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18e
Régiment de
Tirailleurs
Algériens Première période : 1919-1926 |
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![]() ![]() Hongrie 1919 ![]() Armée du Rhin 1923 ![]() France 1914-1818 ![]() |
Le
18e Régiment de
Tirailleurs Algériens est
créé
le 1er
juillet 1919 en Hongrie, près de Szeged,
à partir de
bataillons du 6e
Régiment de Tirailleurs
Algériens qui ont
combattu en France au cours de la Grande
Guerre au sein du (3e
Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs
formé en juin
1915 devenu 6e
Régiment de Marche de Tirailleurs
Algériens
en mai 1918). Le 6e RTA a été
constitué en 1913 à Tlemcen (Oran)
par dédoublement du 2e
RTA d'Oran, dont
l'origine remonte à 1842.
Le Régiment est commandé de 1919 à 1923 par le Lt-Colonel Parfait puis de 1923 à 1926 par le Colonel de Gondrecourt de Ligny. Le 18e RTA est reformé en septembre 1939 avec des cadres d'active provenant des 2e et 6e RTA de la division d'Oran et des réservistes du recrutement dAlger et prend part à la Campagne de France au sein de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique.
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![]() ![]() Levant 1919-1921 ![]() Levant 1925-1926 ![]() France 1939-1940 ![]() |
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Campagne de Hongrie (mai - août 1919) Les 2e, 1er et 3e bataillons du 6e RMT (11e, 5e et 7e Bataillons du 6e Tirailleurs partent de Valenciennes pour l'Orient respectivement le 19, 20 avril et 5 mai 1919 par voie maritime depuis Marseille. Ils dépendent a/c du 6 mai du dépot de Tlemcen du 6e RTA et sont affectés à la 76e DI (Gal Charpy) de l'Armée de Hongrie (Gal de Lobit) créée le 1er mars 1919. Le 11e Bataillon du 6e RTA débarque à Sisak, au sud-est de Zagreb, en Croatie, le 28 avril. Il arrive le 1er ou 6 mai à Neusatz (Novi Sad), sur le Danube en Serbie, et rejoint Szeged, en Hongrie, le 7 mai. Le 5e Bataillon Marty débarque le 7 mai. Il arrive à Neusatz le 11 mai, fait mouvement le 16 mai sur Szeged où il arrive le 18. Le 7e Bataillon débarque à Sisak le 14. Il fait mouvement sur Neusatz le 16 mai, rejoint Szeged le 23 mai et vient cantonner à Deszk, village à la sortie est de Szeged. Szeged se trouve sur la Tisza, à 170 kilomètres au sud de Budapest, près des frontières serbe et roumaine. C'est alors une ville importante de Hongrie, où s'est formé en mai 1919 le gouvernement contre-révolutionnaire de Gyula Peidl et Miklós Horthy, tandis que Budapest est le siège du gouvernement des soviets de Béla Kun depuis mars.
Débarquée
à Salonique en 1915, l’Armée
Française d’Orient (AFO) fait partie des
Armées Alliées d’Orient (AAO)
regroupant des troupes de l’armée britannique, de
l’armée serbe, de l’armée
italienne, de l’armée russe et de
l’armée grecque qui en 1918, sous les ordres du
général d’armée Louis
Franchet d’Espèrey, provoquent la
défaite de la Bulgarie, reconquièrent la Serbie
et la Roumanie (Missions militaires d'assistance en Roumanie du Gal
Berthelot), puis envahissent
l’Autriche-Hongrie, forçant l'Allemagne
à capituler
le 11 novembre 1918 alors qu'elle était moins
menacée à l'ouest. L’armistice
du 11 novembre 1918 n'a en
effet pas renvoyé
immédiatement
l'armée
française dans ses foyers. A
l'issue des combats, les Alliés occupent les territoires
conquis ;
Hongrie, Roumanie, Constantinople, etc. La
démobilisation des classes les plus anciennes (1887
à
1906) intervient entre novembre 1918 et avril 1919. Les
classes 1907 à 1918 ne sont libérées
qu'après la signature des traités de paix entre
juillet
1919 et juin 1920 et pour les plus jeunes à la
fin de
leur service militaire, dont la durée est
de trois ans depuis 1913 pour les français, 1912
pour les indigènes d'Algérie.
_____Rapidement, les effectifs nécessaires pour l’occupation de ces pays, sont insuffisants alors que l'armée française doit encore aller occuper en Allemagne la rive gauche du Rhin, le Maroc, le Liban. Egalement, le moral de l'Armée d'Orient, l'AO, "l'Armée des Oubliés" disent les poilus d'Orient, n'est pas brillant dès que la lutte a cessé sur les autres fronts. Le recours aux troupes issues des colonies sera une fois de plus particulièrement précieux dans ces circonstances. Les règles relatives à la durée des service ou à la démobilisation sont en outre différentes pour les français et les indigènes La
Victoire endeuillée : La sortie de guerre des soldats
français (1918-1920), Bruno Cabanes, 2014
![]() L'Autriche-Hongrie avant 1914 ![]() Europe du traité de Versailles, 28 juin 1919, J. Forest, Gallica
Après
la rupture du front de Macédoine par
l’Armée Française d’Orient,
commandée par le général Franchet
d'Espèrey, l’armistice est signé le 29
septembre 1918 à Salonique avec la Bulgarie,
première des puissances centrales à se retirer de
la guerre. L'Armée d’Orient atteint le Danube le
20 octobre.
L'empire ottoman signe à son tour l’armistice
à Moudros le 30 octobre 1918 puis l'Autriche-Hongrie,
défaite face aux Italiens, le 3 novembre 1918 à
Villa Giusti. Ce dernier doit être
complété par la convention de Belgrade,
signée le 13 novembre par la nouvelle Hongrie
indépendante. Les
Alliés imposent d’importantes cessions de la
partie hongroise de l’ancienne Autriche-Hongrie, dont la
Transylvanie, au profit de la Tchécoslovaquie, de la
Roumanie et du royaume des Serbes, des Croates et des
Slovènes, future Yougoslavie. La guerre
mondiale, déclenchée par un ultimatum de l'empire
austro-hongrois à la Serbie entraîne la fin de
l'Autriche-Hongrie qui ne survit pas à sa
défaite. La mission
fixée à l’Armée
française d’Orient est de faire respecter les
clauses de la convention d’armistice du 13
novembre 1918, fixant
notamment la ligne de retrait des troupes hongroises et
l’occupation par les Alliés des régions
évacuées. Dès
l’armistice, l’Armée
d’Orient rencontre d’importantes
difficultés matérielles dans des
régions ravagées par l’ennemi,
auxquelles
s’ajoutent avec l’hiver, la pluie et la neige, la
grippe et la démobilisation ... « Seule
l’arrivée, en mai 1919, de 9
bataillons de tirailleurs algériens devaient permettre
à l’Armée de Hongrie de remplir ses
missions ». Les Armées françaises
en
Orient après l'armistice de 1918,
Général Bernachot, SHAT 1970 ![]()
L'Armée
d’Orient vient stationner
à la fin décembre 1918 en Hongrie
occupée avec 2 divisions dans le Batchka (Bačka, entre le
Danube et la Tisza, en Serbie et en Hongrie)
prêtes
à marcher sur Budapest et 1 division dans le Banat.
Tandis que
l'occupation alliée se met en place, des conflits surgissent
entre Serbes et Hongrois mais surtout entre Roumains et Hongrois. Le 21
mars, le chef de la mission militaire alliée, le
lieutenant-colonel Vix, remet au gouvernement hongrois une
demande de retrait des forces hongroises de la Crisanie (Crișana, située
dans l’ouest de la Roumanie, le long de la
frontière avec la Hongrie). Son refus conduit le
gouvernement hongrois à la démission et un gouvernement
des soviets de Hongrie est proclamé à Budapest. A partir
du 20 mars 1919, dans le
contexte de la dénonciation de l’armistice par le
gouvernement bolchevik de Budapest puis la reprise des
opérations militaires sur le front de Transylvanie et de
Tchécoslovaquie, le 15 avril, le dispositif de
l’Armée d’Orient est remanié.
Prête à marcher sur Budapest,
l’Armée se concentre dans la région de
Szedgedin-Temesvar-Arad (Szedge-Timisoara-Arad).
Le 30 mai, un
gouvernement hongrois opposé à la
république des soviets est formé à
Szeged par Gyula Peidl et l’amiral Miklós
Horthy. Lorsque
l’avance roumaine jusqu’à la
Theiss (Tisza) en Hongrie, fin juillet, supprime le front du Maros en
Transylvanie, l’Armée se concentre dans la
région Szedgedin-Nagy Kikinda, prête à
marcher sur Budapest ou à repousser toute attaque sur
Szegedin. L'entrée
des troupes roumaines à Budapest, le 4
août met fin à la mission de l'Armée de
Hongrie. _____
En
résumé : _____
Drapeau roumain avec les armoiries
royales Le 22 et le 23 mai, le 6e RMTA
relève le 227e RI dans le sous-secteur nord de Szeged et
maintient deux bataillons en première ligne et un bataillon
en réserve :
22 mai, le 11e Btn de TA relève le 5e Btn du 227e RI au nord
de Szeged. Le 23, le 5e Btn de TA relève le 4e Btn du 227e
RI dans le secteur de droite au nord de Szeged. Le 26, les 4e et 5e Btn
du 227e RI sont dissous et affectés aux 157e et 210e
RI. Le
227e RI est reconstitué
le 26 mai avec
les 3 Bataillons du 6e RTA en Hongrie
et dénommé 18e RTA le 1er juillet 1919. A effet du 1er
juillet 1919, les 11e, 5e et 7e
Bataillons du 6e RTA forment avec la CHR du 227e RI dissous le
18e
Régiment de
Tirailleurs Algériens. A sa constitution, le 18e RTA est commandé
par le lieutenant-colonel Véret (ex 227e RI) puis
lieutenant-colonel
Reignier (à/c du 4 juillet). Il compte 3 Btn
à 3 Cie + 1
CM. Effectif total : 60 officiers (dont un ss-Lt
indigène) et
2.940
hommes (1.156 français et 1.784
indigènes). 1er
Btn Marty : 1e, 2e, 3e Cie, CM1 Le 24 et le 25 juillet, le
régiment est relevé par le 157e RI et vient
stationner dans Szeged. Le 29 et le 30 août,
l’EM, la CHR, les 1 et 2/18e RMTA font mouvement par
voie ferrée sur Turnu Severin (Roumanie). Le 3/18e RMTA
reste à Mako, à l’est de
Szeged. _____
Source : Les
Armées Françaises dans la Grande Guerre : Tome 9,
les fronts extérieurs, volume 1, SHAT, 1935. Journaux de marche
et d’opérations des grandes unités et
des régiments SHD Vincennes et «
Mémoire des
hommes ».
![]() Armoiries
royales de Ferdinand 1er que l'on retouve sur la |
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Campagne d'Orient (septembre - octobre 1919) Après le retour en France des français démobilisables, le Régiment (EM, CHR, 1 et 2/18e RMTA) embarque à partir du 28 août 1919 pour prendre part à la Campagne d'Orient. En train jusqu'à Turnu-Severin Roumanie, en chalands sur le Danube jusqu'à Lum-Polanka (Lom ?), Bulgarie puis Sofia en train. A Sofia le 5 septembre. En train jusqu'à Makri-Kemi près de Constantinople (Istambul) sur la Mer de Maramara. Arrivée le 6 septembre, affecté 122e DI Gal Goubeau. Le 10 et le 11 septembre, le 3/18e RMTA rejoint le régiment à Constantinople. 1er septembre 1919, la Division de Turquie est formée par l’Armée de Hongrie et la 122e DI. ![]() Le régiment embarque à partir du 22 octobre à Constantinople sur le Tsar Ferdinand pour prendre part à compter du 24 à la Campagne du Levant.
La
Médaille
Commémorative d'Orient n'est en principe pas
attribuée aux militaires ayant servi à
l'Armée d'Orient après le 11 novembre 1918, alors
que les opérations militaires se poursuivent encore
plusieurs mois. |
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Campagne
du Levant - Cilicie (octobre
1919 - décembre 1921) ![]() Tentes Marabout du Camp Dufieux, Mersine 1919 Le 18e RTA, affecté à la 156e DI, Division de Silicie, du général Dufieux, débarque parmi les premiers éléments venant s'ajouter aux troupes du Colonel de Piépape déjà sur place.
La France se
trouve engagée en Cilicie notamment en
conséquence d'accords interalliés
signés en 1916 ; avec la
Grande-Bretagne d'une part (accords Sykes-Picot sur le partage
à la fin de la
guerre de l'empire ottoman en zones d'influence) et
les arméniens d'autre part en vue de
l’établissement d'une force arménienne
sous la tutelle de l’armée
française. Le premier
débarquement eut lieu en novembre 1918 à
Mersine avec une force d’environ 15 000 hommes,
principalement des volontaires de la Légion
arménienne, accompagnés de 150 officiers
français. Les premiers objectifs de ce contingent
étaient d’occuper les ports et de
démanteler l’administration
ottomane. Tarse est occupée pour
sécuriser les environs et préparer
l’établissement d’un quartier
général à Adana.
Fin 1918, la Cilicie est occupée. Les troupes
françaises occupent ensuite les provinces ottomanes
d’Antep, Maraş et Urfa en Anatolie du
Sud cédées fin 1919 par les troupes
britanniques. A l’est de la zone d’occupation, la
ville de Mardin est occupée brièvement
en novembre 1919. En
1917 et 1918, les
troupes britanniques du Général Allenby,
avec lesquelles marchaient Lawrence d'Arabie et ses volontaires
arabes ainsi qu'un corps français
commandé par le Colonel de Piépape, prennent aux Ottomans,
alliés de l'Allemagne, la Syrie (Gaza et Jérusalem
en décembre 1917, Damas en
octobre 1918). Après
l’Armistice de Moudros du 30 octobre 1918, les
forces alliées occupent la région
côtière tandis que l’Emir
Fayçal
installe l’administration arabe à Damas, Alep,
Homs et Hama. En
octobre 1919, le Général
Gouraud est nommé Haut Commissaire de la
République
Française et commandant en chef en Syrie-Cilicie,
où les français doivent relever les
Britanniques dans
la zone dévolue à la France par les accords
Sykes-Picot et préparer
l’exercice du futur mandat
qui sera confié à la France sur la
Syrie et le Liban, à la conférence de San Remo,
en avril 1920. La campagne de Cilicie, première
campagne d’après guerre, est
menée avec des effectifs
très faibles et des moyens matériels tout
à fait insuffisants. Malgré
les sacrifices consentis, les fruits en
échappèrent à la France
puisque en vertu de conventions internationales, cette province fit,
en octobre 1921, retour à la Turquie (traité
d’Angora ancien nom d'Ankara).
Débarquement
à Mersine et déploiement en Cilicie (octobre -
décembre 1919) Le 27 octobre 1919
le vapeur "Tsar
Ferdinand" mouille le premier en rade de
Mersine à deux milles de la côte de Cilicie.
Dans la soirée les troupes
sont transportées
à terre et, le 30, le reste du Régiment ayant
été débarqué, les 3
bataillons
s'installent en cantonnement bivouac : Etat Major
du Régiment et 2 Bataillons à Tarsous, 1
Bataillon
à
Adana, 1 Compagnie à Mersine comme
compagnie de
base. Le premier bataillon
débarqué fera mouvement sur Adana laissant une
compagnie
à Mersine. Ordres confirmés de
Beyrouth par le Général Dufieux. JMO 18e
RTA SHD
34N275 Le
secteur sous la
responsabilité de la Division s'étend sur la Cilicie, les
"territoires de l'Est"
(région à l'Est de
l'Amanus occupée
après relève
des troupes anglaises) jusqu'à Ourfa et le Sandjak
d'Alexandrette. Le
Régiment est
rapidement déployé dans sa vaste zone
d'occupation au côté des
arméniens. Le
18e RTA forme avec la Légion
Arménienne
la 311e Brigade de la 156e DI dont le PC est à
Beyrouth. Il
va renforcer les
garnisons des postes de Cilicie répartis
d’Adana à la
région de l’Euphrate en passant par Tarsous,
Aîn Tab, Ourfa.Le
Gal Gouraud débarque
le 21 novembre à Beyrouth, le Gal Dufieux à
Mersine le 2
décembre. Les Tirailleurs ont l'habitude de
se trouver à quelques distances de la portion centrale du
régiment, isolées dans les petites
localités du bled. En
décembre
1919, la relève des britannique
est achevée. Fin décembre, la
situation du
Régiment est
la
suivante :
à Aïn-Tab : Colonel, C.H.R., 1e, 9e,11e Cies et
C.M.3, à Bozanti : 2e Cie, à
Osmanié : 3e Cie et C.M.1, à
Marache : 10e Cie,
à Djerablous : 5e Cie et C.M.2, à
Ourfa : 6e et 7e Cies.
La Légion
Arménienne a été
créée en 1917-1918 sur la base des compagnies
arméniennes de la Légion Etrangère
(compagnie 2 RMLE) et des
volontaires d'origine arménienne issus de
différentes armées (USA,
Russie, Grèce, etc.).
Campagnes de la L.A. : Palestine, Israël, Syrie, Irak, Petite
Arménie
(Cilicie, ancien Royaume de Cilicie) etc.
Les centres de formations se trouvaient à Chypre et en
Egypte. La
Légion Arménienne a été
dissoute en 1921.
Les légionnaires de la L.A. s'enrôlent alors dans
la
Légion Etrangère et participeront à
toutes les
campagnes d'Orient. Dégagement de la
route et de la voie
ferrée Adana-Mersine (27-28 janvier
1920) La
Cilicie, provisoirement
sous protection française, va rapidement
être agité par un mouvement d'insurection
des nationalistes turcs
de Mustapha Kemal.
La campagne
de
Cilicie voit les postes et les colonnes françaises
harcelés,
attaqués par des forces nombreuses et
bien armés
face à des effectifs
français faibles et des moyens
matériels insuffisants. Un Bataillon
du 18e RTA est affecté à la colonne Garcy
(un Btn du 21e RTA, un du 17e RTS, un du 412e RI, ...). Rien dans le
JMO. La colonne quitte Adana le 27 janvier vers l'ouest
et combat à Yenidje. Le 28, les villages de
Takfour, Hamoun-Koulpri sont pris, la route et la voie
ferrée sont ouvertes. La colonne continue sur Tarfous. La
colonne a perdu 24 tués et 63 blessés,
les turcs 300 tués, 250 prisonniers et 700 fusils.
Affaire
de Marache (janvier - février 1920) Dès
la prise de
Marache (Maraş) par les Français le 1er novembre 1919, la majorité turque de la
ville se dresse contre les forces d’occupation
franco-arméniennes. En janvier 1920, la partie turque
de la
population assiège le quartier arménien.
La
petite garnison française sous les ordres du commandant des
Ordons, impuissante à rétablir l’ordre,
se réfugie dans la citadelle. Le
général
Dufieux dépêche les
détachements Thibault, Marty (18e RTA) et Corneloup (17e RTS), qui doivent forcer le passage
et
perdent plusieurs hommes. Le 18 janvier ces renforts
sont réunis dans la ville sous les ordres du
général Quérette venu
d’Aïen-Tab. Après
vingt-deux jours de combat urbain, le 11 février 1920, les
troupes d’occupation françaises
sont forcées d’évacuer Maraş,
suivies de la communauté arménienne de la ville,
sous les assauts répétés des
révolutionnaires turcs. Le
repli, à travers les tempêtes de neige et par un
froid de -20° est excessivement pénible.
Outre 700 tués et blessés, les malades furent
très nombreux et les Tirailleurs cruellement
éprouvés par les gelures des pieds. En mars 1920, le IIIe Bataillon du 18e
RTA est remplacé par le XIe Bataillon du 7e RTA, qui devient
le IIIe Bataillon du 18e RTA. "L’affaire
de Marache", close sur un repli français,
généralise l’agitation. Les
mois qui vont suivre vont être
marqués par de
nombreux combats. Les unités françaises qui
tiennent
quelques postes sont très souvent encerclées. Il
faut
sans cesse envoyer des colonnes de secours. Siège d'Ourfa (9
février - 11 avril 1920) Les 475 hommes de
la garnison, dont les 6e
et 7e Cie et deux Sections de la Compagnie de Mitrailleuses n°2
du 18e RTA, sont assiégés avec 1
mois
de vivres pendant 2 mois. Le 10 avril la
garnison d'Ourfa, à bout de forces et de vivres,
réduite
à 460 hommes, sans un canon, cernée par 4.000
turcs, kurdes, ... et bombardée, ne peut plus remplir sa
mission de
protection de la population arménienne et des missions
étrangères. Le 10 avril, le commandant
Hauger, du
18e RTA obtient du
délégué turc local que son repli ne
soit pas inquiété. Des
blessés seront laissés à la
Croix-Rouge américaine. Le 11 avril,
quelques heures
après sa sortie d’Ourfa, la colonne est
attaquée dans le défilé de
Féris Pacha, les hommes, blessés compris, sont
massacrés. Quelques isolés seulement parviennent
à gagner Arab-Punar. Il y a 31 survivants. Les pertes
s'élèvent à 11 officiers et
300 hommes. Le IIe Bataillon, qui vient de
perdre deux compagnies à Ourfa, est dissous. Le IIIe Btn du
18e RTA devient IIe Btn du 18e RTA et l'effectif du régiment
est complété par le IIe Btn du 6e RTA, qui devient IIIe Btn du 18e RTA.
Siège de Bozanti (11
avril - 25 mai 1920) La garnison de
Bozanti, porte orientale de la Cilicie dans la montagne du
Taurus, à 80 kilomètres au nord de Mersine, est
pareillement assiégée en avril-mai 1920 et une Compagnie du 18e RTA
intégrée au IIe Bataillon du 412e RI est
anéantie, soulignant une nouvelle fois les effectifs
très faibles et les moyens
matériels insuffisants de cette première
campagne d’après guerre. Un
premier armistice général est signé en
mai 1920 mais dès
juillet,
même
si l'on ne se bat plus, les troupes de Kemal assiègent le
corps
expéditionnaire français. Mersine, Tarsous,
Adana, Osmanié sont investis par des forces
importantes et bien
armées, la voie ferrée Adama-Mersine
coupée. La lutte se prolonge sans solution autour
d’Aïn-Tab. Le 23 juillet, par une chaleur
accablante, la colonne Gracy met en fuite les
Kémalistes à Yénidjé,
à l’embranchement sur Mersine de la voie
ferrée principale allant vers Bozanti et Koniah. En
juillet 1920, le régiment devient le 18e Régiment
de
Tirailleurs Indigènes. Les rebelles
turcs forcent les français à se
retirer graduellement, ville par ville. Un
premier accord franco-turc
est
signé à Londres le 11 mars 1921 pour mettre
un terme à la Campagne de Cilicie puis un second
à Angora (ancien nom d'Ankara) le 20 octobre 1921. Il
est à cette
époque décidé
de porter le
séjour des indigènes au Levant à 2
ans. L'annonce
faite au Régiment le 20
septembre 1921 de
cette décision est acueillie
par les Tirailleurs avec résignation note le JMO. L'accord
franco-turc signé à Angora est lu au
régiment le 4 novembre 1921. La 1e Div du Levant
sera dissoute dans le courant du mois de
décembre et le 18e RTA rappatrié en
France. Le même jour, le IIe Btn Rien est dissous et
ses effectifs répartis entre les Ier et IIIe Btn. Le 8
novembre, le IIe Btn Knall-Demars passe au 19e RTA.
Citations à l'ordre de
l'Armée IIIe
Bataillon Ordre du 20 octobre 1920
Bataillon d’élite,
à l’image de son chef, le chef de bataillon Knall-
Demars, a, pendant toute la durée de la colonne, fait preuve
des plus belles qualités d’endurance, de
bravoure et de mordant. En particulier, le 28 juillet au combat de Yénidjé,
après un corps à corps où
certaines de ses unités chargèrent 10 fois
à la baïonnette, il enleva de haute lutte la
position ennemie,
laissant 400 cadavres ennemis sur le terrain, faisant 250 prisonniers,
s’emparant de 4 fusils mitrailleurs
et de plus de 600 fusils.
Bataillon
2/6 du 18e
RTA Ordre général n° 59 du19 février 1921
Le bataillon 2/6 du 18e
RTA sous les ordres du commandant Beucler, a pris
part aux opérations de
Cilicie avec la colonne du général Goubeau.
Bataillon parfaitement instruit et plein d’allant,
s’est
particulièrement distingué le 3 novembre [1920].
Placé ce jour à l’avant-garde
d’une colonne, a forcé, par
une action superbe d’audace, le passage du gué de
Kesmé Burnou (sur le Djihoun) sous un feu très
violent de l’ennemi, s’est emparé
grâce à sa bravou
re des crêtes dominant la rive droite du fleuve et
a
permis le passage de la colonne. A la date du 3
novembre, le 2/6e
RTA n’appartient pas encore au 18e
RTA, qu’il ne
rejoint pour y devenir le IIIe
bataillon que le 6 novembre selon le JMO du Régiment :
« le bataillon Beucler arrive par voie
ferrée d’Osmanié et relève,
le 7, le bataillon Knall-Demars
dans le secteur nord-ouest.» 2e
Compagnie Ordre de décembre 1920 Superbe unité, sous le commandement du capitaine Bertrand, pendant deux mois à Bozanti, a arrêté et rejeté les attaques continuelles d’un ennemi muni d’artillerie et d’un effectif très supérieur. Tout en maintenant intact le front nord de la défense qui lui était confié, a montré au plus haut point les belles traditions des unités de tirailleurs en prenant par t à de nombreuses contre-attaques et a effectué de nombreuses sorties victorieuses qui ont obligé l’ennemi à relâcher son étreinte.
La
1e Division du Levant est citée à
l'ordre de
l'armée le18
décembre 1921.
156e DI
/ Division de Silicie / 1e Division du Levant 1e
Brigade :
Général Bordeaux Trois
autres divisions ; 2e, 3e et 4e Divisions du Levant, sont
constituées
début 1920 avec une majorité de
régiments de Tirailleurs Algériens et
Sénégalais. Sources
: Service Historique de
l’Armée
de Terre - Vincennes Le
Régiment embarque en gare d'Adana pour Alexandrette en
décembre 1921 pour retourner vers la France
par bateau. Le Batavia part pour Beyrouth le 5 janvier
1922 arive le 6, départ le 8
pour Marseille. Arrivée à Marseille le 17
janvier. Puis direction Metz . |
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Séjour en France (décembre 1921 - janvier 1923) Le 1er Btn parti d'Alexandrette le 9 décembre est arrivé à Metz, caserne Chambière le 22 décembre 1921. Le régiment y est tout entier regroupé en janvier 1922. Metz,
5 juin 1922, inauguration du monument Au Poilu Libérateur
Défilé
d'un bataillon du 18e RTA le 14 juillet 1922 à l'Hippodrome
de
Longchamp
![]() Défilé
d'un bataillon du 18e RTA le 14 juillet 1922 à l'Hippodrome
de
Longchamp
Photo Agence Rol Gallica
![]()
![]() Le
drapeau du 18e RTA
(Photo
Prillot, Metz - Coll. 18e RTA 1940)
Le Régiment
reçoit son drapeau le 31 août 1922
à Metz, remis par le Gal de
Barescut commandant la 42e DI.
![]() ![]() ![]() Metz 1921-1926 (Plait-Photo - V. Frairot - Coll. 18e RTA 1940) Le
Régiment part à l'Armée du Rhin en
janvier 1923.
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A l'Armée du Rhin (1923) Le régiment va stationner à Trèves (à 100 km de Metz) en janvier 1923 lorsque le dispositif français est renforcé en Allemagne. La Rhénanie allemande (rive gauche du Rhin) est occupée militairement par la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et les États-Unis conformément au traité de Versailles. Cette occupation a pour but de faire pression sur l'Allemagne pour qu'elle applique les clauses du traité relatives à son désarmement et au paiement des réparations financières. Au cours de l'été 1922, le gouvernement français de Poincaré face aux défaillances allemandes en matière de réparations, a décidé de franchir le Rhin et d'envahir la région minière de la Rhur, que les troupes françaises et belges occupent à partir de janvier 1923. ![]()
La
situation
s'apaise et le régiment rentre à
Metz fin 1923. Egalement, l’Allemagne
poursuit sa campagne de propagande contre les «
troupes
noires » françaises installées en
Rhénanie depuis
l’Armistice. Les thèses
développées et l’intensité
de
cette propagande ont un réel impact sur les populations
allemandes et par extension en Lorraine et
en Alsace. Face à cette pression qui dure plusieurs
années (1920-1923), les Sénégalais et
les Malgaches
sont les premiers à être
évacués de la Rhénanie,
puis ce seront les Algériens et les Marocains. Ces
thèses contribuent à exacerber une
xénophobie
montante envers les travailleurs coloniaux.
La
durée
du service militaire, qui était
de trois ans depuis
1913,
est
ramenée au
nom d’une
politique budgétaire rigoureuse par
le Décret
du 28 septembre 1923 (Loi du 1er avril
1923) à
18 mois pour
les français et 24 mois pour les indigènes
(cf Les
indigènes et
le service militaire). L’idée
dominante des années vingt est
celle
d’une armée défensive, tant dans le
monde politique qu’à l’état
major
composé de chefs glorieux mais vieillissants,
Pétain en tête. En 1928
débutera la construction de la ligne Maginot et le service
militaire sera
raccourci à un an pour les français par la loi du 31 mars 1928, qui ne
s’applique pas au indigènes, qui
continuerons à faire 2 ans de service actif.
L’égalité sur ce plan
sera établie par la Loi du 17 mars
1936 allongeant à 2 ans le service actif pour les seuls
français ... JMO
du 18e RTA disponibles sur le site Mémoire des hommes
: |
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Retour à Metz (1924 -1926) Le régiment reste au complet à Metz, caserne Chambière toute l'année 1924 et une partie de 1925. Il devient 18e Régiment de Tirailleurs Nord-Africains en octobre 1924..
* Coll. Ascomémo-Hagondange, Association pour la Conservation de la Mémoire de la Moselle en 1939/45 |
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Deuxième
séjour
au Levant - Campagne de Syrie Le Ier Bataillon du 18e RTA est envoyé au Levant en août 1925, le IIe en novembre pour faire face à la révolte des Druzes. Le IIIe reste à Metz.
L'insurrection du Djebel Druze au sud de la Syrie nécessite une reprise d'opérations très actives. Au 1er juillet 1925, les troupes du Levant étaient peu nombreuses et leur infanterie surtout composée de régiments mixtes syriens, d'un régiment de tirailleurs coloniaux et du 21e Régiment de Tirailleurs Algériens. On dut lui envoyer en renfort 25 bataillons d'infanterie, parmi lesquels le 18e Tirailleurs Algériens de Metz. Après l'agression du Sultan al-Atrach, le massacre de la petite colonne Normand (21 juillet), le désastre de la forte colonne Michaud (2 août) qui laissa sur le terrain à Mezraa un millier d'hommes, le général Gamelin est nommé commandant des Troupes du Levant, le 2 septembre 1925. Il forme aussitôt une colonne de 7 000 hommes et 3 000 animaux soutenus par 17 avions pour aller libérer la ganison française assiégée à Soueida, capitale du Djebel Druze. ![]() Le Djébel Druze, littéralement Montagne des Druzes, culminant à 1 800 mètres au sud de la Syrie actuelle (frontière avec la Jordanie), peuplé de druzes et de petites communautés chrétiennes, sert de base arrière à l’insurrection contre le pouvoir français au Levant, menée par le chef druze, Sultan al-Atrach, qui éclate à l’été 1925 et se propage à Damas, au Liban, ... Libération de la ganison de Soueida (septembre 1925) Le Ier Bataillon du 18e RTA, affecté à la colonne Gamelin, va opérer en septembre, octobre 1925 dans le Djébel Druze. Le Bataillon débarque avec les autres unités à la station d'Erzraa, où se trouve la colonne Michaud. Gamelin prépare ses troupes et choisit cette fois un itinéraire par la plaine afin d'éviter les embuscades. Avant de se porter sur Soueida, la colonne est concentrée au village de Mousseiffré sous les ordres du Col Andréa*. Dans la nuit du 16 au 17 septembre, les Légionnaires formant l'avant-garde repoussent une violente attaque des Druzes enhardis par leurs succès récents. La colonne achève sa concentration le 22 septembre et entame sa progression vers Soueida le lendemain, par la piste Oum-Oualed, Asléha. Formant un grand rectangle, avant-garde, flancs-gardes et arrière-garde encadrant les canons et convois, la colonne passe les villages de Oum-Oualed et Asléha déserts. Plus loin, le Tell-Hadid, hauteur isolées dans la plaine, est tenu par les rebelles. Un bataillon de Tirailleurs détaché de la colonne manoeuvre la position par le nord tandis que les chars et l'artillerie appuient l'attaque. Les rebelles se retirent après une demi-heure de combat. La colonne est à 10 km de Soueida dont on apperçoit la citadelle. La progression reprend vers la capitale druze le 24 septembre à l'aube. Les cavaliers d'avant-garde arrivent au contact des rebelles, la colonne poursuit de front vers la ville juchée sur une hauteur surplombant la plaine d'une centaine de mètres difficile à enlever. Un bataillon de Tirailleurs est alors chargé de déborder les défenses druzes par le nord et de se relier aux troupes de la citadelle prévenus par avion d'avoir à prendre à revers les défenseurs de la ville. Les Druzes attaqués de front par la colonne, de flanc par les Tirailleurs et à revers par ceux de la citadelle se retirent rapidement vers l'est dans les montagnes. Gamelin entre à Souéida où aucun habitant n'est resté, la garnison, assiégée depuis deux mois, est délivrée. Mais la canalisation d'eau de la ville ayant été coupée par les rebelles, impossible de rester sans ravitaillement, la colonne doit quitter Souéida. Elle est de retour à Mousseiffré le 26 septembre à la nuit tombée. Pacification du Djebel Druze (octobre 1925) La colonne reprend la route du Djebel le 1er octobre, direction Aéré tout d'abord, résidence des Attrache, puissante famille druze, puis Ressas, Kenaker, le point d'eau de Mezraa, où sur le champ de la bataille du 2 août, les morts ne sont pas enterrés. Les incidents sont fréquents comme à Tell-Hadid où il faut donner du canon pour faire cesser les coups de fusils des insurgés sur la colonne. Le retour à Mousseifré se fait par Daraa déserté. La pacification s'avère longue et, à plus de mille mètres d'altitude, le froid et la neige seront bientôt là. En attendant le retour des beaux jours, les troupes de la colonne sont réparties à la périphérie du Djebel-Druze. Le Bataillon va tenir garnison à la station d'Ezraa. Dans l'Hermon (novembre - décembre 1925) Les rebelles quittent eux aussi le Djebel-Druze et tentent d'étendre l'insurection. A partir du mois d’octobre, de nouveaux foyers insurrectionnels émergent. Gamelin va maîtriser l'insurrection qui avait éclaté dans l'Hermon, rétablit l'ordre à Damas. Le Bataillon va opérer en novembre - décembre 1925 dans l'Hermon, zone montagneuse à l'ouest de Damas fontière avec le Liban. L'agitation se propage dans Damas après les coups de feu tirés le 18 octobre 1925 sur le Haut Commissaire français de retour des garnisons du Hauran, région à l'ouest du Djebel-Druze. Gamelin fait tirer l'artillerie le 19 octobre sur le quartier de Choggour où sont réunis les chefs de l'insurrection et reforce la garnison de Damas, menacé par les bandes druzes descendues du Djebel, avec plusieurs bataillons au repos dans le Hauran, qui viennent de faire campagne dans le Djebel-Druze. En décembre, deux Bataillons de Tirailleurs Algériens protègent les travaux d'aménagement et de défense de Damas bientôt entouré d'une ceinture de fils de fer et de mitrailleuses. Les Tirailleurs surveillent les entrées de la ville au rythme des tirs nocturnes. Le Groupe Lefort En janvier 1926, le Ier Bataillon du régiment forme avec le IIe Bataillon, arrivé au Levant en novembre, un groupe commandé par le Lt Col Lefort qui va opérer dans l'Hermon. L’armée
française, qui continue
à être
harcelée par les insurgés, engage au
mois d’avril 1926 une
contre-offensive.
Deux
colonnes, commandées le
général
Andréa et le colonel Pichot-Duclos (10.000 hommes), sont mises en route pour
réoccuper,
par une action convergente, Soueïda, qui est reprise le
25
avril. Dans le même temps, le groupe remonte à Homs ; Opérations dans la région de Homs-Nebeck, du 12 au 26 mars 1926, revient à Damas ; Affaires de la région de Damas, du 1er avril au 30 juin 1926, puis à Homs et à Tripoli fin juin 1926 ; Opérations de la région est de Tripoli (Demieh), des 26 et 27 juin 1926. Ensuite ; colonne de pacification du Djebel Akroum, massif montagneux du nord du Liban. Puis colonne de pacification de la Goutha (est de Damas) tenue par les rebelles juillet - septembre 1926 le groupe forme la colonne A avec un escadron de Spahis et une section de 75. Cinq colonnes opèrent dans la Goutha. Venant du nord-est la colonne A avance par Misrabe, Arbin, Zamelka, Jobar, Damas ; Affaires de la région de Damas, du 1er juillet au 30 septembre 1926. En octobre 1926, le groupe est au Djebel Druze affecté à la construction de postes.
Opérations terrestres
au Levant du 21 juillet 1925 au 31 décembre 1926 Période du 21 juillet
au 31 décembre 1925 Période du premier
trimestre 1926 Période du
deuxième trimestre 1926 Période du
troisième trimestre 1926 Période du 4e
trimestre 1926 |
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Dissolution du Régiment Le 18e RTA est dissous le 10 novembre 1926 au Levant. Le Ier Bataillon devient le IVe Bataillon du 2e RTA qui rejoint Mascara (Algérie) en juillet 1927. Le IIe Bataillon devient le IVe Bataillon du 6e RTA à Alep (Syrie) qui sera dissout le 17 novembre 1940. Le IIIe Bataillon et U.R. restés à Metz sont incorporés au 23e RTA à son retour du Maroc fin novembre 1926. Campagnes Armée d'Orient 1919 Levant 1919-1921, 1925-1926 |
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Les deux citations du Ier Bataillon Les deux citations à l'ordre de l'Armée sont décernées en mars 1926 au Ier Bataillon du 18e RTA par le général Gamelin commandant des troupes du Levant. Ordre n° 511 du 8 mars 1926
Magnifique bataillon de tirailleurs. Depuis son arrivée au Levant, au début de septembre 1925, sous le commandement du Chef de Bataillon Duchateau, engagé sans arrêt, n’a cessé de se montrer à la hauteur des circonstances les plus difficiles faisant preuve en toutes circonstances d’une remarquable ardeur combattive et d’une habileté manœuvrière consommée. A pris part brillamment aux colonnes du Djebel Druze. Le 3 octobre 1925, au combat d’Aéré, a enlevé sous le feu d’un seul élan une position fortement tenue par un ennemi nombreux et déterminé , le rejetant en désordre. Le 7 octobre, au combat de Ressas, a contribué puissamment, par son intervention opportune, au dégagement du bataillon d’arrière-garde de la colonne violemment attaqué par des forces très supérieures. A pris part ensuite aux opérations autour de Damas. Au cours de la période du 28 décembre au 5 janvier, chargé d’escorter les convois de ravitaillement de la citadelle de Rachaya, est parvenu à remplir sa mission sous une pluie diluvienne et incessante, qui transformait les pistes en fondrières, en dépit des difficultés d’un terrain chaotique, brisant les incessantes attaques d’un ennemi nombreux et résolu. Ordre n° 513 du 9 mars 1926
Groupement constitué sous les ordres du Lieutenant-Colonel Lefort par le Ier Bataillon, aux ordres du Chef de Bataillon Duchateau et le IIe Bataillon, aux ordres du Chef de Bataillon Diart. A pris une part prépondérante à l’opération qui, le 22 janvier, a permis de dégager la région sud de Homs, occupée par des bandes solides et bien organisée, s’est emparé de leur étendard. Au cours de la période du 15 au 28 février, opérant dans la zone difficile du nord de Rachaya (rendue presque impraticable par la mauvaise saison), a fait preuve des plus remarquables qualités d’endurance et d’aptitude à la manœuvre. Le 16 février, ayant trouvé l’importante bande du chef Chekib Wahab, postée sur les hauteurs nord d‘El Biri, dans une très forte position naturelle, l’en a brillamment chassée au cours d’une attaque poussée à fond, infligeant à l’ennemi de lourdes pertes, entraînant ainsi la soumission de la région. Pour la suite, agissant en pays de haute montagne, par le froid et la neige, a mis en fuite les bandes dont le village de Yenta était le repaire.
Bekassem - Mbdjel-Chems - Rachaya - Zeraa - El Biri - Nebek - Kara Ces deux citations valent attribution au Ier Bataillon de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d'Operations Exterieurs par DM 7958/TOE du 11 mai 1926 (JO du 18 mai 1926). |
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Les deux citations du IIe Bataillon Faisant partie au début de 1926 du groupement constitué sous les ordres du Lieutenant-Colonel Lefort, le IIe Bataillon, aux ordres du Chef de Bataillon Diart, se voit attribuer une première citation en mars 1926, cf ci-dessus ordre n° 513 du 9 mars 1926. Il reçoit ensuite la seconde citation ci-dessous. Ordre du 14
août 1926
Au Levant depuis la fin de 1925, a depuis cette époque pris une part active aux opérations, notamment dans la région de Kousseir, la région sud de Nebeck, l’Akroum et à Damas. S’est affirmé comme une unité de premier ordre, le 15 mars, en assurant à nos troupes la possession de Nebeck, le 23 mars, en enlevant de haute lutte un piton vigoureusement défendu aux abords de Karan, le 26 mars, en ouvrant à Mnin et à Barze la route de Damas à la colonne dont il faisait partie. A participé d’une manière particulièrement brillante aux opérations difficiles qui se sont déroulées dans la région montagneuse de l’Akroum, vient de se distinguer à n ouveau dans les opérations de fin juillet et début août en réduisant, par son élan et ses qualités man œuvrières, les résistances opiniâtres d’un adversai re solidement organisé dans la Ghouta. Très beau bataillon, plein d’allant et d’entrain. Ces deux citations valent attribution au IIe Bataillon de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d'Operations Exterieurs par DM 7987/TOE du 21 avril 1927 (JO du 27 avril 1927). Les Caïds du 18e RTA lieutenant-colonel Véret Achille Léonce juillet 1919, lieutenant-colonel Reignier Henri André Emmanuel juillet 1919 - mai 1920, lieutenant-colonel Laurent mai 1920 - mai 1921, lieutenant-colonel puis (24/3/1922) colonel Parfait Augustin Paul mai 1921 - juillet 1922, colonel Hurault de Gondrecourt de Ligny Louis Daniel Lucien août 1922 - mai 1926, colonel Rinckenbach Louis Amédée René août 1926 - octobre 1926. Les appellations successives officielles du 18e RTA juillet 1919 : 18e RMTA, Régiment de Marche de Tirailleurs Algériens, octobre 1920 : 18e RTA, Régiment de Tirailleurs Algériens, octobre 1924 : 18e RTA, Régiment de Tirailleurs Nord-Africains, février 1926 : 18e RTA, Régiment de Tirailleurs Algériens Les fiches individuelles des Morts pour la France du 18e RTA de la période 1919-1926 se trouvent dans la Base des militaires décédés sur les théâtres d’opérations extérieurs (1905-1962) du site Mémoire des Hommes. La recherche par unité avec "18e régiment de tirailleurs (18e RT)" comme critère de recherche dans "Afficher plus d'options de recherche" donne 340 noms. Sources 18e RTA SHAT Vincennes : côte 26N853 : 4. Régiment : JMO - 1er juillet 1919 - 7 janvier 1923 6. 2e bataillon : J.M.O. - 7 juillet-6 octobre 1920 7. 3e bataillon : J.M.O. - 14 janvier-27 octobre 1923 côte 34N275 : 1. Historique du régiment -11 novembre 1918 - 20 janvier 1922 2. 1er bataillon : J.M.O. - 29 janvier 1926 - 10 juin 1927 3. 1er bataillon : Décisions - 1er novembre 1925 - 6 novembre 1926 En ligne sur Mémoire des Hommes, Régiments et bataillons / Infanterie d'Afrique / Régiments et régiments de marche de tirailleurs. Tirailleurs algériens et tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numéro spécial, 1980, série 55 Les Africains, Historama, hors-série n° 10, 1970 Livre d'or des troupes du Levant (1918-1936), 1937 Inventaire des archives du Levant - SHAT La
guerre_du_levant Campagne de Cilicie (1919-1921) : Naissance de la Turquie Moderne
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1914-1918 Les bataillons du 6e RTA, qui constiuent en 1919 le 18e RTA, ont pris glorieusement part à la Grande Guerre au sein de plusieurs régiments de Marche créés pour fournir les différents théâtres d'opérations et regroupent des bataillons venant de divers Régiments organiques ou régions. La filiation avec les régiments de 1914 est souvent complèxe, cf Les Tirailleurs dans la première guerre mondiale, Historama HS n°10 et La Grande Guerre et les nouveaux régiments 1914-1920.
Les
1er et 4e
Bataillons, Fournereaux et Regnier, entrent
à la mobilisation dans
la composition du 6e
Régiment de Marche de Tirailleurs Algériens
(RMTA), constitué
à deux voire trois reprises au cours du conflit, tout
d'abord au sein de la 73e
brigade de la 37e DI du 19e CA, avec le Colonel et le
Drapeau du
6e RTA. Le
2e Bataillon est au Maroc et y reste. Le 3e Bataillon Clerc entrera
dans la composition du 2e RMZT, futur 7e RMTA de la Division
Marocaine. |
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L'héritage
par le sang du 18e RTA Décorations
: Croix
de guerre 1914-1918 avec 2 palmes. Fourragère aux
couleurs de la croix de guerre (ordre 146 F du 31 janvier 1919, JO du
11 mars 1919), remise le 14 mai 1919 à
Valenciennes. Citations
: -
1ère citation à l’ordre de la 5e
armée pour les combats du 27 mai au 4 juin 1918 à
l’ouest de Reims. Inscriptions
au drapeau
:
->
Cet héritage n'a pas
été transmis au 18e RTA mais est
passé au 39e RTA constitué en 1920 avec des
bataillons n'ayant pas combattu en France ! avant de revenir au 6e RTA. ***
37e
DI, 73e brigade, 5ème Armée
3e
Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs - juin
1915 - mai 1918 Le 23 novembre 1917, le 3e RMZT reçoit le 7e bataillon du 6e RTA en provenance d’Algérie qui remplace le 3e du 4e RTT dissous le même jour. Le 25 novembre 1917, il reçoit le 11e bataillon du 6e RTA en provenance d’Algérie qui remplace le 14e bataillon du 1er RZ dissous le même jour. Le 30 novembre 1917, après la dissolution des 14/1er RZ et 3/4e RTT, l’ordre de bataille du 3e RMZT est le suivant : 1er bataillon = 6/1er RZ ; 2e bataillon = 11/6e RTA ; 3e bataillon = 7/6 e RTA. Enfin,, le 6/1er RZ est dissous le 7 mai 1918 et son personnel sert à compléter le 5/6e RTA nouvellement créé qui entre, avec les deux autres bataillons du 6e RTA, dans la composition du 6e RMT créé le 8 mai 1918, les bataillons de Zouaves sont dissous. Inscription au Drapeau : Verdun 1916, Les Monts 1917 Citations: Son héritage ne sera repris par aucun régiment. JMO
d'un Bataillon du 1er ZOUAVES au 3e RMZT du 30 Juillet 1915 au 29
Juin 1916 Deuxième 6e
Régiment de Marche de Tirailleurs - mai 1918 -
avril 1919 A
partir du
21 mai 1918, le régiment tient le nord du secteur de Chenay
; du 27 mai au 6 juin, il participe à la défense
de Reims (résistance sur la Vesle, puis au sud-ouest de
Reims vers Rosnay et Ormes). 1ère citation à
l’ordre de l’armée.
En juin 1918; il passe à la 58e DI. Après
une
période de repos vers Ay, il rejoint
Saint-Just-en-Chaussée où il effectue des travaux
du 18 juin au 17 juillet. Deux
citations à l'ordre de l'armée : Après
l'armistice, le régiment stationne en
Belgique puis dans la région de Valenciennes en janvier 1919
au sein de la 29e DI. Passe à la 167e DI en mai.
Après reconstitution*, il
va en juin
participer
à l'occupation des
pays Rhénan au Nord-Est de
Cologne. *
Après le départ de ses trois bataillons sur le front
d’Orient, le 6e régiment de marche de tirailleurs
reçoit deux
nouveaux bataillons en mars 1919 en France : le 17/4e RTT et le
15/8e RTT puis, à l’armée française du
Rhin, en juin,
son troisième bataillon, le 14/6e RTA venant de Metz. En
septembre, le 3/6e RTA venant
du 7e RMTA remplace le 15/8e RTT passé au 12e RMTA. Le 1er
octobre 1920, le 6e RMTA devient
le 39e RTA en Allemagne (région de Mayence), alors
composé du 17/4e RTT, des 3e et 14e bataillons du 6e RTA.
JMO
Cote SHAT : 26N850/3
Citation
à l’ordre de la brigade ; 7e
bataillon (3e bataillon du 6e RMTA) : Citation
à l’ordre de la brigade ; 11e
bataillon (2e bataillon du 6e RMTA)
: Le
Drapeau du 6e R.T.A porte les inscriptions Aisne 1914-1918,
Champagne 1918, Noyon 1918, est décoré de la
Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 palmes et porte la
fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918. C'est
l'ancêtre direct du 18e RTA. |
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