de ce fait, par avance, les effets d'une Full Alliance qui, par la volonté conjointe de leurs gouvernements, ne fut jamais poussée aussi loin dans l'histoire des deux pays et qui devait leur garantir la victoire sur le long terme. Les conséquences pour l'Europe n'en sont pas épuisées.

70e 15 mai 2010
Le 18e RTA en route vers Hirson

Le 18e RTA, qui se trouve en Moselle, embarque à partir du 15 mai pour Hirson, au nord-est du département de l'Aisne à la frontière belge. On croit alors aller prendre part à l'assaut général des alliés en Belgique lancé le 10 mai. Les allemands viennent en réalité de franchir les Ardennes et la Meuse, le 13 au sud de Sedan, entre les 2e et 9e armées, ainsi qu'au nord de Dinant, à l'autre aile de la 9e Armée et le 15 mai au centre à Monthermé.
Le 14, le Détachement d'Armée Touchon, auquel le Régiment va être affecté, a été chargé de colmater la brèche entre les 2e et 9e armées, sur la deuxième position de la Meuse tout d'abord. Le 15, les ordres de Touchon sont de se rétablir sur l'Aisne et l'Ailette et d'y établir un front défensif pour barrer la route de Paris derrière la 4e DCR du colonel de Gaulle opérant seule dans la région de Laon.
Au nord de la brèche, l'ordre de repli général des forces qui combattent en Belgique est donné dans la nuit du 15 au 16. Le 16 au matin, la 87e Division reçoit l'ordre de débarquer, avant Hirson, dans la région de Saint-Quentin - Guise afin d'appuyer la contre-attaque de la 2e DCR sur les chars ennemis qui progressent à l'ouest de Montcornet (contre-attaque sur le flanc nord de la percée allemande que Gamelin a suggéré dans la nuit du 14 au 15 mai sans ordonner de la réaliser). Les convois du 18e RTA, bombardés en cours de route, subissent d'importants retards et sont encore au sud de l'Aisne. La contre-attaque de la 2e DCR, pour partie affectée à la défense des ponts de l'Oise, est annulée. Le journal du 62e RI (22e DI de la 9e Armée), qui s'établit sur l'Oise vers Hirson, note à la date du 16 mai qu’une relève annoncée par une DINA ne se fera pas. 
Le 18e RTA débarque finalement au sud de l'Aisne à Rethondes (Oise) à partir du 17 mai et va prendre position sur l'Ailette le 18, au moment où le 62e RI cesse le combat vers Hirson, à 80 kilomètres au nord-est. De contre-attaque par le nord ou par le sud il n'est déjà plus question.
Cet épisode permet également de situer, dans le département de l'Aisne, le couloir des Panzers qui foncent sur l'axe Montcornet - St Quentin - Péronne : entre l'Oise au nord d'Hirson à Guise et l'Aisne, l'Ailette et le canal Crozat au sud.

70e 2 septembre 2009
La mobilisation en Algérie



Le décret du 1er septembre 1939 ordonne la mobilisation générale en métropole mais aussi en Algérie, où les autorités militaires nourrissent quelques inquiétudes. Le mouvement indépendantiste le plus important en Algérie, le Parti Populaire Algérien (PPA) de Messali Hadj avait, les années précédentes, appelé les Algériens à refuser la conscription et les soldats indigènes à la désertion. Des militants allèrent jusqu’à prôner une alliance avec les nazis pour se libérer de la France. Mais à la mobilisation, pour les principaux leaders indépendantistes la marche vers l’indépendance est suspendue. L’indépendance passe par la défense immédiate de la France plus que l'Allemagne nazie.
La mobilisation ne donnera lieu à aucun trouble grave. 200 000 soldats étaient sous les drapeaux à la déclaration de guerre. Au printemps 1940, ils étaient un peu plus de 400 000.

8 mai 2009
L'héritage par le sang du 18e RTA

Au printemps 1919, le 6e RTMA envoie à l'Armée d'Orient ses trois bataillons (11, 5 et 7/6e RTA) qui forment, le 1er juillet 1919, avec la CHR du 227e RI de Dijon, le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens. Au cours de la première guerre mondiale, ces bataillons ont : 
- au sein du 3e RMZT depuis novembre 1917, pour les 7 et 11/6e RTA :
 . combattu en Champagne en 1917-1918 et pris part en avril 1918 à la bataille de l’Avre (2e bataille de Picardie) dans la région de Cantigny (Somme), 
- au sein du 6e RMTA depuis mai 1918, pour les trois bataillons (11, 5 et 7/6e RTA) :
 . combattu en Champagne en mai-juin 1918 et pris part à la 3e bataille de l’Aisne entre Loivre, Villers-Franqueux, Tramery et Saint-Euphraise,
 . combattu en Picardie de juin à novembre 1918 et pris part en juillet 1918 à la bataille du Soissonnais et de l’Ourcq (2e bataille de la Marne), entre Villemontoire et Tigny, en août-septembre 1918, à la 2e bataille de Noyon (3e bataille de Picardie), sur la direction Thiescourt, Genvry, bois de Crisolles, en octobre 1918 à la bataille de Mont d’Origny, franchissement de l’Oise et du canal de la Sambre à l’est de Vendeuil, puis exploitation vers le nord-est sur la direction Brissay-Choigny, Surfontaine, en octobre-novembre 1918 à la bataille de la Serre, sur la direction Renansart, Ferme Ferrière, Le Hérie-la-Viéville.

Correspondent à ces combats les décorations, citations et inscriptions au Drapeau suivantes :
Décorations :
Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes. Fourragère aux couleurs de la croix de guerre (ordre 146 F du 31 janvier 1919, JO du 11 mars 1919), remise le 14 mai 1919 à Valenciennes.
Citations :
- 1ère citation à l’ordre de la 5e armée pour les combats du 27 mai au 4 juin 1918 à l’ouest de Reims.
- 2e citation à l’ordre de la 1ère armée pour les combats du 19 au 23 juillet dans la région de Villemontoire (Aisne, sud de Soissons) et du 18 août au 14 septembre dans la région de Noyon.
Inscriptions au drapeau :
L’AISNE 1914-1918 / CHAMPAGNE 1918 / NOYON 1918 
-> Cet héritage n'est pas transmis au 18e RTA mais est passé au 39e RTA constitué en 1920 avec des bataillons n'ayant pas combattu en France !


Calendrier

- 22 avril, Kousseri 1900, Ravivage la Flamme à l’Arc de Triomphe de Paris,
- Mai, Garigliano 1944, à Épinal, fête annuelle du 1er Régiment de Tirailleurs,
- Début juin, Ailette 1940, autour de Manicamp.

Association Nationale des Anciens Tirailleurs

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