18e RTA 1940Collectif France 40 | Nous écrire



Remise en état de l'ouvrage de Dimechaux
Secteur Fortifié de Maubeuge

par Alex Z du 3e Génie reconstitué


L'abri avant l'intervention du 3e Génie Insigne du Secteur Fortifié de Maubeuge Le Génie au travail, 14 mars 2015



L'abri "métro" bétonné de Dimechaux (Nord), construit en 1940, se situe dans le Secteur Fortifié de Maubeuge, sous-secteur de Thiérache, en arrière des fortifications de Bérelles, Eccles, Solre-le-Château.

Le
Secteur Fortifié de Maubeuge longe la frontière franco-belge du Quesnoy à Trélon et est organisé en deux sous-secteurs : sous-secteur du Hainaut du Quesnoy à Maubeuge et sous-secteur de Thiérache, de Maubeuge à Trélon. La Belgique est à 10 kilomètre à l'est de Dimechaux.

Le SF de Maubeuge relève avant septembre 1939 de la 1ère Région Militaire (Lille), où stationne en temps de paix la 1ère Division d’Infanterie Motorisée. Il passe à la déclaration de guerre sous le commandement de la 1re Armée (Général Blanchard). Le 84e Régiment d'Infanterie de Forteresse et le troisième groupe du 161e Régiment d'Artillerie de Position sont alors mis sur pied et affectés au sous-secteur de Thiérache. Ces unités sont employées comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci. Le II/84e RIF installe son PC dans le village de Dimechaux.

En mars 1940, le Secteur Fortifié de Maubeuge devient la 101e Division d'Infanterie de Forteresse (Général Béjard). 
En mai 1940, la Bataille de la Sambre oppose la 101e DIF à la 7.Panzer ...
Carte Michelin n° 53
 
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Un secteur correspond à une division, un sous-secteur à un régiment, un quartier à un bataillon, ...



L'accès gauche à moitié comblé Inscription sur le toit de l'ouvrage L'accès droit à moitié comblé

Débroussaillage des abords et accès Déblaiement des accès Remise en place du talus

La soute à munitions presque terminée, un bon abris au vent pour faire chauffer le café en attendant que le gazon pousse ...

La soute à munitions et la retenue de talu terminées. Le talu est essentiellement constituée de la "terre" déblayée de l'intérier de l'ouvrage !




La 1ère Région Militaire

En 1939, la 1ère Région Militaire s'étend sur les départements du Pas-de-Calais et du Nord (moins le canton de Trélon, qui est rattaché à la 2e Région Militaire, Amiens).

La 1ère Région Militaire abrite en temps de paix la 1ère Division d’Infanterie Motorisée (Lille), Général Malivoire Filhol de Camas et ses unités d’active : 1er RI : Cambrai, 43ème Ri : Lille, 110ème RI : Dunkerque et 15ème RA : Douai. Ces unités mettent sur pied à la mobilisation les 
84e et 87e Régiment d'Infanterie de Forteresse, 161e Régiment d'Artillerie de Position, ...

La 1ère RM comprend en outre les Secteur défensif des Flandres, Secteur fortifié de Lille, Secteur fortifié de l’Escaut et le Secteur fortifié de Maubeuge.
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Source : Répartition et stationnement des troupes de l'armée française, Paris, Imprimerie nationale, janvier 1939.





Insigne des unités de forteresse
Le 84e Régiment d'Infanterie de Forteresse

Formé fin août 1939 au Quesnoy et à Avesnes à partir des bataillons de forteresse des 1er et 43e régiments d'infanterie (IV et V/1er RI et IV/43e RI), le 84e RIF est affecté
au sous-secteur de Thiérache (Secteur Fortifié de Maubeuge puis 101e DIF) entre Maubeuge à Trélon. Il est engagé dans la bataille du Nord à partir du 15 mai 1940. Il fait la liaison avec la 4ème DINA. Il subit l'assaut de la 7.Panzer qui perce à Clairfayts. Le IIe bataillon est anéanti le 21 mai, le bataillon d’instruction est capturé le même jour au Quesnoy. Le 1er bataillon est capturé à Blarégnies les 22 et 23 mai. Les rescapés se replient avec les restes du 87e RIF sur le SF Escaut, puis Dunkerque. Ils peuvent embarquer pour l’Angleterre et sont réembarqués ensuite pour la Normandie. Le 16 juin près de Caen, avec le reliquat des 54ème et 87ème RIF, ils forment le II/54ème RI (type léger) qui sera capturé près de Falaise le lendemain.

Le 161e Régiment d'Artillerie de Position

Formé 
fin août 1939 à Valencienne et Maubeuge à partir du VII/15ème RAD du temps de paix, le régiment est affecté aux différents secteurs du nord de la ligne Maginot ; le 1er groupe : SF de l'Escaut et SD des Flandres, les 2e et 3e groupes : SF de Maubeuge. Les unités sont au contact de l'ennemi dès mai 1940. Vivement engagés, les groupes sont détruits et les hommes progressivement capturés. Quelques éléments du 3e groupe embarqueront pour l'Angleterre via Dunkerque et seront repliés sur la Normandie, puis en Bretagne où ils seront capturés au sud de Rennes.



Le secteur de Maubeuge

Ce secteur de la ligne Maginot est constitué de quelques vieux forts d'avant 14-18, de petits ouvrages et de casemates CORF, pour Commission d'Organisation des Régions Fortifiées, plus d'une centaine de blocs MOM, pour main-d'œuvre militaire.

Les ouvrages des Sarts, de Bersillies, de la Salmagne, et de Boussois sont des ouvrages tardifs d’infanterie, construits de 1936 à 1940 du type CORF.

Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend en effet de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les mieux protégés, les fortifications, ouvrages, casemates, observatoires ou abris, dont les plans ont été établis par la CORF, créé en 1927, forment la partie la plus puissante de la ligne Maginot, avec des murs et des dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton. Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM, construits par les unités militaires utilisées comme ouvriers, avant et pendant la drôle de guerre, avec de 0,60 à 1,5 m de béton, et des modèles très variés selon la région militaire (RM). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (Fortification de Campagne Renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section Technique du Génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton. Enfin, les ouvrages 1ère RM sont des MOM d'un type propre à la 1ère Région Militaire.

Le secteur est toutefois faible en raison de l’absence d’artillerie fortifiée et de l’éloignement des ouvrages les uns des autres empêchant tout soutien mutuel.

Le troisième groupe du 161e Régiment d'Artillerie de Position, constitué des 7e, 8e et 9e batteries, possède :
- sept canons de 75 mm modèle 1897,
- un 75 mm 1897/1933,
- quatre 105 mm L 1913 Schneider,
- huit 120 mm 1878 de Bange,
- huit 155 mm L 1877 de Bange.



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